09 / 11 / 2005 - L'histoire du crocodile et la grotte de Paplet
L'histoire du crocodile et la grotte de Paplet
Il est difficile dans les villages de se lever après 5h30. Après discussion, nous décidons d’aller dès ce matin à Wounpouko et non pas faire avant un tour au nord du village à la recherche de grottes. Il ne faudrait pas que je loupe le bateau ! Nous partons à pied avec Chief Song, pendant que son fils et Pala nous devancent à cheval avec mes sacs. Il faut une bonne heure de marche pour rallier Wounpouko. Nous passons voir d’abord René, le mécanicien : le camion, vraiment vétuste, est loin d’être prêt, et René table sur un départ vendredi matin. Voilà qui est bien tard, mais c’est acceptable. Nous retrouvons ensuite Aldi et sa belle-famille, puis nous attendons le chef devant la radio, seul moyen de communication du village. C’est l’occasion de discuter, et on me parle d’une grotte à proximité du village : nous pourrons y aller cet après-midi. La nouvelle de ma venue m’a précédé, et tous savent pourquoi je suis là. Ils connaissent notamment l’histoire du crocodile, et je suis obligé de la raconter à nouveau. Nous nous déplaçons ensuite au Nakamal du chef où l’on me sert à manger, et on me demande de faire à nouveau un talk devant une assemblée d’une vingtaine d’hommes. Les questions, très orientées, me poussent à raconter encore ma rencontre avec un crocodile… Puis c’est à nouveau l’attente. Il y a aujourd’hui un rassemblement des femmes des trois villages Walpey, Wounpouko et Okoua, et elles ont à présent fini leur meeting. Tout le monde se retrouve sous le Nakamal, et un fois de plus, on me demande de faire un petit discours sur les raisons de ma présence. Bien sûr, il me faut à nouveau, et dans les détails, raconter l’histoire de… vous avez deviné. Enfin, après un grand repas pris en commun (je viens juste de manger !), nous nous dirigeons à une bonne vingtaine jusqu’à la grotte de Paplep. Elle est située à 2 kilomètres environ au sud du village, après l‘école. Bien que petite taille (nous topographierons 65 m environ), nous arrivons à y entrer à un nombre assez impressionnant. Il y a beaucoup de chauves-souris, mais le guano est sec. J’effectue néanmoins quelques collectes. Nous rentrons au village, allons nous baigner à la rivière, puis mangeons dans la belle-famille d’Aldi. Devant un plat de grosse larves (très bon), un vieil homme nous dit qu’il existe une autre grotte à Hokoua qu’ils ne m’ont pas montré en raison du grand nombre d’os qu’il y a à l’intérieur. Il nous raconte également l’histoire qui se rattache à une très longue grotte : Un matin, au lever du soleil, trois homme y sont entrés. Deux d’entre, de peur, on fait demi-tour. Le troisième a continué seul et n’est sorti qu’au coucher du soleil (je n’ai pas compris s’il a réalisé une traversé ou pas). Encore un petit coup de l’histoire du crocodile, et dodo.
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10 / 11 / 2005 - L'histoire du crocodile à l'école de Wounpoko
L'histoire du crocodile à l'école de Wounpoko
Nous commençons par aller prendre des nouvelles auprès de René. Le camion n’est pas fini mais on peut compter sur un départ vendredi, vers midi. Nous croisons ensuite Job, un employé du département de la forêt, qui est à Wounpouko pour quelques jours. Il possède un GPS, et je lui emprunte pour aller prendre les cordonnées de la grotte de Paplep. Nous nous y rendons à deux avec Aldi, ce qui me laisse plus de liberté pour fouiner autour de la grotte. Je trouve à proximité deux petites cavités. Dans l’une d’elles, simple petit porche, il y a un fragment de calotte crânienne humaine. L’autre est en partie fermée par une grosse pierre dressé à l’entrée. A l’intérieur, un petit conduit sur la gauche est également fermé par une pierre, et je n’y touche pas. Il n’y a pas d’autres vestiges visibles. Nous rentrons ensuite à la radio pour trouver Job, car j’aimerais lui emprunter encore son GPS pour retourner à Hokoua et pointer les cavités explorées mardi. Mais là, retournement de situation : le responsable sur place, Steven, n’a jamais entendu parlé d’arrangement entre la compagnie et moi ; il aurait eu Georges Coulon à la radio qui lui a dit que nous n’avions convenu de rien ; il n’est donc pas question que le mécanicien ne rentre avant d’avoir fini le camion ; celui-ci ne sera prêt visiblement avant lundi ou mardi. Je prends mon avion dimanche… Je ne sais pas qui de Steven ou de Georges Coulon se moque de moi, et je demande de joindre Georges à la radio, mais il n’est plus là. Nous fixons un rendez-vous par radio à 14h. A l’heure dite, nous sommes de nouveau à la radio. Le camion fait des essais en tournant dans le coin. Steven et Georges discutent un moment, mais Georges ne veut pas me parler. La discussion s’anime, Steven va voir René, tout le monde donne son avis. Et soudain, on me dit que le camion est fini, et que nous pourrons partir demain à 6 h… Je n’arrive pas à avoir plus d’explications sur ces revirements. L’essentiel est que je puisse partir, et je me contente de cette promesse. Il est trop tard pour aller à Hokoua, et je passe donc à l’école pour rencontrer les élèves comme me l’avait demandé le directeur. Il sont tous là, je leur parle de la France, des grottes, mais je ne suis pas sûr qu’ils comprennent grand chose (selon le règlement affiché, l’anglais est la seule langue autorisée dans l’enceinte de l’école). J’ai droit à de beaux chants exécutés avec conviction. Bien entendu, il me faudra raconter à nouveau l’histoire du crocodile.
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11 / 11 / 2005 - Retour à Luganville
Retour à Luganville
A 6h pétantes, nous sommes prêts. Mais une personne de la compagnie passe pour nous dire que le bateau ne partira qu’à 7 h. Je commence à craindre le pire, mais à 7 h, ça s’affaire autour du bateau. A 7h30, nous prenons la mer. Chief Song est resté exprès pour nous dire adieu. Malgré le cap Cumberland, la mer est très agitée, le bateau tape violement. Je comprends maintenant pourquoi Valentin et Mike avaient refusé de nous emmener avec leur bateau en fibres : sous les mêmes conditions, nous aurions fait naufrage. La navigation reste difficile jusqu’à la petite pointe calcaire (inabordable) de Ounaabo. Nous arrivons assez tard à Matantas, et sommes à Luganville en début d’après-midi. Chez Rufino, il y a un membre de l’équipage du navire de l’IRD, en escale pour quelques jours, et Christophe, un ami de Rufino qui réalise un film sur la pêche au Vanuatu. Je passe l’après-midi à faire du tri, du rangement et du nettoyage, puis vais voir Richard « Harry » Harris, le plongeur australien qui explore la Sarakata. Il a prévu d’y faire demain une pointe. Sa logistique est importante : 17 porteurs, beaucoup de matériel. et je préfère renoncer à l’accompagner vue la complexité de l’organisation. Nous allons manger un superbe repas au Chicken Island.Malgré ces difficultés de transports, ces trois jours auront été riches en rencontres. Nous sommes 7 à bord, dont René, Job et Aldi.
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12 / 11 / 2005 - Pas de plongée dans la Sarakata
Pas de plongée dans la Sarakata
Lavage du matériel, tri des photos et des collectes… la journée passe vite. Repas de midi avec Anne-Marie et Denis. Le soir, je vais boire une bière ou deux avec Barry, d’Aquamarine, et Harry. Leur grosse exploration de la Sarakata a tourné court : après avoir acheminé tout le matériel au bord de la résurgence, ils ont renoncé à faire la pointe devant la turbidité et le débit trop fort de la rivière. C’est ça aussi, la plongée souterraine !
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13 / 11 / 2005 - Dernière soirée
Dernière soirée
Encore du nettoyage, quelques courses. Nous prenons un repas en commun avec Rufino, Julien, Christophe, Jean-Christophe et son équipe, Denis, Anne-Marie. De retour à la maison, je fais mon sac et nous filons à l’aéroport. Je fais le trajet jusqu’à Vila avec Harry. A Vila, je me rends chez Christophe : il m’a proposé de loger pour la nuit chez lui et a prévenu ses colocataires. Mais visiblement ceux-ci ne sont pas au courant de ma venue… La situation, un peu gênante au début, s’améliore après quelques bières bues en commun.
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14 / 11 / 2005 - Voyage de retour : 3 jours!
Voyage de retour : 3 jours!
Je suis à l’aéroport pour 6h, l’avion décolle à 7h. Trajet sans histoire. A Sydney, je déclare mes échantillons biologiques à la douane, craignant des complications. A ma grande surprise, ils n’y jettent qu ‘un coup d’oeil et me laissent entrer sur le territoire australien avec eux. Le passage à la douane aura duré 5 minutes alors que ceux qui n’ont rien à déclarer se font vider les sacs ! Je retrouve Julia et Alan chez eux et passe l ‘après-midi à visiter Sydney. Le soir, nous allons à un meeting spéléo du club de Julia. Le lendemain, je profite encore toute la matinée de Sydney, puis décolle pour Singapour et Paris. J’arrive à destination le mercredi, à 7 h. Il me reste maintenant à digérer le décalage horaire !
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