Mission Santo
 
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La grande doline de Patunar et la grotte de Fioha

Départ pour la grande doline de Patunar afin d’y plonger le siphon amont. Nous nous arrêtons d’abord à Funafus pour demander l’autorisation d’accès au chef. Il nous la donne, non sans préciser que si on veut faire des photos, il faudra s’acquitter de 3000 Vt). Les jeunes qui avaient guidé Josiane et Bernard nous accompagnent. Suite à la forte pluie du 24 au soir, l’eau est laiteuse. Je déroule 85 m de fil quasiment plein nord. Je suis la paroi de droite, sans jamais voir l’autre côté. Après un point bas à -15 m, je remonte et émerge dans une grande vasque de 10 m de diamètre. Il n’y a pas de rivière, et l’eau doit provenir du fond. J’escalade une coulée stalagmitique et peux déposer les bouteilles. Il y a une grande salle déclive, richement concrétionnée, mais sans suite. Je redescend et tente de poursuivre dans le siphon, mais la visibilité d’à peine 50 cm ne me permet pas de me repérer, et je dois faire demi-tour. Il est encore tôt, et je retourne donc à l'aval pour topographier la partie explorée dimanche. Nous prenons congé auprès de nos hôtes et poursuivons sur Belmol, au terminus de la piste. Rufino veut voir un site fossilifère du Miocène. Il s’avère également qu’il y a des grottes dans le secteur. Nous nous séparons donc et c’est Gerry et deux autres villageois qui m’accompagnent. Au bout d’un bon quart d’heure de marche au pas de course, nous traversons la rivière et accédons par une vire à une résurgence perchée à douze ou quinze mètres dans une falaise. Il semblerait que l’on soit sur un socle basaltique, à vérifier. Je vais faire une reconnaissance de la cavité. Le ruisseau a un débit de quelques litres/secondes et s’écoule dans un méandre d’une largeur moyenne de 1 m. Sur la fin, elle est formée sur un miroir de faille, et le plafond dépasse à cet endroit les 10 mètres. Je m’arrête au pied d’une petite escalade que je préfère ne pas la tenter sans casque ni frontales (je n’ai que mes lampes de plongées à la main). Je fais un croquis d’explo sur le retour en comptant mes pas et en prenant les azimuts à l’aide du compas électronique de ma montre. Dehors, Gerry et les autres m’attendent avec impatience : ils veulent me montrer d’autres grottes un peu plus loin. Nous passons tout d’abord devant un effondrement au fond duquel on devine le ruisseau souterrain. Plus loin, nous arrivons dans une zone plane Nous parcourons rapidement 2 pertes. L’entrée n’est pas active mais nous ne tardons Miroir de faille dans la grotte de Fioha pas à retrouver un ruisseau. Il s’agit très vraisemblablement du ruisseau de la grotte de Fioha et les chances de réaliser la jonction sont grandes. Mais pour l’heure, nous n’avons pas le temps, et l’on repart sur le même rythme effréné. Il pleut et mon GPS commence à afficher de bien curieuses choses. Nous retrouvons Rufino qui a fait de son côté de belles découvertes et ramène quantité de fossiles. Retour à la nuit.