La précession
Mise à jour : 02/07/2002
Deux paramètres orbitaux interviennent en même temps pour expliquer les variations lors des saisons.
Par rapport aux étoiles, le grand axe de l'ellipse effectue une rotation en 135 000 ans.Ce phénomène modifie le mois de l'année à laquelle la terre est au périhélie. Le périhélie correspond au moment de l'année où la terre est la plus proche du soleil.
D'autre part, la forme ellipsoïdale de la Terre (due à sa rotation sur elle même et à la force centrifuge qui crée un bourrelet équatorial) fait que celle-ci oscille comme une toupie. Son axe de rotation, qui pointe actuellement vers l'étoile polaire, décrit un cône autour de la direction perpendiculaire au plan de l'écliptique. Ce mouvement, appelé précession axiale, est très lent puisque l'axe reprend la même position tous les 26 000 ans.( Attention, ceci est indépendant de l'obliquité qui ne concerne que la valeur de l'angle et non la direction de l'axe dans l'espace).
Cependant à cause de la rotation simultanée du grand axe de l'ellipse, la position de la Terre sur l'écliptique à chaque saison n'est pas rigoureusement la même tous les 26 000 ans.
La combinaison de ces deux phénomènes permet de définir la précession climatique. Elle est définie par l'angle entre le périhélie et l'équinoxe de printemps.
Ainsi, à un moment de l'année, par exemple à l'équinoxe de printemps, la Terre ne se trouve pas toujours au même point de son orbite et sa distance au Soleil varie.
Il y a 11 000 ans, au solstice d'été (pour l'hémisphère nord), la Terre était presque au périhélie. Les hivers étaient plus froids mais les étés plus chauds. Cette situation a favorisé la disparition des grands inlandsis édifiés lors de la dernière glaciation.
Aujourd'hui, le solstice d'été intervient dans la partie de l'ellipse orbitale la plus éloignée du Soleil, les étés sont plus frais et les hivers plus doux. Cette situation favorise la croissance des inlandsis.
Les variations du paramètre de précession climatique sont par définition modulées en amplitude par les variations d'excentricité de l'orbite terrestre.
Les variations saisonnières d'insolation associées au cycle de précession dépassent souvent 10%. Il s'agit du principal forçage climatique à l'échelle des milliers d'années.
L'analyse spectrale montre une périodicité située essentiellement autour de 23 000 et de 19 000 ans.