Les Chauve-souris, des réservoirs à virus
2 . Les Chauve-souris, des réservoirs à virus
Plusieurs espèces peuvent être parasitées par des coronavirus mais ce sont les chauve-souris qui sont de très loin les plus infectées, ce qui fait qu’on les considère comme des réservoirs à virus. Chose remarquable, les chauve-souris ne manifestent généralement pas de signes cliniques associés avec l’infection.
Il existe de très nombreux coronavirus de Chauve-souris, chacun étant plus ou moins spécifique d’une espèce. Les génomes de ces coronavirus ont été séquencés. C’est ainsi qu’en 2013, on a séquencé celui du coronavirus RaTG13 qui parasite l’espèce de chauve-souris Rinolophus affinis.
On dispose de la séquence de ce génome ce qui permet de le comparer au génome du Sars-CoV-2. On trouve une identité entre les deux génomes ce qui permet de compléter l’arbre phylogénétique précédent en intégrant le génome de RaTG13.
Fichier pour Phylogène : Fichier Hcov-Bat-RaTG13.aln
Les séquences de RaTG13 et de Sars-CoV-2 ont une identité beaucoup plus forte que celle des autres coronavirus humains avec Sars-CoV-2. Cela laisse supposer que le RaTG13 parasitant Rinolophus affinis ou du moins certains représentants de ce virus pourraient avoir subi une évolution leur permettant un saut d’espèce, c’est-à-dire la possibilité d’infecter des cellules humaines.
Pour tester l’idée qu’un coronavirus animal peut être à l’origine d’un coronavirus humain, on peut faire le point des connaissances sur l’origine du Sars-CoV-1, agent de l’épidémie de 2002-2003 .