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Pistes d'exploitation

Par Naoum Salamé Dernière modification 12/12/2019 17:32

Pistes d’exploitation

Le constat fait sur l’arbre généalogique (nombre élevé de femmes atteintes d’un cancer du sein dans cette famille, âge précoce d’apparition du cancer) suggère l’implication d’un facteur héréditaire.

Le texte de présentation des gènes BRCA et la courbe confirment que des mutations de certains gènes, comme BRCA1 et BRCA2 peuvent être mises en relation avec les phénotypes cancéreux étudiés, la présence d’un allèle muté augmentant beaucoup le risque d’apparition d’un cancer du sein.

Risque d’apparition d’un cancer du sein chez les femmes porteuses d’un allèle muté du gène BRCA1 ou BRCA2 (d’après un article de Science, vol. 302, 24 octobre 2003)

Le travail réalisé à partir des séquences fournies permet de relier génotype/phénotype moléculaire et phénotype clinique.

Comparaison simple des allèles du gène BRCA1 et mise en relation avec la comparaison simple des protéines BRCA1 correspondantes

Conclusions

Les mutations présentes dans les allèles mutés fournis ici entraînent toutes la synthèse d’une protéine non fonctionnelle, le plus souvent tronquée à cause de l’apparition précoce d’un codon stop. Ces protéines ne peuvent donc remplir leur rôle réparateur de l’ADN dans la cellule, ce qui favorise l’apparition du cancer du sein.

Notion de prédisposition familiale

L’arbre généalogique suggère une prédisposition des femmes de cette famille au cancer du sein. Une des façons d’introduire le problème est de se demander si la femme III3 a un risque particulier d’avoir un cancer du sein, étant donné que beaucoup de femmes de sa famille en ont été atteintes.

La comparaison des allèles des membres de la famille avec les allèles du gène BRCA1 permet :

  • d’identifier la mutation en cause dans cette famille : mutation m2 ;
  • de montrer que l’allèle m2 a été apporté dans cette famille par le père I1 ;
  • de déterminer le génotype de chacun des individus :
    • (allèle ref. BRCA1//allèle ref. BRCA1) : I2, II1, II6, III1 ;
    • (allèle ref. BRCA1//allele mut2 BRCA1) : I1, II2, II3, II4, II5, III2, III3 ;
  • de mettre en évidence le fait que les femmes malades sont hétérozygotes, donc qu’un seul allèle suffit pour augmenter le risque de la maladie ;
  • de constater que la femme II3, bien qu’hétérozygote, n’a pas développé de cancer du sein, ce qui permet de dire que le fait de posséder un allèle muté du gène BRCA1 n’implique pas forcément la maladie ;
  • de dire que la femme III3 est hétérozygote et qu’elle a donc un risque supérieur à la normale de développer un cancer du sein.

On peut donc conclure que la possession d’un allèle muté du gène BRCA1 prédispose à l’apparition d’un cancer et que cette prévalence n’est pas totale.

D’autre part, il faut bien que l’élève comprenne l’intérêt d’un dépistage de la présence d’un allèle muté du gène BRCA1 (ou 2) : il s’agit de pouvoir dire à une femme si elle a un risque particulier et de lui proposer alors une surveillance accrue de façon à pouvoir intervenir précocement et à limiter les conséquences de la maladie.

Influence d’autres facteurs

Les documents (courbes) permettent de mettre en évidence l’influence d’autres facteurs sur le phénotype « cancer du sein ».

Ainsi, le fait que les femmes porteuses d’un allèle muté BRCA1 aient un risque différent de développer un cancer du sein selon qu’elles sont nées avant ou après 1940 suggère l’influence d’un facteur de l’environnement, probablement lié à l’alimentation.

Le fait que les femmes porteuses d’un allèle muté BRCA1 aient un risque différent de développer un cancer du sein selon qu’elles sont actives physiquement ou non met aussi en évidence l’influence de l’environnement.

Cette pluralité des facteurs de prédisposition à l’apparition d’un cancer est importante à dégager.