Le socle commun de connaissances et de compétences
- Voir la publication au Bulletion officiel n°29 du 20 juillet 2006
- Voir la loi n° 2005-380 du 23 avril 2005 (article 9 particulièrement) parue au JO n° 96 du 24 avril 2005.
- Voir le décret n° 2006-830 du 11 juillet 2006 définisant le socle commun.
- Voir le Discours de Gilles de Robien lors de la conférence de presse sur le Socle commun, le 10 mai 2006.
- - la maîtrise de la langue française
- - la pratique d'au moins une langue vive étrangère
- - la maîtrise des principaux éléments de mathématiques
- - une culture humaniste et scientifique permettant le libre exercice de la citoyenneté
- - la maitrise de compétences civiques et sociales
- - le développement de l'autonomie et de l'inititiave de l'èlève
- - la maîtrise des techniques usuelles de l'information et de la communication.
Le projet s'appuie sur les recommandations européennes "Compétences clés pour l"éducation et l'apprentissage tout au lond de la vie". Mais cette idée de socle commun n'est pas nouvelle. Elle remonte au plan Langevin-Wallon de 1947. Trente ans plus tard, le collège unique était instauré (loi Haby de 1975) sans que la question des contenus d'enseignement soit abordée. En 1994, le Conseil national des programmes dans son rapport "Idées directrices pour les programmes du collège" avait de nouveau proposer de définir un socle commun de connaissances.
Dans le rapport annexe de la loi d'orientation et de programme pour l'orientation de l'école qui n'est pas promulgué mais qui demeure la référence pour l'action du ministère, nous retiendrons plusieurs paragraphes en rapport avec l'éducation à l'environnement et au développement, ses enjeux et son accompagnement en terme de formation continue des enseignants :
La formation continue des enseignants
La formation continue constitue un droit et un devoir pour tout enseignant.
Elle poursuit quatre priorités : l'accompagnement de la politique ministérielle, l'échange des pratiques pédagogiques performantes pour améliorer l'efficacité de l'enseignement, l'entretien et le développement de la compétence linguistique et le ressourcement disciplinaire. Dans cette perspective, le nombre d'enseignants suivant une formation en cours de carrière augmentera de 20 %.
Cette formation doit pouvoir être offerte à tout enseignant pour répondre aux besoins de l'institution, pour permettre le développement d'un projet personnel dans le cadre de la formation tout au long de la vie, ou pour préparer l'entrée dans une deuxième carrière.
Le ministre et les recteurs arrêtent les plans de formation au niveau national et académique. Ils font appel à des opérateurs, principalement les universités - dont les IUFM seront une composante - et les corps d'inspection, qui proposeront une offre de formation adaptée à l'évolution des technologies, y compris les dispositifs de formation à distance.
Tout enseignant pourra bénéficier, sur présentation d'un projet personnel de formation concourant à la qualité de son enseignement et avec l'accord du recteur, d'un crédit de formation de l'ordre de vingt heures par an ; cette formation s'accomplira en priorité en dehors des obligations de service d'enseignement et pourra dans ce cas donner lieu à une indemnisation.
Un livret récapitulatif des formations suivies et des nouvelles compétences acquises sera établi avec chaque enseignant de manière à lui permettre de gérer son parcours de formation tout au long de sa carrière.
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3. Une école plus ouverte : l'école à l'écoute de la Nation
Pour transmettre aux jeunes des valeurs et des connaissances, pour les préparer plus efficacement à leur rôle de citoyen et à leur avenir professionnel, l'école doit s'ouvrir sur son environnement et sur le monde.
Le partenariat avec les élus
L'Etat et les collectivités territoriales concourent - chacun selon ses responsabilités - à la qualité de l'éducation. Par leurs initiatives et leur accompagnement, les collectivités jouent de surcroît un rôle important dans la mise en place et le développement de nouveaux projets, notamment dans le cadre des projets éducatifs locaux. Les instances de concertation avec les collectivités sont, au niveau national, le Conseil territorial de l'éducation nationale créé par la loi du 13 août 2004 relative aux libertés et responsabilités locales et, au niveau local, le conseil académique et le conseil départemental de l'éducation nationale. Les critères territoriaux et sociaux, qui servent de fondement à la répartition des moyens entre les académies, seront soumis à l'avis du Conseil territorial de l'éducation nationale.
Le partenariat avec les associations
Partenaires reconnus de l'éducation nationale, acteurs dynamiques des contrats éducatifs locaux et supports de nombreux dispositifs éducatifs, les associations ont un rôle complémentaire à jouer pour la formation des jeunes dans les domaines éducatif, culturel, sportif et civique. La nécessaire continuité éducative entre le temps scolaire, le temps périscolaire et le temps familial, respectant les rythmes de vie de l'enfant, impose une cohérence des initiatives et des efforts pour favoriser la réussite et l'épanouissement des élèves. Cette cohérence sera recherchée au moyen d'une meilleure définition des objectifs, des modalités et des conditions d'évaluation des actions conjointes dont le développement sera encouragé.
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La place croissante de l'information dans la société rend indispensable l'éducation de tous les élèves à la lecture et à l'analyse critique des médias d'information.
L'éducation aux médias sera donc renforcée : le travail avec les médias trouve sa place dans de nombreuses disciplines ou enseignements ; seront encouragées les invitations faites aux journalistes à venir présenter leur métier ou à aider les élèves à réaliser un journal dans l'établissement.
Les élèves de classe terminale pourront bénéficier d'un abonnement d'un mois à un quotidien d'information générale. Par cette rencontre avec les grandes questions d'actualité traitées dans la presse écrite, les lycéens pourront, dans l'année du baccalauréat, compléter leur culture générale, élargir leur horizon de références et se préparer à exercer leurs responsabilités de citoyen.
Pour sa part, le service public de l'audiovisuel contribue, par la diversité et la qualité de ses productions et l'intérêt pédagogique de ses documents, à la mission éducative de l'école.
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L'éducation à l'environnement pour un développement durable
L'éducation à l'environnement pour un développement durable est une composante nouvelle de la formation civique des élèves. Elle leur permet, à travers de nombreuses disciplines, d'acquérir des connaissances et des méthodes pour se situer dans leur environnement et agir de manière responsable ; elle leur permet également de mieux percevoir l'interdépendance des sociétés humaines et des générations ainsi que la nécessité pour tous d'adopter des comportements propices à la gestion durable de la planète. Elle doit enfin intégrer certaines dimensions de l'éducation à la santé et plus généralement au développement solidaire. Ainsi les élèves seront capables de mesurer les conséquences de leurs actes sur l'environnement. Certaines actions menées à ce titre pourront être inscrites au projet d'école ou d'établissement.
Publication : Benoit URGELLI