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3 - Les vaccins contre les papillomavirus

Par Naoum Salamé Dernière modification 27/06/2017 15:28

3 - Les vaccins contre les papillomavirus

icone document.jpg Documents  « Les vaccins contre les papillomavirus et leur mode d’action »

Exploitation

Les acquis de la classe de troisième sur les mécanismes de défense de l’organisme et la vaccination suffisent pour exploiter les documents fournis et expliquer comment les vaccins contre les papillomavirus assurent une prévention primaire.

Le premier point est que les pseudo particules virales du vaccin possèdent les mêmes antigènes de la capside que le virus. En revanche,  elles sont  dépourvues du matériel génétique du virus ce qui fait qu’elles ne peuvent se reproduire et causer une infection. Le système immunitaire reconnaît comme antigéniques les molécules de la capside et réagit en déclenchant une production d’anticorps spécifiques des protéines de la particule vaccinale. Le vaccin bivalent entraîne donc la production d’anticorps spécifiques des protéines des souches HPV16 et HPV18. Le vaccin tétravalent provoque, en plus, la production d’anticorps HPV6 et HPV11.

Le graphe relatif aux anticorps anti-HPV16 montre que la production d’anticorps suite à la vaccination est très supérieure à celle ayant lieu suite à une infection virale. Cela indique une réaction immunitaire à médiation humorale très efficace suite à l’injection du vaccin, ceci particulièrement chez les jeunes filles. En outre, le taux des anticorps reste élevé et stable pendant plusieurs années (ce graphique résulte des données recueillies  suite à la première utilisation du vaccin, fin 2006).

La figure suivante schématise la façon dont les anticorps agissent. On voit que les anticorps présents dans le plasma sanguin traversent l’épithélium (tissu non vascularisé) et arrivent à la surface de l’épithélium. Suite à un rapport sexuel ayant eu pour conséquence la présence de papillomavirus au niveau du col, les anticorps anti protéines de la capside se lient aux protéines de la capside des virus. Comme ces protéines jouent un rôle essentiel pour que les virus pénètrent dans les cellules épithéliales (liaison au récepteur), les anticorps empêchent les virus d’infecter ces cellules. C’est pourquoi, sur le schéma, les anticorps sont qualifiés de neutralisants (neutralisation virale sur le schéma).

Etant donné la spécificité des anticorps, les vaccins n’assurent une protection que vis-à-vis des souches présentes dans le produit vaccinal. Or il existe d’autres souches de papillomavirus, certes nettement plus rares mais pouvant infecter les cellules du col et les amener à devenir cancéreuses. C’est pourquoi on recommande, même aux personnes vaccinées, de faire un frottis tous les 3 ans.

L’efficacité de ces vaccins est uniquement prophylactique, l’immunité conférée empêchant la pénétration du virus mais n’ayant aucun impact sur une infection HPV16 ou HPV 18 déjà induite.