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Le MONDE : Le retour des centrales à charbon en France est vivement contesté

Par urgelli — Dernière modification 29/11/2016 10:48
Quelle position adopter face à l'utilisation du charbon et pourquoi ?.... Une rélfexion à lancer à partir de l'article du 12 mars 2007 paru dans Le Monde.
Titre de l'article  :"Le retour des centrales à charbon en France est vivement contesté"
Date de publication : 12 mars 2007
Auteur : Hervé Kempf
Accès en ligne : http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3244,36-881876,0.html

"On dirait une histoire de Shadoks. L'effet de serre augmente à cause des émissions de gaz carbonique (CO2). On va donc réagir en... brûlant du charbon. Mais, pour épargner l'atmosphère, le CO2 obtenu sera capturé etenfoui dans le sol. Ce concept a été vigoureusement dénoncé au Havre, lors d'un colloque, tenu les 8 et 9 mars, sur le thème "Charbon propre : mythe ou réalité ?". Les associations d'environnement y ont bousculé les discours des ingénieurs en dénonçant la construction projetée de deux centrales de 800 et 700 mégawatts sur le port du Havre."
  • Commentairs de Marc LOHEZ (Académie de Lyon)
"Et oui, c'était déjà dans les tuyaux il y a deux ans. L'article du monde est une très bonne approche des stratégies "échapatoires": développer le nucléaire, le charbon "propre" et l'éthanol, continuer les redistributions d'énergies aux échelles nationales et mondiales plutôt que de développer l'autonomie énergétique des territoires par les économies d'énergie, le solaire, l'éolien et la biomasse "rustique" (déchets, bois...)
  • Commentaires d'Olivier GAMBIN
"Je vous recommande la lecture du Courrier International n° 853 - 8 mars 2007 sur "L'écologie : la Chine s'alarme !".... On y trouve notamment une carte des zones "malades" très intéressante à comparer avec les normes UE. Bonne lecture."

ci-dessous l'éditorial de Philippe Thureau-Dangin pour ce numéro : "Bonne chance, monsieur Pan !."

"Dans ses dernières années, on moquait parfois gentiment de Marguerite Duras pour ses oracles de pythie et ses imprécations à tout-va. Et pourtant… “Que le monde aille à sa perte, c’est la seule solution”, disait-elle. Aujourd’hui, plus de dix ans après sa mort, l’actualité lui donne raison. Il faut en effet que tout aille très mal, que tout soit presque perdu, pour que l’humanité prenne conscience des enjeux. Il en va ainsi de l’écologie.
Depuis deux ans, en Chine, les pouvoirs ne peuvent plus nier l’évidence. L’air irrespirable dans de nombreuses villes. Des régions entières dont l’eau n’est pas potable. Les récoltes polluées par les métaux lourds accumulés dans les sols. Les tempêtes de sable à Pékin. Les bords des fleuves transformés en cloaques… Désormais, soutenir une croissance économique à deux chiffres représente un risque majeur pour la Chine, et les responsables du Parti le savent, même s’ils ne peuvent pas arrêter la machine emballée. Cela fait trois ans maintenant que le vice-ministre de l’Environnement, Pan Yue, lance des campagnes – qu’il appelle des “tempêtes” – pour sensibiliser les industriels et les hauts fonctionnaires locaux, jusqu’à présent avec des succès symboliques. Il n’empêche. La Chine a atteint un point de non-retour, car dorénavant les coûts environnementaux (et donc sociaux) de l’industrialisation dépassent les bénéfices que l’on peut en attendre.
En 2002, Pékin, après quelques hésitations, a ratifié le protocole de Kyoto sur le réchauffement climatique. Un engagement qui ne lui coûtait rien, puisque le protocole ne prévoyait aucune réduction des gaz à effet de serre pour les pays en voie de développement, dont faisait partie la Chine. Washington avait d’ailleurs pris prétexte de ce traitement de faveur envers la Chine et l’Inde pour ne pas signer Kyoto. En décembre 2007, à Bali, doivent s’ouvrir les négociations de l’ONU pour l’après-Kyoto. Les Européens ont déjà proposé de baisser leurs émissions de 20 % entre 2010 et 2020 (et de 30 % en cas d’accord international). Qu’il s’appelle John McCain ou Hillary Clinton, le prochain président américain pourrait suivre. Reste donc la Chine, qui cette fois devra faire des sacrifices. Bonne chance, monsieur Pan."