Epidémiologie du sida: la dernière décennie
Depuis le milieu des années 1990 on a observé une baisse nette de l'incidence de la maladie SIDA et des décès liés à ce syndrome.
Incidence du SIDA depuis 1993 (nombre de nouveaux cas par an) |
Cette évolution est mise en relation avec l'arrivée des multithérapies antirétrovirales.
Source: http://www.invs.sante.fr/publications/2007/10ans_VIH/ |
Cette maladie jusqu'alors mortelle est devenue, grâce aux multithérapies, une maladie chronique.
Cette évolution n'est pas sans entraîner une modification de la perception du risque et une interrogation sur les modalités de prévention qui doit être menée, en direction des jeunes notamment.
Voir la partie Perception du risque et prévention du VIH
Une morbidité diversifiée
Une plus grande précision dans les données épidémiologiques relatives aux évènements morbides sévères liés au sida (évènements cliniques ayant conduit à une hospitalisation ou à un décès) fournit une vision plus claire de la multiplicité des affections dont sont atteints les malades du sida, en relation avec leur perte de défense immunitaires.
Données fournies pour une cohorte de 1854 personnes , en Aquitaine, entre 2000 et 2004 (ANRS CO3 Aquitaine). |
Suivi épidémiologique de l'impact des antirétroviraux
Depuis 1996 l'utilisation des multi-thérapies d'antirétroviraux (ART) a modifié le pronostic de la maladie et augmenté la durée de la phase asymptomatique (voir la modélisation de l'épidémie de sida). Les patients bénéficient d'un suivi virologique qui permet de recenser les résussites et les échecs de ce type de traitements.
En 2005, la moitié des patients débutant un traitement antiviral avaient un taux de lymphocytes CD4+ inférieur à 200/mm3 ou un sida, un tiers avaient un taux de CD4+ situé entre 200 et 350 / mm3, et un dixième avaient un taux de CD4+ supérieur à 350/mm3.
Le traitemenat avait débuté tardivement chez plus de la moitié des patients, conséquence d'une prise en charge a un stade tardif de l'infection.
La figure ci-dessus représente les résultats des patients suivis en 2005 dans la base de données FHDH de l'Ile de France, dans le reste de la métropole et dans les DOM.
Il n'y a pas de disparité importante entre la France et la réunion mais les DFA (Département Français d'Amérique) présentent un taux de reussite plus faible.
Cependant comme le montre le graphe ci-dessous, depuis 1997, on note une amélioration sensible de l'efficacité des traitements par ART.
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