Affleurement 2: Le site d'escalade de Riverie.
Entre Saint-Symphorien sur Coise et Rive de Gier, à proximité de la D2, en dessous de Riverie, après Sainte Catherine.
Deux lithologies sont présentes sur le site.
Une leptinyte riche en quartz, plagioclases et amphiboles, donc de composition granitique ; il n’y a pas de phénocristaux, d’où la difficulté d’établir avec certitude la nature du protolite, un granitoïde microgrenu, une rhyolite voire un mélange de granite et de sédiments, donc des matériaux d’une croûte continentale. | Cette leptinyte comprend des niveaux migmatitiques. Elle montre une foliation Nord 50°, à pendage vertical, ce qui suggère que ces roches et les gneiss du premier affleurement (la Durantière) appartiennent à la même unité géologique. | Les cristaux d'amphiboles sont nettement visibles dans la matrice quartzo-feldspathique. |
Une amphibolite, en lentilles sombres, moulées dans la foliation des leptinytes. | Elles sont moins déformés que les leptinytes car elles sont plus compétentes sur le plan rhéologique. | Leur richesse en amphiboles indique que le protolite est sans doute une croûte basaltique. |
Ce complexe leptino amphibolites qui rassemble des roches d’origine crustale différente (continentale et océanique) est interprété comme le témoin d’une distension d’une croûte continentale. Des analyses géochimiques réalisées dans les leptinytes mettent en évidence une anomalie négative en niobium. Celles réalisées sur les amphibolites montrent une diminution des proportions en terres rares lourdes et corrélativement une augmentation des proportions en terres rares légères ; ces indicateurs précisent que primitivement le protolite croûte océanique était fortement contaminé par le protolite croûte continentale, puis progressivement la croûte océanique a évolué vers une unité caractéristique des MORB. Ainsi on interprète ce complexe comme étant le résultat d’un rifting continental qui a provoqué une remontée asthénosphérique autorisant les fusions partielles du manteau sus jacent e de la croûte continentale. Les deux magmas se sont rassemblés sans pour autant se mélanger, donnant les lentilles d’amphibolites moulées dans la foliation des leptinytes.
La datation par radioisotopie donne un âge compris entre 540 et 470 M.a. ; la distension continentale et l’ouverture océanique a commencé au Cambrien. Des datations réalisées sur les figures tectoniques indiquent un âge de 385 M.a., un âge identique aux formations des gneiss liés à la collision continentale. Ce complexe leptino amphibolite appartient bien à cette même unité supérieure des gneiss.