2 - Le cycle viral du Papillomavirus
2 - Le cycle viral du Papillomavirus
Document « Le cycle viral du Papillomavirus et l’épithélium de la muqueuse du col de l’utérus »
Exploitation
- Le génome viral
Les informations importantes relatives à la structure du virus sont celles sur les protéines L1 et L2 de la capside qui seront réinvesties lors de l'étude des vaccins, et celles relatives aux gènes viraux E6 et E7. On peut demander aux élèves d'expliquer pourquoi le virus peut être cancérigène en exploitant les informations sur l'action des protéines E6 et E7 et leurs connaissances sur les gènes suppresseurs de tumeurs.<> Puisque les protéines E6 et E7 résultant de l’expression de deux gènes du virus les cellules du col, inactivent respectivement les protéines P53 et Rb, la probabilité de division cellulaire non contrôlée, anarchique est considérablement augmentée. L’action cancérigène du HPV est donc bien différente de celle des rétrovirus cancérigènes. Ce n’est pas par l’action d’oncogènes que le HPV favorise la cancérisation.
- Le cycle viral
Il est schématisé par la figure ci-dessous (on peut en faire éventuellement un support de révision des connaissances sur l'expression des gènes). Elle indique les différentes étapes du cycle viral : l'attachement du virus à la membrane cellulaire (liaison au récepteur) par sa capside suivi de l'entrée du virus dans la cellule ; la décapsidation dans la cellule libérant le génome viral dans le noyau ; l'expression en premier des gènes viraux E1, E2,... E6, E7 et plus tardivement l'expression des gènes L1 et L2 ; la réplication à plusieurs reprises du génome viral ; l'assemblage des protéines L1 et L2 autour de chaque génome aboutissant à la formation de nouveaux virions et à la libération de ceux-ci.
A vrai dire ce cycle viral se déroule durant le trajet de la cellule épithéliale parasitée depuis la base jusqu'à la surface comme l'illustre la figure ci-dessous :
Les élèves doivent d’abord repérer que l’épithélium du col est constitué par plusieurs couches de cellules. Le comportement de cet épithélium est globalement semblable à celui de l’épiderme. La multiplication des cellules basales assure un renouvellement permanent de l’épithélium. Les cellules ainsi produites sont repoussées vers la surface de l’épithélium et se différencient durant leur trajet. Finalement elles sont éliminées dans la lumière du col. Le schéma <>indique que les particules virales pénètrent dans les cellules basales de l’épithélium et les principaux évènements du cycle viral sont situées au cours de la progression des cellules basales vers la surface. Les virions libérés dans la lumière du col au cours de la desquamation des cellules épithéliales superficielles, vont pouvoir infecter de nouvelles cellules basales mais aussi être transmis à un autre individu au cours d’un rapport sexuel.