Aller au contenu. | Aller à la navigation

Outils personnels

Plateforme - ACCES
Navigation

nivmar_etape1

Par barrere — Dernière modification 19/09/2017 09:51

Impact climatique des rejets anthropiques de CO2 : l'élévation du niveau marin.

 

           Au mois d'août 2005, la centaine d'habitants de Lateu, dans l'archipel de Vanuatu, en Océanie, sont entrés bien involontairement dans l'histoire. Leur village, situé au bord du Pacifique, est le premier au monde à avoir été déplacé en raison de la montée du niveau marin. 
Cette élévation du niveau marin s'observe-t-elle au niveau mondial ? Est-elle uniforme? Quelle en est l'amplitude ? Quelles en sont les causes ? Va-t-elle se poursuivre? Va-t-elle engendrer d'autres migrations de populations et avoir un impact sur nos structures socio-économiques ?
L'objectif de la démarche qui suit est de répondre à ces questions en exploitant des documents issus de l'interrogation de banques de données disponibles sur l'Internet .

L'élévation du niveau marin est elle planétaire et uniforme ? 

Ø      Mesure des variations à l’aide de marégraphes

 

        L'interface d'interrogation des banques de  données climatiques en ligne créée par l'Inrp ( accessible à partir du menu déroulant de ce dossier : outils TICE _Banques de données) permet d'accéder, en choisissant le paramètre étudié "niveau relatif des mers", à la banque, UHSLC Sea Level (monthly) du serveur de la NOAA. ( http://ferret.pmel.noaa.gov/NVODS/servlets/dataset ).             

 

            La banque UHSLC (Université d’Hawaii) regroupe les données fournies entre 1985 et 2004  par environ 150 marégraphes répartis sur l’ensemble du globe. Les marégraphes, fixés au sol, ne distinguent pas les variations du niveau absolu de la mer d’éventuels mouvements verticaux du sol. Aussi les données disponibles sont elles des données corrigées qui prennent en compte ces mouvements.
 Les documents présentés sont les résultats de deux requêtes formulées en ligne. 

nvm_Alask.gif nvm_Kerguel.gif

Les deux exemples choisis, l’un dans le Pacifique nord, l’autre dans l’océan Indien montrent des évolutions inverses du niveau marin. Les marégraphes révèlent en fait, lorsque l'on multiplie les interrogations, des variations régionales contrastées du niveau marin. 
Depuis 1992 l’utilisation des satellites a permis une progression remarquable dans l’étude de cette évolution et d'en avoir une vision plus globale. 

 

Ø      Mesure des variations par altimétrie satellitaire

 

            Depuis 1992 grâce aux satellites Topex-Poseidon puis Jason l’évolution du niveau des mers peut être suivie avec une grande précision et surtout, avec une couverture globale ce qui constitue un progrès remarquable. Le serveur AVISO (Archivage, Validation et Interprétation des données des Satellites Océanographiques, http://las.aviso.oceanobs.com/las/servlets/dataset) fournit toutes les données relatives à l’altimétrie satellitaire ; il est accessible à partir de l'interface d'interrogation mentionnée plus haut. 

 

La banque dont sont issus les documents qui suivent est intitulée SSALTO/DUACS delayed time Maps of Sea Level Anomalies. Les hauteurs de mer calculées par rapport à une moyenne sur 7 ans y sont disponibles depuis le lancement du premier satellite. Les données sont hebdomadaires.

jason12_2004.gif

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

La carte ci-dessus montre les anomalies du niveau marin en décembre 2004 (certaines options déterminant l'aspect de la carte ne sont pas celles par défaut, pour obtenir un document identique à celui présenté aller dans la rubrique output options et choisir no-green-centered comme palette et remplir les champs Fill Levels par (-60)(-30,30,10)(60)).
 Elle confirme ce que révélaient les marégraphes : une élévation du niveau marin dans certaines régions (qui semblent majoritaires), une baisse au contraire dans les autres (en bleu sur la carte).
Une étude empirique peut être menée avec les élèves afin de dresser un bilan net de la situation, en utilisant Mesurim, logiciel disponible sur le site de l’académie d’Amiens. Il permet le calcul de surfaces colorées.

surfPN.gif surfPN2.gif

Les régions où le niveau marin est anormalement élevé occupent une surface deux fois plus importante sur la carte que celles où il est bas (la projection de Lambert utilisée pour représenter le sphéroïde terrestre sur une surface plane entraînant des déformations notamment aux hautes latitudes, il semble inutile de transformer les pixels en unités de surface).
Un travail de groupe permet d’examiner la situation pour d’autres saisons et d’autres années. Une synthèse permet d’aboutir au constat d’une élévation du niveau moyen de l’océan.

 

Il reste à en rechercher les causes. 

page suivante