Mission Santo
 
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LA MISSION GÉOLOGIQUE DE RECONNAISSANCE DE BERNARD ET JOSIANE LIPS JOUR PAR JOUR
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Retour en France Josiane et Bernard Lips 2005-08-29
Le départ Josiane et Bernard Lips 2005-08-28
Dernier jour à la plage Josiane et Bernard Lips 2005-08-27
Dernière chasse à la crevette Josiane et Bernard Lips 2005-08-26
Dernière journée de spéléo: la résurgence de Patunar Josiane et Bernard Lips 2005-08-25
 
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Grottes

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Installation et premières cavités

Excellente nuit et réveil vers 8 h. Nous transformons une chambre de la maison en bureau et coin ordinateur. Vers 10 h 30 nous partons manger près du marché. Enfin à 11 h 30, nous prenons le bateau qui nous mène sur l'île voisine d'Aore (10 min de traversée). Nous marchons pendant une bonne demi-heure pour aller voir le chef, en principe propriétaire d'une grotte (grotte d'Autabelchiki). Le chef n'est pas là mais un homme de la maison nous mène à l'entrée de la cavité. Une forte odeur de chauves-souris émane du porche. Nous nous équipons sommairement en emmenant le matériel d'observation pour Josiane et topo pour moi. Un jeune Néo-zélandais nous rejoint pour nous dire que la grotte est sur son territoire et nous faire remarquer que nous n'avons pas d'autorisation. Tandis que Rufino discute avec lui, je fais quelques vagues visées pour un schéma à peu près crédible. Le sol grouille de blattes et les deux diverticules finaux abritent des centaines sinon des milliers de chauves-souris. Comme nous ne devons pas les affoler, nous ne fouillons pas le fond de la cavité. Nous aurons peut-être l'occasion de revenir. Nous revenons vers 15 h 30 près de l'embarcadère et repartons en bateau à 16 h 30. Je démarre le compte rendu de l'expédition. Visite en fin d'après-midi d'Olivier et Murielle avec leur bébé Aore.

L'exploration commence...


Nous n’avons pas reçu de réponse officielle aux mails envoyés par Rufino mais, apparemment, nous pouvons quand même commencer nos explorations. Nous partons donc vers 8 h 30 en direction du nord de l’île. Le ciel est très gris. Peu avant Champagne Beach, nous prenons une piste sur la droite et arrivons au village de Lathi. Une grotte existe à proximité. Une famille se propose de nous y accompagner. La grotte Luri, accessible en 10 min de marche, s’ouvre à la base d’une petite falaise corallienne. Il s’agit d’une simple galerie d’une cinquantaine de mètres de long. Il n’y a pas de chauves-souris, juste quelques martinets, donc peu de guano et peu de vie. Je lève la topographie avec Rufino tandis que Josiane prélève ce qu’elle trouve. Je termine par une séance photo. Nos guides nous signalent une autre petite cavité, proche, abritant des martinets. Il s’agit de deux « galeries » de 15 m traversant un banc corallien. Nous filmons et photographions quelques nids. Je lève une rapide topo puis nous remontons vers la voiture sous une pluie fine. On nous indique une autre cavité dans un village non loin. Mais sur place, nous apprenons que la cavité n’est qu’un minuscule porche sans continuation… à 30 min de marche. Nous décidons de ne pas y aller.  Nous rejoignons la route principale et, revenant un peu en arrière, prenons la piste vers Big Bay pour aller chez Suvat, un copain de Rufino. Nous le trouvons dans son jardin à quelques kilomètres de sa maison. Nous sommes sur un plateau à 300 m d’altitude dans lequel la carte indique quelques pertes. Il pleut à verse. Nous nous mettons à l’abri et démarrons les discussions. Suvat connaît quelques pertes. Il est déjà 16 h et nous reviendrons mardi prochain. Au passage, profitant d’une accalmie, nous faisons une courte halte au trou Bleu du Cirad. Il s’agit d’une vaste vasque de près de 100 m de diamètre. Nous revenons à Luganville à la tombée de la nuit.

La grotte Amarur


Nous partons vers 7 h 30 pour voir le gouverneur de l’île. Celui-ci nous reçoit pendant un quart d’heure et nous assure de son soutien pour notre pré expédition. Vers 8 h, nous reprenons la route de l’ancien aéroport pour remonter vers les villages de Nambouk et de Nambel. Le chef du village de Nambel et un dénommé René nous servent de guide. Le temps est une fois de plus à la limite de la pluie. Nous démarrons la marche d’approche de 20 min à travers une forêt assez dégradée mais dense et nous arrivons au bord d’un effondrement donnant accès à une rivière souterraine. Enfin une vraie grotte ! (grotte Amarur). Nos guides veulent nous faire faire une traversée vers l’aval. Ils ont du mal à comprendre, lorsque nous leur expliquons que nous voulons tout visiter et topographier la cavité. Comme d’habitude, Josiane commence ses prélèvements. Je démarre la topographie, vers l’amont, avec Rufino (250 m d’une belle galerie de 2 à 3 m de haut pour 1 à 2 m de large) puis vers l’aval (galerie de 8 à 10 m de haut pour 1 à 2 m de large). Nous faisons 103 visées pour 732 m de topo. Il est 15 h (TPST : 4 h). 

Toute la cavité est habitée par d’innombrables martinets (nids avec œufs et oisillons) et chauves-souris. Nous prenons congé de nos guides en fixant un nouveau rendez-vous la semaine prochaine (il y a une autre cavité). Et revenons à Luganville vers 16 h 30. Josiane trie sa récolte jusqu’à minuit.

Le goufre Lavav

Départ vers 8 h. Le pick-up a de plus en plus de problèmes d’alimentation et nous nous arrêtons quatre fois en cours de chemin avant d’arriver chez Suvat. Nous partons directement sur la piste qui passe devant sa maison et qui se poursuit vers le nord. Puis nous bifurquons vers la gauche, plein ouest. La piste est plus étroite et Suvat et son copain doivent jouer de la machette pour permettre à la voiture de passer. Nous nous arrêtons dans une petite clairière. Le gouffre est situé, une cinquantaine de mètres plus loin, à gauche de la piste. Il s’agit d’un beau gouffre d’effondrement en cloche, de 15 m de diamètre pour 20 m de profondeur. Je plante un spit vers -6 m pour éviter un frottement et prends pied 14 m plus bas sur le sommet d’un éboulis. Je fais le tour de la base du puits. Il n’y a malheureusement aucune continuation. Le point bas est à -32 m. Nous faisons quelques photos des très nombreuses chauves-souris accrochées aux parois puis nous remontons tranquillement. Il est midi passé. Nous allons voir le propriétaire du terrain qui habite dans une maison au fin fond d’une cocoteraie. Il est absent et nous laissons les cadeaux prévus à sa femme. Le temps de boire du jus de coco et nous voici repartis. Nous laissons Suvat à sa maison et une bonne dizaine de pannes plus tard, nous finissons par arriver à Luganville. Il est 17 h. Vers 18 h, nous ressortons pour aller dans un bar à kava non loin de la maison. Nous sommes avec Pahia, un Tahitien et Jacques, un Vietnamien. Nous buvons trois coupelles de kava (à 50 Vt) et discutons tranquillement du Vanuatu. Le kava ne devait pas être très fort car nous ne ressentons absolument aucun effet. Au dîner, nous dégustons des crabes que nous avons achetés sur le bord de la route.

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Les cavités de l'île d'Aore

Nous prenons le bateau à 7 h 30 pour aller à Aore. Le chef d’Aore nous attend près de l’embarcadère avec un véhicule. Il doit nous montrer deux cavités sur l’île. Nous prenons la piste qui contourne l’île par le sud-ouest. La grotte Sanuaraw s’ouvre dans une petite falaise corallienne, juste au bord de la piste. Mais ce n’est qu’une minuscule cavité de 12 m de long. Nous avons juste le temps de la visiter et de faire deux visées avant qu’un jeune Ni-vanuatu employé dans la plantation, furieux, nous demande de partir. Même le chef de l’île n’y peut rien. Nous revenons en arrière et nous nous arrêtons au nord de l’île. Nous visitons là encore deux minuscules cavités : la grotte Raïa de 8 m de long et la grotte Marumbu de 20 m de long qui abrite une assez importante colonie de chauves-souris. D’après le chef, voilà toutes les grottes de l’île avec Aurabelchiki que nous avions visitée le premier jour ! Il ne nous reste plus qu’à revenir à l’embarcadère. Nous profitons un peu de la plage en attendant le départ du bateau qui nous ramène à Luganville. Nous sommes de retour vers 14 h. Dans l’après-midi, visite de Guilhem Maistre et de sa femme Agnès. Ils sont arrivés au Vanuatu ce matin.

La grotte Sarabo

Il est 10 h lorsque nous démarrons pour aller à la « grotte du Chinois », en fait la grotte Sarabo, dont nous entendons parler depuis notre arrivée. Nous y arrivons vers 11 h. Il s’agit d’une grande et vaste galerie descendante, au sol recouvert de guano. Une multitude de chauves-souris sont accrochées au plafond et s’envolent à notre arrivée. La cavité se poursuit par une galerie plus étroite et plus basse. Des centaines de chauves-souris affolées tournent autour de nous et l’ambiance est dantesque. Je fais la topo seul jusqu’au fond, m’enfonçant jusqu’aux genoux dans le guano humide. Josiane fait ses prélèvements dans la grande galerie. Puis nous faisons quelques photos et images. Nous ressortons vers 13 h (TPST : 2 h). Sur le chemin du retour, nous nous arrêtons chez Peter. Il ne connaît pas de cavité sur son terrain mais nous signale une profonde doline à l’ouest de Luganville. Retour à la maison vers 14 h. Vers 15 h nous allons déjeuner près du marché. Le reste de l’après-midi est consacré au tri de la récolte et à la rédaction du rapport.
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La grotte Millenium

Nous avons rendez-vous avec le chef du village de Nambel pour visiter la grotte Millénium. Josiane et moi partons en taxi vers 8 h 30 tandis que Rufino essaye de récupérer et de réparer sa voiture. Le chauffeur de taxi ne connaît pas Nambel et hésite à prendre la piste mais il finit par se laisser convaincre. Il monte sans problème et nous arrivons à 10 h à l’intersection où nous attend Jean-Baptiste, le chef du village. Plutôt que de refaire un aller-retour pour nous chercher, le chauffeur décide de nous attendre sur place… puis de nous accompagner. Nous allons à pied au village de Funaspef à une demi-heure de marche. Le village a l’habitude d’accueillir les touristes qui viennent visiter la grotte. Nous repartons pour une nouvelle demi-heure à pied à travers une belle forêt (superbes fougères arborescentes). Nous sommes 6 : deux guides de Funaspef, le chauffeur, Jean-Baptiste et nous deux. Nous avons droit « aux peintures rituelles » à l’approche de la cavité. Nous descendons (échelle en bois en place) d’une cinquantaine de mètres dans un ravin et y rejoignons la rivière qui se perd dans un vaste porche de 20 m de haut pour 6 m de large. Je fais la topo en même temps que la traversée tandis que Josiane fait quelques prélèvements. Nous topographions 432 m avant de ressortir par un porche de 40 m de haut pour 3 m de large (TPST : 1 h). Le rivière traversant la cavité rejoint un autre torrent qui vient de sa rive gauche. Nous continuons vers l’aval dans un superbe canyon. Quelques passerelles en bois aménagent des passages délicats. Plusieurs bassins assez longs se pratiquent à la nage. Le chauffeur de taxi suit… Nous parcourons environ un kilomètre dans des paysages aquatiques superbes puis nous remontons sur le plateau par un sentier raide. Il nous faut encore 20 min pour revenir au village. L’ensemble de la balade est superbe. Le cahier de passage montre qu’il y a eu environ 350 visiteurs depuis le début de l’année. Il ne nous reste plus qu’à rentrer à Luganville où nous arrivons peu avant la tombée de la nuit. Le chauffeur de taxi aura vécu son aventure de l’année…Rufino a réussi à réamorcer la pompe et à ramener la voiture mais les injecteurs sont toujours bouchés.

La grotte Riorua

Il pleut toute la matinée, il pleut à midi et il pleut tout l’après-midi. Bref, le temps est particulièrement stable. Rufino récupère la voiture à 10 h… et une demi-heure plus tard, nous partons en direction de Funafus. Nous y arrivons vers midi sous la pluie. Nous montrons quelques photos de notre visite précédente. Enfin nous partons avec des jeunes du village pour aller à la grotte de Riorua. Nous descendons dans une doline d’une trentaine de mètres de profondeur. Une première galerie vers l’aval bute très rapidement sur un siphon qui semble plongeable. Une deuxième petite galerie (passage à quatre pattes et même à plat ventre sur du corail acéré) finit également par buter sur un minuscule siphon amont. Cette galerie abrite une importante colonie de martinets. Enfin, en amont de la doline, une galerie de 35 m de long permet de ressortir vers la rivière qui se perd dans cette cavité. Les jeunes nous signalent une autre grotte permettant une traversée un peu plus longue plus loin en amont. Mais il se fait tard et nous préférons revenir vers le village. Au passage nos guides nous montrent un joli puits d’une quinzaine de mètres (gouffre Kafae) donnant accès à une galerie avec un amont et un aval. Il faudra une corde pour descendre et nous reviendrons. Sur le chemin de retour, le pick-up refait des siennes avec les mêmes symptômes que les jours précédents.