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Caractéristiques du rétinoblastome

Par Naoum Salamé Dernière modification 18/07/2021 17:49

Les caractéristiques du rétinoblastome

La technique de fusion cellulaire n’a pas débouché sur l’identification de ces gènes suppresseurs de tumeurs. C’est l’étude d’un type rare de cancer, le rétinoblastome, au cours des années 70 et 80 qui devait aboutir au clonage et au séquençage (1987) du premier gène suppresseur de tumeur, le gène RB (ou RB1).

icone document.jpg Document « Les caractéristiques du rétinoblastome »

Exploitation

Le document permet d’abord de dégager les caractéristiques communes  à tous les rétinoblastomes : c’est un cancer  qui apparait précocement, avant l’âge de 5 ans, et qui se traduit par au moins une tumeur à l’intérieur d’un œil. Cette tumeur a pour origine une cellule de la rétine qui, au cours du développement, au lieu de se différencier (en cellule photo réceptrice par exemple) a conservé un caractère embryonnaire et s’est multipliée de façon incontrôlée.

Les arbres généalogiques permettent de reconnaître deux formes de rétinoblastome. Dans l'une de ces formes, la forme A, on constate la présence de personnes atteintes dans plusieurs générations de la famille (cela suppose que les personnes atteintes aient été bien soignées pour atteindre l’âge adulte). Vu que le rétinoblastome est un cancer rare dont la fréquence est estimée à 1/20.000, cela signifie que le rétinoblastome dans une telle famille est héréditaire. En outre, le fait qu’on trouve une personne atteinte dans chaque génération s’interprète bien en admettant qu’un seul gène est en cause et que l’allèle muté est dominant. A vrai dire, on verra plus loin que ce n’est pas le cas. On peut seulement dire que le phénotype rétinoblastome est dominant.

Dans la forme B, le sujet atteint apparaît au sein d’une famille où on ne connaît pas de cas de rétinoblastome. C’est d’ailleurs la forme la plus fréquente (60% des cas environ). La personne atteinte n’a pas d’individus affectés dans sa descendance. On parle de rétinoblastome sporadique, non héréditaire.

L’arbre généalogique C est une variante de rétinoblastome héréditaire où il n’y a pas de personnes atteintes dans l’ascendance du premier sujet atteint mais où on en trouve dans la descendance de ce dernier. Il est intéressant de demander aux élèves une explication dans le cadre d’une hypothèse où un seul gène est en cause. Ils doivent imaginer une mutation de novo dans la lignée germinale d’un des parents du premier sujet atteint.

On peut alors faire le point sur les différences phénotypiques entre les deux formes de rétinoblastome. Le rétinoblastome héréditaire apparaît en moyenne plus précocement que le rétinoblastome sporadique.

Enfin le rétinoblastome héréditaire affecte souvent les deux yeux et il peut y avoir plusieurs tumeurs dans le même œil. Comme la tumeur a pour origine une seule cellule, cela signifie que plusieurs cellules sont devenues cancéreuses dans le cas du cancer héréditaire ce qui n’est pas le cas avec le rétinoblastome sporadique.

Ces différences soulèvent des questions ou hypothèses : est-ce que c’est le même gène qui est en cause dans les deux cas ? Si c’est le même gène, on peut supposer que c’est la transmission héréditaire d’au moins un allèle muté qui peut faire que le rétinoblastome héréditaire est d’apparition plus précoce et peut toucher plusieurs cellules rétiniennes.