Mutations |
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Mise
à jour : 14/08/2001
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Adapté par Jean-Yves Dupont
LES MUTATIONS Qu'appelle-t-on mutation ? La fréquence des mutations Les types de mutations L'origine des mutations spontanées Qu'appelle-t-on mutation ? Les mutations sont des modifications du matériel génétique.
Chez l'Homme, la détection des mutations germinales et l'estimation de leur taux est confronté au problème de la diploïdie. La plupart des mutations sont récessives et non décelables jusqu'à la formation d'une cellule-œuf homozygote. Pour avoir une idée du taux de mutations, on s'intéresse aux mutations dominantes intervenant sur les autosomes ou aux mutations dominantes et récessives intervenant le chromosome X (puisque dans ce cas le mâle est hemizygote). Le taux, chez l'Homme, est très variable. Les calculs donnent une moyenne de 1x 10 -6 par gène et par génération. Ce taux est semblable à celui estimé chez les micro-organismes eucaryotes et procaryotes. La fréquence des mutations est liée, d'une part à la dimension du gène (plus le géne est "volumineux" ou plus il renferme de régions codantes et plus la probablité de mutation est forte), d'autre part à l'existence dans le gène de séquences fortement mutagènes ou "points chauds" ( exemple : une séquence CpG dans le gène impliqué dans l'achondroplasie). Une mutation peut être de forte amplitude (quelquefois vivible au niveau du chromosome) ou très ponctuelle. Cest ce dernier cas qui est envisagé ici . 1- Les substitutions de paires de nucléotides
Des substitutions peuvent intervenir dans le promoteur ou la zone régulatrice du gène ou encore dans un intron et affecter la transcription, la traduction ou l'épissage de l'ARNm (cas de nombreuses hémoglobinopathies). 2 - Les modifications du cadre de lecture
L'origine des mutations spontanées Une mutation spontanée résulte d'un processus naturel. On doit les distinguer des mutations induites qui résultent d’une interaction entre l’ADN et un agent extérieur ou mutagène. Cependant, dans les deux cas, la plupart des mécanismes sont identiques. Toutefois les mutations qui résultent d’erreurs de réplication sont vraiment spontanées. 1- La fiabilité de la polymérase et les erreurs de
réplication
2 - Des altérations affectant les bases
Les différentes formes de tautomères ont des propriétés d’appariements différentes. Si durant la réplication, G est sous la forme « enol », la polymérase pourra positionner, en face, un T à la place d’un C parce que les modalités d’appariement ont changé (et ce n’est pas une erreur de la polymérase) . Le résultat est une transition du dinucléotide G-C en A-T. Un autre processus de mutagénèse est la dégradation spontanée d’une base. La déamination de C en U est fréquente. Elle peut être réparée par un processus qui détecte l’uracile. Dans le cas contraire, le U engendre en vis à vis l’insertion d’un A et entraîne une transition de G-C en T-A lors de la réplication. La déamination de la methyl-cytosine en T peut aussi intervenir. La methyl-cytosine est présente dans le génome humain dans les séquences 5’CpG3’ qui n’existe normalement pas dans les séquences codantes des gènes. Cependant, si elle existe et si elle est déaminée en T, aucun système de réparation ne peut le reconnaître (car T est une base normale). CpG est donc un « point chaud ». Le troisième type de mutation spontanée est constitué par les dégats causés par les radicaux libres de l’oxygène. Ceux ci, dans la cellule, proviennent du métabolisme oxydatif et sont aussi généré par des agents physiques tels que les radiations. Le résultat peut être la production de 8-hydroxyguanine qui s’apparie à tort avec A induisant uune transversion de G-C en T-A. Un autre type enfin, est l’ alkylation(addition de groupes alkyl tels que methyl, ethyl ou propyl) sur des bases ou le squelette de l’ADN. Il peut en résulter la formation de complexes par exemple S-adenosyl-methionine avec l’ ADN. Les bases alkylées peuvent être des points de rupture ou de mauvais appariements. 3 - Les mutations spontanées du cadre de lecture
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