La comparaison des émissions de gaz à effet de serre des scénarios
Lorsque les scénarios d'émission du SRES ont été créés, ce sont les relations entre les forces motrices des émissions et les émissions de CO2 qui sont les mieux connues. Les incertitudes sont souvent plus grandes pour les autres gaz. On limitera donc ici, en guise d'exemple, l'étude aux émissions de CO2 .
Aucun scénario n'étant plus probable qu'un autre, il est important d'en faire une étude comparative. Le graphe ci-dessous donne les variations des émissions mondiales annuelles totales de CO2 pour les 6 groupes de scénarios. Il est extrait du rapport SRES (figure 3 du résumé à l'intention des décideurs).
Les courbes en trait plein et en pointillés correspondent aux scénarios illustratifs et les bandes colorées donnent les fourchettes obtenues avec l'ensemble des 40 scénarios et ce dans chacun des 6 groupes de scénarios. Dans la plus part des cas, ces fourchettes s'accentuent avec le temps, ce qui montre que les incertitudes sont croissantes. On constate également qu'en fonction des familles de scénarios, il y a des différences significatives dans les émissions, preuve de l'influence des différentes forces motrices. Néanmoins, les émissions cumulées de CO2 peuvent être identiques pour des scénarios appartenant à des familles différentes et donc pour des évolutions socio-économiques différentes également.
Les augmentations d'émissions sont souvent liées à des augmentations de revenus. Ces dernières peuvent être compensées par des améliorations de la productivité associées éventuellement à une baisse de la démographie (ou une faible augmentation). Ce qui peut engendrer une baisse des émissions. A démographie égale, il peut y avoir des différences significatives. Dans la famille B1 par exemple, l'économie est plus axée sur les services et l'information et moins sur l'industrie que dans les scénarios A1F1. Les émissions sont alors beaucoup moins importantes.