Arrêt n°2 : Le Puy des Goules
Accès :
Une fois la clé de la carrière de Gandaillat rendue, reprendre la première route à droite après le rond-point, puis suivre la direction Clermont-Centre / Vulcania, suivre Chamalières, sortir de Clermont, la route monte ensuite et vous entrez dans le Parc des Volcans d’Auvergne. Suivre Vulcania, passer Orcines, vous arrivez au Puy des Goules sur votre droite, présence d’un parking et début de la randonnée Puy des Goules / Grand Sarcouy.
La plupart des volcans de la chaîne des Puys sont des cônes de scories basaltiques ou trachy-andésitiques. En raison de leurs formes et de leurs dimensions, il est probable qu'un bon nombre de ces appareils se sont édifiés chacun au cours d'une éruption volcanique unique d'une durée de quelques jours à quelques mois.
Panorama observable avant le début de la montée au Puy des Goules :
Le Puy des Goules est l'édifice volcanique de gauche, on retrouve la morphologie en Cône avec cratère.
L'édifice volcanique de droite est le Grand Sarcouy, volcan en Dôme. Il est possible de visualiser ici l'entrée dans la grotte du Grand Sarcouy, étudiée à l'Arrêt n°3.
L'arrivée au sommet du Puy des Goules permet de confirmer une morphologie en cône avec cratère :
Au premier plan, le cratère du Puy des Goules.
En arrière plan, le Puy de Dôme, volcan en Dôme similaire au grand Sarcouy
Photographie du Puy des Goules depuis le cratère du Pariou
Le Puy des Goules possède un cratère simple, régulier, complètement fermé. Ce cratère mesure 200m de diamètre pour 40m de profondeur. C'est un volcan à cône volcanique constitué d'une accumulation de coulées de laves et de "bombes" volcaniques appelées pouzzolanes (de Pouzzoles, aux environs de Naples) encore exploitées aujourd'hui. Ces pouzzolanes recouvrent une lave effusive dont la nature chimique est un basalte.
La dernière éruption du Puy des Goules date de - 30 000 ans. La lave constituant ce Puy est pauvre en silice (51%), ce qui traduit une faible différenciation. Plus une lave est riche en silice, plus elle est claire, et plus les atomes de silices se lient par des liaisons faibles entre eux et rendent la lave visqueuse. Ici, la faible teneur en silice est à l'origine d'un magma sombre, et fluide (peu visqueux).
Du fait de la faible viscosité du magma, les gaz contenus dans ce magma s'échappent facilement, d’où l'absence d'explosion mais des projections de particules, petites et grandes, de lave ou « bombes » qui en s’accumulant formeront le cône.
Ce magma fluide s’écoule facilement d’où des coulées de lave très longues issues souvent d’un cratère qui, lors des éruptions, contenait un « lac de lave » type Erta Ale aujourd’hui.