Mission Santo
 
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LA MISSION GÉOLOGIQUE DE RECONNAISSANCE DE BERNARD ET JOSIANE LIPS JOUR PAR JOUR
Recent entries
Retour en France Josiane et Bernard Lips 2005-08-30
Le départ Josiane et Bernard Lips 2005-08-29
Dernier jour à la plage Josiane et Bernard Lips 2005-08-28
Dernière chasse à la crevette Josiane et Bernard Lips 2005-08-27
Dernière journée de spéléo: la résurgence de Patunar Josiane et Bernard Lips 2005-08-26
 
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Bredouilles!

Départ à 8 h pour retourner chez Suvat. Nous le trouvons sur la piste vers 9 h 30. Nous continuons en direction de Big Bay et descendons avec surprise sur le plateau inférieur vers 140 m d’altitude. Suvat nous fait prendre une piste, à peine tracée dans l’amas de lianes, sur la gauche. Nous continuons à pied en emmenant notre matériel spéléo et aboutissons, 500 m plus loin, au bord d’une petite rivière. Suvat nous indique qu’il ne sait pas d’où elle vient. Nous lui demandons où est la grotte : il n’en connaît pas dans la zone et nous a juste menés à la rivière car nous lui avions parlé de pertes. Nous rebroussons chemin pour suivre la rivière vers l’aval. La rivière se perd en effet progressivement dans une prairie. C’est raté pour la spéléo. Dépités, nous ramassons des escargots comestibles (et indésirables dans l’écologie locale car non originaires de l’île)… Rufino se rend compte qu’il a perdu les clefs de la voiture. Demi-tour pour refaire le chemin en sens inverse… et nous retrouvons les clefs à un passage de barbelés. Il est 13 h. Nous remontons à la maison de Suvat. Il nous indique qu’il connaît un gouffre d’une trentaine de mètres de profondeur… mais qu’il est trop tard pour y aller aujourd’hui. Nous décidons de revenir jeudi. En attendant, nous allons voir une autre perte à quelques kilomètres de son jardin. Il s’agit en fait d’une dépression de quinze mètres de diamètre et d’un mètre de profondeur dans la forêt. Il est temps de reprendre le chemin de Luganville. Trois pannes de pick-up plus tard (mais nous connaissons le remède : il suffit de purger le circuit de fuel) nous arrivons à Luganville vers 17 h. Vers 19 h, Rufino, qui était parti en ville, revient nous annoncer qu’il a cassé la clef de contact dans le newman… La voiture est donc en panne chez un de ses amis.

Le premier trou bleu

Avec la voiture en panne, nous voici coincés à Luganville. Peu avant midi, Rufino nous annonce que la voiture est réparée. Nous pourrons aller à notre rendez-vous demain mais pour aujourd’hui, il n’y a plus grand chose à faire. Vers 15 h nous partons avec toute la famille (Marie, Maria et Julien) voir un trou bleu dont se souvient Rufino. Nous prenons la route de Boutmas et bifurquons vers la gauche dans la propriété d’un Chinois. Nous commençons par aller voir une petite source qui alimente la Sarakata. Puis nous essayons de chercher le trou bleu. Dès que nous quittons les pâturages, nous nous retrouvons dans un fouillis inextricable de la liane qui envahit toute l’île. Nous avançons lentement. Nous finissons par arriver sur une belle vasque alimentée par une petite cascade. La source, probablement le trou bleu recherché, doit être à 100 ou 200 m en amont. Mais il nous manque une machette et surtout le temps de progression. Nous devons faire demi-tour et nous arrivons à la voiture juste avant la nuit. Nous observons de nombreuses roussettes dans le ciel.
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Trous bleus

Le goufre Lavav

Départ vers 8 h. Le pick-up a de plus en plus de problèmes d’alimentation et nous nous arrêtons quatre fois en cours de chemin avant d’arriver chez Suvat. Nous partons directement sur la piste qui passe devant sa maison et qui se poursuit vers le nord. Puis nous bifurquons vers la gauche, plein ouest. La piste est plus étroite et Suvat et son copain doivent jouer de la machette pour permettre à la voiture de passer. Nous nous arrêtons dans une petite clairière. Le gouffre est situé, une cinquantaine de mètres plus loin, à gauche de la piste. Il s’agit d’un beau gouffre d’effondrement en cloche, de 15 m de diamètre pour 20 m de profondeur. Je plante un spit vers -6 m pour éviter un frottement et prends pied 14 m plus bas sur le sommet d’un éboulis. Je fais le tour de la base du puits. Il n’y a malheureusement aucune continuation. Le point bas est à -32 m. Nous faisons quelques photos des très nombreuses chauves-souris accrochées aux parois puis nous remontons tranquillement. Il est midi passé. Nous allons voir le propriétaire du terrain qui habite dans une maison au fin fond d’une cocoteraie. Il est absent et nous laissons les cadeaux prévus à sa femme. Le temps de boire du jus de coco et nous voici repartis. Nous laissons Suvat à sa maison et une bonne dizaine de pannes plus tard, nous finissons par arriver à Luganville. Il est 17 h. Vers 18 h, nous ressortons pour aller dans un bar à kava non loin de la maison. Nous sommes avec Pahia, un Tahitien et Jacques, un Vietnamien. Nous buvons trois coupelles de kava (à 50 Vt) et discutons tranquillement du Vanuatu. Le kava ne devait pas être très fort car nous ne ressentons absolument aucun effet. Au dîner, nous dégustons des crabes que nous avons achetés sur le bord de la route.

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Grottes

Les cavités de l'île d'Aore

Nous prenons le bateau à 7 h 30 pour aller à Aore. Le chef d’Aore nous attend près de l’embarcadère avec un véhicule. Il doit nous montrer deux cavités sur l’île. Nous prenons la piste qui contourne l’île par le sud-ouest. La grotte Sanuaraw s’ouvre dans une petite falaise corallienne, juste au bord de la piste. Mais ce n’est qu’une minuscule cavité de 12 m de long. Nous avons juste le temps de la visiter et de faire deux visées avant qu’un jeune Ni-vanuatu employé dans la plantation, furieux, nous demande de partir. Même le chef de l’île n’y peut rien. Nous revenons en arrière et nous nous arrêtons au nord de l’île. Nous visitons là encore deux minuscules cavités : la grotte Raïa de 8 m de long et la grotte Marumbu de 20 m de long qui abrite une assez importante colonie de chauves-souris. D’après le chef, voilà toutes les grottes de l’île avec Aurabelchiki que nous avions visitée le premier jour ! Il ne nous reste plus qu’à revenir à l’embarcadère. Nous profitons un peu de la plage en attendant le départ du bateau qui nous ramène à Luganville. Nous sommes de retour vers 14 h. Dans l’après-midi, visite de Guilhem Maistre et de sa femme Agnès. Ils sont arrivés au Vanuatu ce matin.

La grotte Sarabo

Il est 10 h lorsque nous démarrons pour aller à la « grotte du Chinois », en fait la grotte Sarabo, dont nous entendons parler depuis notre arrivée. Nous y arrivons vers 11 h. Il s’agit d’une grande et vaste galerie descendante, au sol recouvert de guano. Une multitude de chauves-souris sont accrochées au plafond et s’envolent à notre arrivée. La cavité se poursuit par une galerie plus étroite et plus basse. Des centaines de chauves-souris affolées tournent autour de nous et l’ambiance est dantesque. Je fais la topo seul jusqu’au fond, m’enfonçant jusqu’aux genoux dans le guano humide. Josiane fait ses prélèvements dans la grande galerie. Puis nous faisons quelques photos et images. Nous ressortons vers 13 h (TPST : 2 h). Sur le chemin du retour, nous nous arrêtons chez Peter. Il ne connaît pas de cavité sur son terrain mais nous signale une profonde doline à l’ouest de Luganville. Retour à la maison vers 14 h. Vers 15 h nous allons déjeuner près du marché. Le reste de l’après-midi est consacré au tri de la récolte et à la rédaction du rapport.
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Grottes

Doline à Funafus

Nous partons vers 9 h pour aller voir une grande doline avec une rivière à Funafus, à l’ouest de Luganville. Au passage, nous nous arrêtons chez Pierrot. Il habite avec sa femme Leslie et sa fille Sofia dans une superbe maison dans un cadre quasi paradisiaque au bord de l’océan. Nous montons difficilement (le pick-up refait des siennes) à Funafus. L’accueil au village est très chaleureux. Des jeunes nous accompagnent au gouffre. Un sentier assez raide permet de descendre dans la gigantesque doline de quelque 250 m de diamètre pour 77 m de profondeur. Une rivière coule au fond. En amont, elle sort d’un vaste siphon qui semble facilement plongeable. Après un parcours au fond de la doline puis un parcours souterrain de 55 m, la rivière se perd dans le siphon aval à 106 m par rapport au bord de la doline. Nous revenons chez Pierrot… et la voiture tombe en panne, probablement injecteurs bouchés. Pendant presque deux heures, nous essayons de la remettre en route. Rien n’y fait. Nous n’arrivons qu’à désamorcer le circuit de fuel. Finalement Pierrot nous ramène à Luganville avec nos affaires. Nous voici, une fois de plus, coincés sans voiture.
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Dolines

La grotte Millenium

Nous avons rendez-vous avec le chef du village de Nambel pour visiter la grotte Millénium. Josiane et moi partons en taxi vers 8 h 30 tandis que Rufino essaye de récupérer et de réparer sa voiture. Le chauffeur de taxi ne connaît pas Nambel et hésite à prendre la piste mais il finit par se laisser convaincre. Il monte sans problème et nous arrivons à 10 h à l’intersection où nous attend Jean-Baptiste, le chef du village. Plutôt que de refaire un aller-retour pour nous chercher, le chauffeur décide de nous attendre sur place… puis de nous accompagner. Nous allons à pied au village de Funaspef à une demi-heure de marche. Le village a l’habitude d’accueillir les touristes qui viennent visiter la grotte. Nous repartons pour une nouvelle demi-heure à pied à travers une belle forêt (superbes fougères arborescentes). Nous sommes 6 : deux guides de Funaspef, le chauffeur, Jean-Baptiste et nous deux. Nous avons droit « aux peintures rituelles » à l’approche de la cavité. Nous descendons (échelle en bois en place) d’une cinquantaine de mètres dans un ravin et y rejoignons la rivière qui se perd dans un vaste porche de 20 m de haut pour 6 m de large. Je fais la topo en même temps que la traversée tandis que Josiane fait quelques prélèvements. Nous topographions 432 m avant de ressortir par un porche de 40 m de haut pour 3 m de large (TPST : 1 h). Le rivière traversant la cavité rejoint un autre torrent qui vient de sa rive gauche. Nous continuons vers l’aval dans un superbe canyon. Quelques passerelles en bois aménagent des passages délicats. Plusieurs bassins assez longs se pratiquent à la nage. Le chauffeur de taxi suit… Nous parcourons environ un kilomètre dans des paysages aquatiques superbes puis nous remontons sur le plateau par un sentier raide. Il nous faut encore 20 min pour revenir au village. L’ensemble de la balade est superbe. Le cahier de passage montre qu’il y a eu environ 350 visiteurs depuis le début de l’année. Il ne nous reste plus qu’à rentrer à Luganville où nous arrivons peu avant la tombée de la nuit. Le chauffeur de taxi aura vécu son aventure de l’année…Rufino a réussi à réamorcer la pompe et à ramener la voiture mais les injecteurs sont toujours bouchés.

Voiture en panne

Journée à Luganville, la voiture étant toujours en panne.