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Je me lance dans la classe inversée en STS et en STI 2D

Par Ajeanneaux — Dernière modification 24/05/2016 15:29
Je vais vous présenter pourquoi, et comment je me suis lancé dans la classe inversée, en utilisant le numérique dans et hors de la classe en section de technicien supérieur, mais également en classe de STI 2D. Alain Jeanneaux enseignant en physique chimie et électricité appliquée au lycée Charlie Chaplin Décines

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Ce(tte) œuvre est mise à disposition selon les termes de la Licence Creative Commons Attribution - Pas d’Utilisation Commerciale - Partage dans les Mêmes Conditions 4.0 International.

 

Voici mes premiers pas dans la classe inversée à l'aide du numérique.

 

Je me lance

 

« Puisqu’on ne peut changer la direction du vent, il faut apprendre à orienter les voiles » 
                                                                      James DEAN
 
 

-       Une adaptation de son enseignement face à un public en pleine mutation

 

 

Image en classe 1

Voilà 20 ans que j’enseigne en physique appliquée. Comme tout enseignant j’ai vu passer des élèves tous différents les uns que les autres, de nombreux  étaient en difficultés, scolaires, psychologiques. Tout se passait bien je prenais énormément de plaisir avec ces jeunes, qui retrouvaient l’envie de réussir, qui reprenaient confiance et qui se retrouvaient sur les bons rails de la vie cela grâce à toute une équipe pédagogique. Mais les générations changent, les technologies avec, c’est aussi à nous maintenant de changer, n’attendons pas la tempête mais profitons de la nouvelle voile du numérique pour amener à bon port nos petites têtes blondes.

 

-       Une vrai remise en question.

 

J’enseigne en physique chimie et électricité appliquée en STI 2D, mais également en BTS. Je vous parlerai ici de mes classes de STS ATI,( Assistance technique d’ingénieur) Je me suis aperçu que je commençais à m’ennuyer en classe, que les élèves n’étaient plus aussi efficaces, peu d’activité orale en classe, du bavardage enfin les choses que nous rencontrons tous dans nos classes. Le travail à la maison était très limité ou très orienté par les étudiants, lorsque je dis « orienté » cela veut dire que le travail était fait uniquement la veille des devoirs, ou si vraiment le sujet leur plaisait.

Alors je suis parti d’une feuille blanche écrivant mes différents constats, puis j’en ai tiré quelques questions :

Comment ne plus m’ennuyer en classe ?

Comment ne plus me sentir seul au tableau ?

Comment mettre l’élève, l’étudiant dans une posture d’apprentissage?

Comment motiver ces nouveaux étudiants ?

Comment les mettre au cœur de leur apprentissage ?

Comment les rendre bâtisseurs de leur savoir ?

Comment les rendre acteurs, leur donner plus d’autonomie ?

Comment différencier ma pédagogie ? (On m’a souvent parlé de ce truc la depuis des années, mais je ne vois pas grand chose de proposé, peut-être n’ai-je pas assez recherché non plus !)

 

- Je me lance. Après échange avec des collègues, différentes lectures et vidéos je me lance dans la pédagogie variée que je détaille ci-dessous dans la partie « mes directions pédagogiques ». Pour commencer je ne bouleverse pas tout d’un revers de la manche, je choisis les chapitres les plus adaptés, ne maitrisant pas encore la ou les méthodes pédagogiques. Je dois également me rassurer car je me mets tout de même en « danger ». Je peux me retrouver en difficulté, avoir des étudiants réfractaires à cette nouvelle façon de faire, problème de temps pour la réalisation des documents… La motivation est la, mon envie grandit, je veux être à la hauteur, et surtout redonner à mes étudiants la soif d’apprendre, et développer leur curiosité.

 

Alors je choisis de partir dans différentes directions, car malgré tout, certains étudiants aiment les cours enseignés de façon classique, ceux la, qui réussissaient il ne faut surtout pas les perdre.

-       Mes directions pédagogiques :

 

Je veux travailler avec différentes méthodes (Classe inversée, Travail par activité, méthode inductive par l’expérience, mais aussi méthode traditionnelle du cours « magistral »), car je ne veux pas perturber les étudiants trop rapidement, ensuite il faut aussi se donner du temps pour l’analyse des résultats.

 

La classe inversée : Je réalise des capsules vidéos, que je dépose à la fois sur Youtube ( www.youtube.com/channel/UCsdyrj_rXM0Xjll_CQSSzmA/videos ) et sur l’ENT du lycée. Les étudiants ont en leur possession un document qu’ils doivent compléter à la maison à l’aide de la capsule. De retour en classe, un petit sondage est réalisé afin de connaître ceux qui se sont investis. Puis un temps de remédiation, avec questions ouvertes des étudiants sur les incompréhensions, ainsi que sur des compléments éventuels. Les exercices sont réalisés en classe.

Il m’arrive de ne pas donner de document aux élèves, et de leur demander de prendre l’ensemble de la vidéo.

Le travail par activité : Je donne en classe un élément de cours ou des documents écrits ou informatiques, puis les étudiants réalisent les exercices en classe.

 

La méthode inductive expérimentale : Les élèves réalisent différentes montages expérimentaux, ou visionnent des vidéos d’expériences, puis ils réalisent le cours-exercice, c’est à dire que le cours est en même temps un exercice.

 

En plus de tout cela je réalise des interrogations sous forme de quizz présent sur l’ENT, mais également quizz que je réalise à l’aide de Plicker (Partie que je détaillerai dans un autre article)

   

-       Conclusion

 

Voici une petite introduction sur les raisons de mes changements pédagogiques et de mon orientation vers l’utilisation du numérique dans mes classes.

Il y a encore beaucoup à construire mais ce n’est que motivant et que cela est bon de voir ses étudiants retrouver de l’envie !

 

Je détaillerai par la suite le déroulement des séances, le timing, la programmation, la prise en main avec les règles de vie, comment monter une séance (outils utilisés, documents...) la formation par les  pairs comme le suggèrent Johnson (1998), le travail par pédagogie différencier, l’évaluation, l’autoévaluation, l’évaluation collective avec Plicker...

 

Pour moi un enseignant est comme un coach, un entraineur, il doit mener à bien sa classe vers la victoire du savoir, quelle belle compétition !!!

Je terminerai donc par cette phrase d’un ami entraineur professionnel de basket ball:

Le costume de COACH est à plusieurs facettes et taillé de plusieurs pièces.
Le revêtir est indispensable pour qu’il soit guide et repère, l’habiller est nécessaire pour qu’il soit motivation et enthousiasme mais au-delà il faut avant tout qu’il nous colle à la peau !!      Jacques Vernerey

 
 
 

                                                                                                         ALAIN JEANNEAUX

                                               Enseignant au lycée Charlie Chaplin de Décines(69)