Lettre de cadrage session des contenus d'enseignement
Session plénière 2: Place des scientifiques et contenus d'enseignement
Modérateur : Alain Pothet
Textes de référence, les programmes constituent un guide indispensable pour l’ensemble des enseignants d’une discipline. Leur contenu est analysé de façon approfondie par les acteurs de terrain pour choisir les activités, délimiter les contenus notionnels et rythmer les démarches.
Ces programmes précisent non seulement les objectifs scientifiques mais aussi les activités envisageables au cours de l’année. Ils fixent également les limites et les points d’ancrage dans les programmes des autres disciplines.
Les renouvellements de programmes dynamisent la réflexion, réactualisent les connaissances à la lumière des avancées récentes de la science et permettent d’intégrer les domaines scientifiques à enjeux sociaux importants (changements climatiques, gaz à effet de serre, SIDA, contraception…).
Ils sont accompagnés par des compléments qui précisent et explicitent certaines parties du programme.
Enfin, ils s’attachent à maintenir une cohérence verticale des contenus, à assurer des activités expérimentales variées et fréquentes et à intégrer une dimension pluridisciplinaire.
Genèse d’un programme
Leur construction est le fruit d’un travail collectif de groupes d’experts au sein desquels on retrouve des membres de l’inspection régionale et générale, des enseignants référents dans un domaine scientifique et des représentants des associations d’enseignants (APBG). Ces membres de la communauté éducative sont associés à des scientifiques experts dans les différents domaines de la discipline.
- Quel est le statut de l’expert scientifique au sein de cette structure de réflexion ?
- Quels sont les rapports d’influence des différentes communautés ?
- Comment se font les choix de contenus ? Pourquoi certains domaines de la discipline ne sont pas retenus (les neurosciences en Terminale S) ou au contraire apparaissent parfois contre l’avis des spécialistes (Immunologie en Terminale S).
- Comment se fait l’interaction avec le terrain pendant la construction des programmes ?
Les nouvelles approches et le cas du développement durable : un programme de compétence et de connaissance à dispenser sur plusieurs années.
L’évolution des programmes
Les sciences de la Vie et de la Terre traitent de sujets représentant de véritables enjeux de société (santé, climat, environnement, développement durable….). Si la discipline veut pouvoir répondre aux questionnements de la société, il est important de tenir compte de l’évolution des questionnements au travers des évolutions de programmes. D’autres part, les Sciences de la vie et de la Terre sont des domaines scientifiques dynamiques qui présentent des avancées spectaculaires et permanentes. Le temps des programmes n’étant pas le temps de la science, il est parfois difficile de concilier cette contrainte au moment des évolutions de programmes.
- Comment concilier rythme de la science et rythme des programmes ?
- Comment faire évoluer les programmes au cours de leur vie ?
- Comment intégrer les remarques et les remontées du terrain pour faire évoluer les programmes ?
Les contraintes des programmes
La genèse d’un programme est soumise à de nombreuses contraintes politiques, scientifiques, pédagogiques voire même économiques. Le cadrage ministériel impose un cadre scientifique au sein duquel le groupe d’experts va faire des choix assurant une cohérence verticale des contenus afin de permettre une continuité et une progressivité des acquis méthodologiques et notionnels. La dimension expérimentale de la discipline oriente également les choix scientifiques des programmes afin d’assurer la mise en place, dans les progressions, d’activités pratiques pouvant être évaluées. Enfin, l’intégration des TICE et de l’EXAO ainsi que l’investissement financier des collectivités locales dans l’équipement des salles de science sont également des éléments importants dans la réflexion sur les contenus des programmes.
- Une fois l’ensemble de ces contraintes intégrées, que reste-t-il comme degré de liberté pour le groupe d’experts ?