Mise
à jour : 16/02/2002
Glossaire
Histoire
Téléchargements
Outils
en biologie moléculaire
Pharmaceutiques
Agroalimentaires
Agronomiques
Médicales
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Applications
pharmaceutiques
Bactéries(ex
: Escherichia coli)
Depuis une vingtaine d'années, des bactéries
sont modifiées pour synthétiser certaines molécules
utiles, que l'industrie pharmaceutique ne sait pas produire. Ce procédé
est utilisé pour fabriquer, en grande quantité et à
faible coût, des protéines que l'on devait auparavant extraire
de tissus humains ou animaux (avec tous les risques de transmission d'agents
pathogènes que comportait cette pratique).
La quasi totalité de l'insuline humaine est désormais
produite par des bactéries recombinantes, au lieu de l'extraire
des pancréas de porc. Cette protéine a une composition strictement
identique à l'insuline humaine et elle est plus purifiée
que celle provenant des pancréas de porc.
L'hormone de croissance provient également en quasi totalité
de bactéries recombinantes. Ceci évite de collecter des hypophyses
humaines mais permet surtout de ne plus prendre le risque de transmettre
la maladie de Creutzfeld-Jacob par le prion contaminant (voir
démarche proposée dans ce dossier).
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Des bactéries bioréacteurs.
La production industrielle de l'hormone de croissance,
par Willem ROSKAM,
La Recherche n° 188, mai 1987 - p.646.
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Levures(ex
: Saccharomyces cerevisae)
L'utilisation des bactéries présente
toutefois des limites : leur métabolisme ne permet pas certaines
transformations des protéines qui interviennent après la
synthèse et sont nécessaires à leur passage sous une
forme biologiquement active. D'où le recours aux levures, champignons
unicellulaires plus proches sur le plan métabolique des organismes
pluricellulaires.
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Des levures bioréacteurs.
Article 1 : La levure, par C. GAILLARDIN et H.
HESIOT ;
Article 2 : Les réacteurs biologiques,
par R.M. WILLEMOT et G. DURAND,
La Recherche n°188, mai 1987 - p.
586 et 614.
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Cellules
d'organismes supérieurs (ex : cellules
d'ovaire de hamster chinois)
Les protéines d'intérêt pharmaceutique
sont souvent glycolysées, parfois gamma-carboxylées, clivées
et réassociées pour former des molécules comprenant
plusieurs sous-unités. De ce fait, elles possédent une structure
trop complexe pour être produite à l'état biologiquement
actif par des bactéries, des levures ou sont trop difficiles à
extraire.
D'où des recherches engagées ayant
recourt à des lignées de cellules d'organismes supérieurs.
C'est l'exemple de cellules d'ovaire de hamster chinois cultivées
dans des fermenteurs pour produire de l'érythropoïétine
(EPO) qui ne peut être obtenue par extraction, car trop rare, et
qui doit être glycolysée pour être active.
Des protéines recombinantes peuvent être
également préparées à partir de :
- divers fluides
biologiques d'animaux transgéniques
: le lait, le blanc d'oeuf, l'urine, le sang, le plasma séminal,
la glande séricigène du ver à soie ;
- des plantes transgéniques.
Actuellement, le meilleur système est
le lait. Des protéines variées ont été
produites dans le lait, dont certaines présentent un intérêt
pharmaceutique : des facteurs sanguins, des hormones, des facteurs de croissance,
des antigènes vaccinants, des anticorps monoclonaux.
Les principaux obstacles sont situés au
niveau de la production qui est trop peu fiable, et de certaines protéines
recombinantes (FSH et LH) inactives in vivo, actives in vitro.
Des animaux bioréacteurs.
Des animaux transgéniques produisent des
médicaments, par W. VELANDER, H. LUBON et W. DROHAN, Pour la
Science n° 233, mars 1997 - p.70.
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Production de médicaments par génie génétique,
par G. STIEGLER, G.B. KRESSE et P. BUCKEL, Pour la Science n°241,
novembre 1997 - p.72 à 79.
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