La 5ième
GÉOLOGIE EXTERNE : ÉVOLUTION DES PAYSAGES
Intentions
Cette partie du programme est le premier contact significatif des élèves avec la géologie. Les motiver pour cette nouvelle discipline constitue, pour le professeur, un objectif pédagogique majeur. En rendant cette science de terrain accessible, la sortie initiale, réalisée dans un environnement proche, permet de rendre concrets les objets géologiques et de les présenter dans leurs dimensions réelles. A l'origine des démarches d’investigation, cette sortie, inscrite au programme, doit susciter l’intérêt des élèves dans la mesure où les activités ultérieures se présenteront comme des enquêtes sur le passé de la Terre.
En classe de cinquième, la formation à l’esprit scientifique peut aussi commencer à s’enrichir des méthodes propres à la géologie : raisonnements basés sur des analogies avec les formes actuelles, utilisation rationnelle de maquettes et modèles.
La relation entre l'érosion et l’évolution des paysages se construit progressivement. L’idée de changements qui se
produisent au cours de durées géologiques très longues permet d'enrichir le concept de temps. Cette approche du temps en géologie amène à s’interroger sur les paysages anciens et conduit, par le raisonnement, à la reconstitution
de certains éléments d'un paysage du passé.
Commentaire
Lors de la sortie, les observations réalisées permettent de s'interroger sur le paysage observé et de recueillir des informations sur les manifestations de l’érosion, le transport des particules, la sédimentation, les paysages, les
affleurements, les fossiles en place et l’action de l’Homme dans son environnement géologique. On peut utiliser comme outils des cartes topographiques ou géologiques simplifiées, dans la limite des besoins, mais leur étude systématique n'est pas au programme. Au cas où les conditions locales ne permettent pas de parvenir à des informations suffisamment complètes et variées, un complément provenant d'un paysage ou d'un gisement géologiquement proche peut être proposé.
L’utilisation de photographies et d’échantillons provenant de deux régions très différentes sur le plan des conditions d'érosion a peu de sens dans le cadre du programme. C’est la confrontation de deux roches possédant une résistance différente, placées dans le même contexte climatique, qui est réellement significative pour comprendre l’origine des différents reliefs observés.
Le modelé actuel du paysage résulte de l’action de l’eau sur les roches
C’est le modelé – « ensemble des formes topographiques qui s’expliquent par l’action de l’érosion » – qui est
observable, et qui constitue le point de départ d’une démarche d’investigation.
L’érosion est considérée comme l’ensemble des
phénomènes externes qui enlèvent tout ou partie des terrains
existants et modifient ainsi le modelé. Ces phénomènes sont
de deux types : des processus chimiques et des processus
physiques ou mécaniques avec désagrégation des roches et
enlèvements des débris par un fluide.
Arène granitique ( Chenereilles)
Panoramique pris de Montverdun: Jeu de l' érosion sur la Plaine d Forez
Les différences de propriétés des roches vis-à-vis de l’eau sont à l’origine de différences perceptibles dans le modelé du paysage et au niveau des affleurements. Il s’agit d’expliquer au moins un aspect du modelé actuel du paysage sous l’action de l’eau, en insistant sur l’idée de changement au cours du temps.
La recherche du rôle de l’eau dans l’érosion et donc sur le modelé du paysage s’appuie sur des observations (mise en mouvement de particules lors d’une forte averse dans une rigole, formation de petites cheminées de fée par érosion différentielle, aspect d’un bassin versant dans une région, petits chenaux laissés sur le sable d’une plage à marée basse…), des manipulations (mise en solution dans l’eau, recherche de la présence d’ions dans l’eau s’écoulant au niveau d’un affleurement et dans l’eau d’un cours d’eau...) renforcent la connaissance du rôle de l’eau.
Erosion différentielle ( Pralong)
Au cours de l’érosion des roches, des particules de différentes tailles se forment ( ici un affleurement proche de Pralong). On entend par particules des éléments pouvant aller du bloc dans les éboulis au pied d’un affleurement, à la molécule mise en solution transportée par des eaux de ruissellement ou d’infiltration.
Des particules peuvent être transportées par les eaux de ruissellement ou d’infiltration. Certaines d’entre elles, après dépôt, participent à la formation de roches sédimentaires ( Carrière de Sury Le Comtal).