Mise
à jour : 04/10/2001
Glossaire
Histoire
Questions
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Proposition
de démarche pédagogique générale
Prérequis
-
3e : notion de caractère héréditaire - notion
de gène : les chromosomes portent les gènes, unités
d'information génétique qui déterminent les caractères
héréditaires - notion d'allèles
-
2de : universalité et variabilité de la molécule
d'ADN - la séquence de nucléotides d'un gène constitue
un message - les mutations introduisent une variabilité de la molécule
d'ADN
Notions à dégager
Le phénotype
dépend de protéines et peut se définir à plusieurs
niveaux
Le phénotype peut se définir à différentes
échelles : de l'organisme à la molécule. Les phénotypes
alternatifs sont dus à des différences dans les protéines
concernées.
Démarche
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Exemples utilisables
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A quoi est dû le phénotype
clinique ou macroscopique d'un individu ?
-
Description du phénotype clinique
-
Description du phénotype cellulaire
-
Description du phénotype moléculaire
Conclusion : le phénotype clinique
ou macroscopique dépend du phénotype cellulaire et/ou biochimique,
lui-même déterminé par le phénotype moléculaire,
c'est à dire par une molécule de nature protéique.
Lorsque le phénotype moléculaire
est une enzyme, comment l'activité de cette enzyme contribue-t-elle
à la réalisation du phénotype cellulaire ou clinique
?
-
Observations pour bien préciser quel est le phénotype moléculaire
(enzyme) et le phénotype cellulaire, et pour comprendre la relation
entre les deux (réaction catalysée par l'enzyme)
-
Comparaison des séquences protéiques possibles de l'enzyme
considérée et mise en relation avec la réaction catalysée
et son produit
Conclusion : en catalysant une réaction,
une enzyme (phénotype moléculaire) participe à la
réalisation du phénotype au niveau cellulaire, biochimique
ou macroscopique. Selon la séquence de la protéine enzymatique,
la réaction catalysée peut varier, ce qui a des conséquences
sur le phénotype cellulaire ou macroscopique.
De quoi dépend la fonction d'une molécule
protéique ?
-
Comparer deux phénotypes alternatifs, du niveau
clinique au niveau moléculaire pour poser le problème : si
les séquences des deux protéines synthétisées
(à partir de deux allèles différents d'un même
gène) diffèrent, l'activité de la molécule
protéique peut être modifiée. Quelle
relation y a-t-il alors entre la séquence d'acides aminés
d'une protéine et sa fonction ?
-
Visualisation 3D des molécules protéiques
étudiées (logiciel RASMOL ou RASTOP) : mise en évidence
du fait qu'une protéine a une forme particulière (structure
spatiale)
-
Relations entre cette structure spatiale et la fonction
de la molécule (surtout dans le cas d'une enzyme : observation de
complexes enzyme/substrat,...)
-
Découverte de la structure d'une protéine
:
-
visualisation d'acides aminés pour découvrir
la notion d'acides aminés
-
visualisation d'un dipeptide pour découvrir
la notion de liaison peptidique
-
affichage des liaisons hydrogène dans la molécule
protéique pour comprendre la structure spatiale
-
Mise en relation : séquences d'acides aminés
de la protéine/ configuration spatiale/ fonction ou propriétés
Conclusion : la fonction d'une protéine
dépend de sa structure spatiale, elle-même déterminée
directement par sa séquence en acides aminés.
Des modifications de la séquence d'acides
aminés peuvent donc avoir des répercussions sur l'activité
de la protéine, ce qui peut entraîner des modifications du
phénotype au niveau cellulaire et macroscopique. |
Drépanocytose
(chaîne bêta)
Mutants cérébelleux
Groupes sanguins (ABO)
Phénylcétonurie (PAH)
Xeroderma
Groupes sanguins ABO
(enzymes permettant la synthèse des marqueurs A et B du groupe
sanguin)
Phénylcétonurie (PAH)
Drépanocytose
(chaîne bêta)
Mutants cérébelleux
Groupes sanguins
(ABO)
Phénylcétonurie (PAH)
Xeroderma
Carboxypeptidase
Protéines à sérines : trypsine, chymotrypsine
|
L'expression des allèles
des gènes : la synthèse des protéines
(phénotype moléculaire)
Acquis de seconde :
-
un gène est un fragment d'ADN
-
l'ADN est constitué de deux brins complémentaires
-
l'information génétique étant
représentée par la séquence de nucléotides
(La représentation d'un allèle
par un seul brin d'ADN est justifiée à ce stade de l'étude
par des raisons de commodité de traitement informatique)
Démarche
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Exemples utilisables
|
Associer des phénotypes moléculaires
alternatifs à des différences allèliques.
Autre point de départ possible : les expériences
de transgenèse (permettant de faire le lien avec la classe
de seconde)
Rappel de la transgenèse (niveau seconde) : introduction d'un gène
d'une espèce dans une autre espèce.
Recherche des nouvelles propriétés de l'OGM : production
d'une protéine particulière nouvelle. |
Drépanocytose
(chaîne bêta)
Mutants cérébelleux
Groupes sanguins (ABO)
Phénylcétonurie (PAH)
Xeroderma
GH humaine
|
Conclusions
Un gène est une unité d'information
génétique, qui permet la synthèse d'un polypeptide.
Le gène étant caractérisé
par sa séquence de nucléotides et le polypeptide par
sa séquence en acides aminés, on peut penser que la séquence
de nucléotides du gène doit déterminer la séquence
d'acides aminés du polypeptide pour lequel il code. |
Quels principes généraux
et quels mécanismes cellulaires permettent la réalisation
du phénotype moléculaire à partir du génotype
?
-
Utilisation de documents pour localiser la synthèse protéique
et l'ARNm dans la cellule.
-
Utilisation du logiciel RASMOL ou d'un script CHIME pour découvrir
les propriétés structurales d'un ARNm.
-
Avec Anagène, comparaison de séquences nucléiques
des deux brins d'un gène et de l'ARNm correspondant.
-
Utilisation d'un document pour comprendre le mécanisme de la transcription.
-
Observation de polysomes pour localiser la traduction.
-
Avec Anagène, Comparaison des longueurs d'un ARNm et du polypeptide
correspondant.
-
Avec Anagène, création de séquences nucléiques
et traduction pour découvrir le code génétique.
|
Conclusion : la synthèse
protéique s'effectue en deux étapes :
-
dans le noyau, le gène est transcrit en ARNm,
acide nucléique constitué d'une seule chaîne de nucléotides,
et dont la séquence est identique au brin non transcrit de l'ADN,
donc à la séquence codante(avec des nucléotides U
à la place des T).
-
dans le cytoplasme, au niveau des ribosomes libres
ou fixés sur le réticulum endoplasmique, l'ARNm est traduit
en chaîne polypeptidique selon un système de correspondance
appelé code génétique (un triplet, ou codon, est un
ensemble de 3 nucléotides consécutifs ; chaque triplet correspond
en principe à un acide aminé, sauf 3 codons appelés
codons stop, qui indiquent la fin de la synthèse protéique).
Remarque : à ce stade de l'étude, la
représentation d'un allèle par un seul brin d'ADN prend un
sens biologique. |
Les gènes sont
le plus souvent polymorphes
Démarche
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Exemples utilisables
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La variété des phénotypes constatés
laisse supposer l'existence de plusieurs allèles pour certains gènes.
Quelle
est l'origine de ces allèles et quelles sont les conséquences
de ce polymorphisme génique sur le phénotype à différentes
échelles ?
-
Comparaison des séquences nucléiques de différents
allèles d'un même gène.
-
Comparaison des séquences protéiques codées par ces
différents allèles.
-
Relevé des différences constatées entre les allèles
et mise en relation avec les différences constatées au niveau
des séquences protéiques correspondantes.
-
Mise en relation des différences constatées au niveau des
séquences nucléiques, protéiques (phénotype
moléculaire) et du phénotype à d'autres niveaux (cellulaire,
macroscopique,...).
Conclusion : de nombreux gènes sont
polymorphes, c'est à dire qu'ils existent sous plusieurs formes
alléliques différentes (chaque allèle ayant une fréquence
dans l'espèce supérieure à 1%). Des mutations de nature
variée sont à l'origine de ce polymorphisme : substitution,
addition ou délétion d'un ou plusieurs nucléotides.
Ces mutations peuvent avoir des conséquences variées sur
le phénotype moléculaire et donc sur le phénotype
cellulaire ou macroscopique. |
Groupes sanguins
(ABO)
Xeroderma
Phénylcétonurie
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Les relations de dominance/récessivité
Démarche
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Exemples utilisables
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Déterminer les génotypes de plusieurs individus ayant
le même phénotype clinique:
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comparer les allèles que possède l'individu avec les allèles
de référence du gène
-
en déduire le génotype de chaque individu
-
comparer les génotypes des individus de même phénotype
cellulaire ou macroscopique et discuter des relations de dominance/récessivité
entre les différents allèles
Conclusions
-
Les relations de dominance/récessivité dépendent du
niveau de phénotype auquel on se place :
-
au niveau du phénotype macroscopique, cellulaire,
biochimique, on peut discuter des relations de dominance / récessivité
: chez un individu hétérozygote, si le phénotype à
l'un de ces niveaux correspond à celui d'un des deux allèles
seulement, celui-ci sera considéré comme dominant
-
au niveau moléculaire, tous les allèles
s'expriment en principe, et il n'y a donc pas de discussion sur ces relations.
Un même phénotype macroscopique peut
donc correspondre à plusieurs génotypes différents.
|
Groupes sanguins
(ABO)
Xeroderma
Drepanocytose
Phénylcétonurie
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Un phénotype macroscopique
donné résulte de processus biologiques gouvernés par
l'expression de plusieurs gènes (dans le cas d'une chaîne
de biosynthèse)
Démarche
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Exemples utilisables
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La plupart des exemples étudiés précédemment
laissent supposer qu'un seul gène est responsable de la réalisation
d'un caractère du phénotype, car selon les allèles
considérés, ce phénotype varie. Cependant, cela ne
prouve pas qu'il soit seul impliqué dans la réalisation de
ce phénotype.
La réalisation d'un phénotype au niveau cellulaire ou
macroscopique nécessite souvent un ensemble de réactions
ou de mécanismes physiologiques. L'expression de plusieurs gènes
est alors nécessaire pour la réalisation du phénotype.
Comment mettre en évidence l'intervention
de plusieurs gènes dans la réalisation d'un phénotype
?
-
Décrire un phénotype macroscopique, cellulaire ou biochimique
-
Prendre en compte les données concernant le gène qui semble,
a priori, directement et seul impliqué dans la réalisation
de ce phénotype
-
Déterminer le génotype de quelques individus et constater
une incohérence entre ce génotype et le phénotype
constaté
-
Faire une hypothèse pour expliquer cette incohérence
-
Prendre en compte des données nouvelles (chaîne de biosynthèse)
pour arriver à l'idée quau moins un autre gène peut
être mis en cause
-
Expliquer les relations génotype/phénotype cellulaire ou
macroscopique en prenant en compte au moins deux des gènes impliqués.
Conclusion : dans le cas où la réalisation
d'un phénotype au niveau cellulaire, biochimique ou macroscopique
résulte d'une chaîne de biosynthèse, l'intervention
de plusieurs gènes est nécessaire, chaque gène impliqué
codant pour une enzyme intervenant dans cette chaîne de biosynthèse. |
Groupes sanguins
ABO
(intervention du gène fut1 ; chaîne de biosynthèse)
Phénylcétonurie
Xeroderma
|
L'influence de l'environnement
sur le phénotype
Démarche
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Exemples utilisables
|
Le phénotype de certains individus se modifie lorsque
l'environnement change. Le génotype n'ayant pas varié, il
faut donc supposer que certains facteurs de l'environnement peuvent avoir
une influence sur la réalisation du phénotype au niveau cellulaire,
biochimique ou macroscopique.
Comment l'environnement peut-il influer sur la
réalisation du phénotype ?
-
Utiliser des documents montrant des variations phénotypiques
pour un même individu dans des conditions environnementales données,
de façon à identifier le facteur environnemental qui semble
impliqué.
-
Mettre en relation toutes les informations recueillies
pour expliquer l'influence du facteur environnemental sur la réalisation
du phénotype.
Conclusion : certains facteurs de l'environnement
peuvent avoir une action au niveau du phénotype moléculaire
(modification de l'activité d'une enzyme) ou sur certains paramètres
physiologiques (teneur en dioxygène, altération de l'ADN,...),
et donc influer sur la réalisation du phénotype au niveau
cellulaire, biochimique ou macroscopique. |
Apport alimentaire et phénylcétonurie
Hommes à pigmentation limitée aux membres (température
et activité enzymatique)
Action
des UV et Xeroderma
Drépanocytose
|
La complexité
des relations génotype/phénotype/environnement
Démarche
|
Exemples utilisables
|
La variété des phénotypes cliniques, à
génotype identique pour le gène principalement impliqué,
laisse supposer l'intervention d'autres gènes dans la réalisation
de ce phénotype.
Comment mettre en évidence l'intervention
de plusieurs gènes dans la réalisation d'un phénotype
?
-
Décrire des phénotypes alternatifs
-
Prendre en compte les données concernant le gène qui semble,
a priori, directement et seul impliqué dans la réalisation
de ce phénotype
-
Considérer plusieurs individus ayant le même génotype
pour ce gène, mais présentant des phénotypes cliniques
différents alors qu'ils sont dans le même environnement.
-
Faire une hypothèse pour expliquer cette incohérence
-
Prendre en compte des données nouvelles pour arriver à l'idée
quau moins un autre gène peut être mis en cause
-
Expliquer les relations génotype/phénotype cellulaire ou
macroscopique en prenant en compte au moins deux des gènes impliqués.
Conclusion : un phénotype clinique peut dépendre de
l'intervention de plusieurs protéines interagissant entre elles,
et donc de plusieurs gènes. Cela explique la diversité des
phénotypes alternatifs pour un caractère donné. |
Drépanocytose(troubles
dus à la présence d'HbS compensés par la poursuite
de synthèse d'Hb foetale constituée de globines alpha et
gamma)
Xeroderma
(il
existe plusieurs gènes impliqués dans la réparation
de l'ADN, et l'activité prolongée ou plus importante de certains
d'entre eux peut compenser, dans certaines conditions, la déficience
d'un autre)
Phénylcétonurie (interactions avec le protéine
BH4 codée par le gène DHPR, interactions avec des protéines
permettant le passage de la phénylalanine dans le cerveau,
....)
|
On constate, dans certaines familles, une fréquence particulière
d'apparition de certains cancers ou une sensibilité
plus importante à certaines maladies virales ou bactériennes.
Certains individus présentent donc une prédisposition à
ces maladies qui semble héréditaire, liée à
la présence de certains allèles.
Dans un certain nombre de cas, des gènes de susceptibilité
commencent à être découverts.
Comment peut-on établir un lien entre une
sensibilité particulière à une maladie et l'implication
de certains gènes dits de susceptibilité ?
Analyse d'arbres généalogiques de familles où plusieurs
individus possèdent une sensibilité
particulière à une maladie donnée (cancer,
SIDA,...) pour mettre en évidence un rapport entre la maladie déclarée
et l'implication du génotype.
Analyse de documents concernant les mécanismes physiologiques impliqués
dans la réalisation du phénotype "malade" pour comprendre
comment se réalise le phénotype étudié.
Recherche de molécules protéiques et donc de gènes
impliqués dans ces mécanismes.
Mise en relation des différentes informations recueillies pour proposer
une hypothèse explicative.
Conclusion : la possession de certains allèles
particuliers de gènes de susceptibilité semble augmenter
la sensibilité à l'infection par certains microbes ou la
survenue de certains cancers. La connaissance des gènes impliqués
pourrait permettre la mise au point de techniques de dépistage des
sujets à risque et donc la mise en place d'une surveillance particulière
permettant un diagnostic précoce. |
Prédisposition à certains cancers (gène P53)
Prédisposition au cancer du sein (gène BRCA2)
Prédisposition au diabète de type 1 (Gènes HLA)
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Certaines personnes se montrent particulièrement
résistantes au effets du virus du SIDA.
Comment peut-on établir un lien entre cette
résistance particulière et la possession de certains allèles
?
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Résistance au SIDA (gène CCR5) |
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