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Le retour du nucléaire ?

Par urgelli — Dernière modification 29/11/2016 10:53
Extraits choisis du dossier du Journal du CNRS n°226 de novembre 2008...

D'après http://www2.cnrs.fr/presse/journal/4118.htm

Avec ses faibles émissions de CO2 et ses coûts concurrentiels, l'énergie nucléaire serait l'un des premiers acteurs de la lutte contre lles émissions de gaz à effet de serre. Elle représente 6 % de la production mondiale d'énergie et pourrait doubler sa part d'ici à 2030. Après une phase de déclin, consécutive à la catastrophe de Tchernobyl en 1986, la demande semble repartir. Des dizaines de réacteurs se construisent à travers le monde, notamment en Asie pour répondre aux besoins grandissants de la Chine et de l'Inde. Un bémol à cette croissance annoncée : la disponibilité du combustible, qui laisse envisager un siècle d'approvisionnement en l'état actuel des choses. « Les technologies nucléaires nous rendent bien service, il ne faut pas le nier. Mais ce n'est pas une solution durable : l'uranium est une matière première qui va se raréfier et devenir de plus en plus chère, exactement comme le pétrole. Je me demande d'ailleurs comment on pourra approvisionner toutes les centrales qu'on projette de construire », s'interroge Bernard Multon.

Des réacteurs de quatrième génération ?...

Pour tenter de prolonger la durée de vie des stocks d'uranium, un forum international baptisé « Génération IV » a été créé en 2000 sous l'impulsion des États-Unis. Il regroupe 13 membres, parmi lesquels le Japon, la Chine, la Russie et la France, actrice de longue date dans le domaine du nucléaire. « Ces pays ont sélectionné six types de réacteurs à neutrons rapides pour étudier leur potentiel. L'uranium 235, actuellement utilisé pour produire l'énergie nucléaire, ne constitue que 0,7 % de l'uranium naturel. Le reste, c'est de l'uranium 238. Les réacteurs à neutrons rapides sont justement capables d'exploiter cette nouvelle ressource, mais aussi le thorium », explique Claude Stephan, de l'Institut de physique nucléaire d'Orsay.

 

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© L.Godart/CEA : Le réacteur Osiris (Saclay) est destiné à étudier les matériaux et combustibles des centrales nucléaires du futur.

Autres objectifs pour ces réacteurs de 4e génération, qui doivent remplacer autour de 2040 la troisième génération, dont font partie les European Pressurized Reactors (EPR) en cours de développement : être plus sûrs et produire moins de déchets radioactifs. « Les jeunes sont très sensibles à la dangerosité du nucléaire, beaucoup plus que leurs parents ou leurs grands-parents, qui considèrent parfois la catastrophe de Tchernobyl comme un “accident de parcours”, fait remarquer Christine Meunier-Castelain, sociologue au Centre d'analyse et d'intervention sociologiques et co-auteure d'une étude sur la problématique de l'énergie. Pour eux, enfouir les déchets nucléaires n'est pas une solution. »