Octobre 2006 : quelques scientifiques sceptiques lancent un appel pour une ré-évaluation de l’accord de Kyoto
Document pour une analyse critique des enjeux et des acteurs présents.
Lettre parue sur le site Friends of Science, le 5 octobre 2006.
Rappel des objectifs de Friends of Science : "To encourage and assist the Canadian Federal Government to re-evaluate the Kyoto Protocol by engaging in a national public debate on the scientific merit of Kyoto and the Global Warming issue, and to educate the public through dissemination of relevant, balanced and objective technical information on this subject.
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Monsieur le Premier Ministre,
En tant qu’experts accrédités en climatologie et dans les disciplines scientifiques qui y sont liées, nous vous écrivons pour vous proposer que soient organisées des auditions extensives, impartiales et ouvertes au publics, afin d’examiner les fondements scientifiques des plans du gouvernement fédéral relatifs au changement climatique. Ceci serait parfaitement en ligne avec votre récent engagement à mener une évaluation du Protocole de Kyoto. Bien que nombre d’entre nous aient adressé la même requête aux premiers ministres précédents, Messieurs Martin et Chrétien, aucun ne nous a répondu et, jusqu’à ce jour, aucune évaluation climatologique indépendante n’a été menée au Canada. La majeure partie des milliards de dollars qui ont été alloués à l’implémentation du protocole au Canada vont être dépensés sans même qu’il y ait eu une évaluation préalable correcte des développements les plus récents en matière de climatologie..
Les preuves expérimentales ne soutiennent pas les modèles climatologiques actuels, et il y a donc peu de raisons de faire confiance aux prédictions de ces modèles. Pourtant, c’est précisément ce que les Nations-Unies ont fait en créant et en promouvant Kyoto et ce qu’elles font encore dans les prévisions alarmistes sur lesquelles les politiques climatiques du Canada son basées. Même si les modèles climatologiques étaient corrects, l’impact environnemental d’un retard d’implémentation par le Canada – en attendant la conclusion de consultations - de Kyoto ou d’un autre plan de réduction des émissions de gaz à effet de serre serait insignifiant. Instruire votre gouvernement d’organiser des auditions impartiales et publiques le plus rapidement possible serait une décision prudente et responsable.
Les affirmations péremptoires de groupes environnementaux scientifiquement peu qualifiés fournissent sans doute à la presse des gros titres sensationnels, mais elles ne peuvent servir de base à l’élaboration prudente d’une politique. L’étude des changements climatiques globaux est, comme vous l’avez dit, « une science émergente », probablement la plus complexe à laquelle nous nous soyons jamais attaqués. Il faudra encore des années avant que nous ne comprenions correctement le système climatique de la Terre. Cependant, des avancées significatives ont été faites depuis que le protocole a été créé, et nombre d’entre elles éloignent l’inquiétude au sujet de l’augmentation des gaz à effet de serre. Si, au milieu des années 90, nous avions su ce que nous savons aujourd’hui sur le climat, Kyoto n’existerait probablement pas, car nous aurions conclu que ce n’était pas nécessaire.
Nous comprenons la difficulté pour n’importe quel gouvernement de formuler des politiques sensées et scientifiquement fondées lorsque les voix les plus bruyantes semblent pousser dans l’autre direction. Cependant, l’ouverture de consultations publiques impartiales permettra au Canada d’entendre l’avis d’experts des deux camps de la communauté des climatologues. Quand le public comprendra qu’il n’y a pas de « consensus » parmi les scientifiques sur l’importance relative des différentes causes de changement climatique, le gouvernement sera en meilleure position pour développer des plans basés sur la réalité, ce qui bénéficiera tant à l’environnement qu’à l’économie.
“Le changement climatique est réel” est une phrase sans signification que les activistes utilisent de manière répétée pour convaincre le public qu’une catastrophe climatique est imminente et que l’humanité en est la cause. Aucune de ces peurs n’est justifiée. Le climat de la planète change en permanence à cause de facteurs naturels et l’impact de l’activité humaine est difficile à séparer de ce « bruit ». Le nouvel engagement du gouvernement canadien de réduire la pollution de l’air, de la terre et de l’eau est respectable, mais par contre consacrer des fonds à « arrêter les changements climatiques » serait irrationnel. Nous devons continuer à rechercher les causes réelles du changement climatique et aider nos citoyens les plus vulnérables à s’adapter à ce que la nature nous enverra ensuite.
Nous croyons que le public et les décideurs canadiens doivent et méritent d’entendre l’entièreté de l’histoire au sujet de ce problème très complexe. Il y a seulement trente ans, beaucoup de ceux qui crient aujourd’hui au danger du réchauffement planétaire croyaient que le monde était au milieu d’une phase de refroidissement catastrophique. Mais la science a continué à évoluer, et évolue encore, même si beaucoup choisissent de l’ignorer quand elle ne se conforme pas à leurs agendas politiques.
Nous espérons que vous examinerez attentivement notre proposition et nous nous tenons à votre disposition pour vous fournir plus d’informations sur ce sujet d’une importance cruciale.
CC: L’Honorable Rona Ambrose, Ministre de l’Environnement, et l’Honorable Gary Lunn, Ministre des Ressources Naturelles
Sincèrement,
- Dr. Ian D. Clark, professor, isotope hydrogeology and paleoclimatology, Dept. of Earth Sciences, University of Ottawa
- Dr. Tad Murty, former senior research scientist, Dept. of Fisheries and Oceans, former director of Australia's National Tidal Facility and professor of earth sciences, Flinders University, Adelaide; currently adjunct professor, Departments of Civil Engineering and Earth Sciences, University of Ottawa
- Dr. R. Timothy Patterson, professor, Dept. of Earth Sciences (paleoclimatology), Carleton University, Ottawa
- Dr. Fred Michel, director, Institute of Environmental Science and associate professor, Dept. of Earth Sciences, Carleton University, Ottawa
- Dr. Madhav Khandekar, former research scientist, Environment Canada. Member of editorial board of Climate Research and Natural Hazards
- Dr. Paul Copper, FRSC, professor emeritus, Dept. of Earth Sciences, Laurentian University, Sudbury, Ont.
- Dr. Ross McKitrick, associate professor, Dept. of Economics, University of Guelph, Ont.
- Dr. Tim Ball, former professor of climatology, University of Winnipeg; environmental consultant
- Dr. Andreas Prokocon, adjunct professor of earth sciences, University of Ottawa; consultant in statistics and geology
- Mr. David Nowell, M.Sc. (Meteorology), fellow of the Royal Meteorological Society, Canadian member and past chairman of the NATO Meteorological Group, Ottawa
- Dr. Christopher Essex, professor of applied mathematics and associate director of the Program in Theoretical Physics, University of Western Ontario, London, Ont.
- Dr. Gordon E. Swaters, professor of applied mathematics, Dept. of Mathematical Sciences, and member, Geophysical Fluid Dynamics Research Group, University of Alberta
- Dr. L. Graham Smith, associate professor, Dept. of Geography, University of Western Ontario, London, Ont.
- Dr. G. Cornelis van Kooten, professor and Canada Research Chair in environmental studies and climate change, Dept. of Economics, University of Victoria
- Dr. Petr Chylek, adjunct professor, Dept. of Physics and Atmospheric Science, Dalhousie University, Halifax
- Dr./Cdr. M. R. Morgan, FRMS, climate consultant, former meteorology advisor to the World Meteorological Organization. Previously research scientist in climatology at University of Exeter, U.K.
- Dr. Keith D. Hage, climate consultant and professor emeritus of Meteorology, University of Alberta
- Dr. David E. Wojick, P.Eng., energy consultant, Star Tannery, Va., and Sioux Lookout, Ont.
- Rob Scagel, M.Sc., forest microclimate specialist, principal consultant, Pacific Phytometric Consultants, Surrey, B.C.
- Dr. Douglas Leahey, meteorologist and air-quality consultant, Calgary
- Paavo Siitam, M.Sc., agronomist, chemist, Cobourg, Ont.
- Dr. Chris de Freitas, climate scientist, associate professor, The University of Auckland, N.Z.
- Dr. Richard S. Lindzen, Alfred P. Sloan professor of meteorology, Dept. of Earth, Atmospheric and Planetary Sciences, Massachusetts Institute of Technology
- Dr. Freeman J. Dyson, emeritus professor of physics, Institute for Advanced Studies, Princeton, N.J.
- Mr. George Taylor, Dept. of Meteorology, Oregon State University; Oregon State climatologist; past president, American Association of State Climatologists
- Dr. Ian Plimer, professor of geology, School of Earth and Environmental Sciences, University of Adelaide; emeritus professor of earth sciences, University of Melbourne, Australia
- Dr. R.M. Carter, professor, Marine Geophysical Laboratory, James Cook University, Townsville, Australia
- Mr. William Kininmonth, Australasian Climate Research, former Head National Climate Centre, Australian Bureau of Meteorology; former Australian delegate to World Meteorological Organization Commission for Climatology, Scientific and Technical Review
- Dr. Hendrik Tennekes, former director of research, Royal Netherlands Meteorological Institute
- Dr. Gerrit J. van der Lingen, geologist/paleoclimatologist, Climate Change Consultant, Geoscience Research and Investigations, New Zealand
- Dr. Patrick J. Michaels, professor of environmental sciences, University of Virginia
- Dr. Nils-Axel Morner, emeritus professor of paleogeophysics & geodynamics, Stockholm University, Stockholm, Sweden
- Dr. Gary D. Sharp, Center for Climate/Ocean Resources Study, Salinas, Calif.
- Dr. Roy W. Spencer, principal research scientist, Earth System Science Center, The University of Alabama, Huntsville
- Dr. Al Pekarek, associate professor of geology, Earth and Atmospheric Sciences Dept., St. Cloud State University, St. Cloud, Minn.
- Dr. Marcel Leroux, professor emeritus of climatology, University of Lyon, France; former director of Laboratory of Climatology, Risks and Environment, CNRS
- Dr. Paul Reiter, professor, Institut Pasteur, Unit of Insects and Infectious Diseases, Paris, France. Expert reviewer, IPCC Working group II, chapter 8 (human health)
- Dr. Zbigniew Jaworowski, physicist and chairman, Scientific Council of Central Laboratory for Radiological Protection, Warsaw, Poland
- Dr. Sonja Boehmer-Christiansen, reader, Dept. of Geography, University of Hull, U.K.; editor, Energy & Environment
- Dr. Hans H.J. Labohm, former advisor to the executive board, Clingendael Institute (The Netherlands Institute of International Relations) and an economist who has focused on climate change
- Dr. Lee C. Gerhard, senior scientist emeritus, University of Kansas, past director and state geologist, Kansas Geological Survey
- Dr. Asmunn Moene, past head of the Forecasting Centre, Meteorological Institute, Norway
- Dr. August H. Auer, past professor of atmospheric science, University of Wyoming; previously chief meteorologist, Meteorological Service (MetService) of New Zealand
- Dr. Vincent Gray, expert reviewer for the IPCC and author of The Greenhouse Delusion: A Critique of 'Climate Change 2001,' Wellington, N.Z.
- Dr. Howard Hayden, emeritus professor of physics, University of Connecticut
- Dr Benny Peiser, professor of social anthropology, Faculty of Science, Liverpool John Moores University, U.K.
- Dr. Jack Barrett, chemist and spectroscopist, formerly with Imperial College London, U.K.
- Dr. William J.R. Alexander, professor emeritus, Dept. of Civil and Biosystems Engineering, University of Pretoria, South Africa. Member, United Nations Scientific and Technical Committee on Natural Disasters, 1994-2000
- Dr. S. Fred Singer, professor emeritus of environmental sciences, University of Virginia; former director, U.S. Weather Satellite Service
- Dr. Harry N.A. Priem, emeritus professor of planetary geology and isotope geophysics, Utrecht University; former director of the Netherlands Institute for Isotope Geosciences; past president of the Royal Netherlands Geological & Mining Society
- Dr. Robert H. Essenhigh, E.G. Bailey professor of energy conversion, Dept. of Mechanical Engineering, The Ohio State University
- Dr. Sallie Baliunas, astrophysicist and climate researcher, Boston, Mass.
- Douglas Hoyt, senior scientist at Raytheon (retired) and co-author of the book The Role of the Sun in Climate Change; previously with NCAR, NOAA, and the World Radiation Center, Davos, Switzerland
- Dipl.-Ing. Peter Dietze, independent energy advisor and scientific climate and carbon modeller, official IPCC reviewer, Bavaria, Germany
- Dr. Boris Winterhalter, senior marine researcher (retired), Geological Survey of Finland, former professor in marine geology, University of Helsinki, Finland
- Dr. Wibjorn Karlen, emeritus professor, Dept. of Physical Geography and Quaternary Geology, Stockholm University, Sweden
- Dr. Hugh W. Ellsaesser, physicist/meteorologist, previously with the Lawrence Livermore National Laboratory, Calif.; atmospheric consultant.
- Dr. Art Robinson, founder, Oregon Institute of Science and Medicine, Cave Junction, Ore.
- Dr. Arthur Rorsch, emeritus professor of molecular genetics, Leiden University, The Netherlands; past board member, Netherlands organization for applied research (TNO) in environmental, food and public health
- Dr. Alister McFarquhar, Downing College, Cambridge, U.K.; international economist
- Dr. Richard S. Courtney, climate and atmospheric science consultant, IPCC expert reviewer, U.K.