Document 3 – Les vaccins et leur mode d’action
3 – Les vaccins et leur mode d’action
Il existe actuellement deux vaccins, l’un bivalent contre les deux HPV à haut risque HPV 16 et HPV 18, l’autre quadrivalent contre les deux mêmes HPV et contre deux autres HPV à risque plus faible, HPV 6 et HPV 11 (responsables de « verrues génitales.»)
Les deux vaccins sont constitués par des pseudo-particules virales (VLP, Virus Like Particules) formées par des capsides résultant de l’assemblage des protéines L1 mais ne possédant pas le matériel génétique du virus. Ces VLP sont obtenues par génie génétique en introduisant le gène L1 dans des cellules eucaryotes en culture, levures ou cellules d’insectes. Le gène L1 s’exprime dans ces cellules et les protéines L1 s’assemblent en particules sphériques qui miment le virus.
Le système immunitaire de la personne vaccinée réagit contre les particules vaccinales et il en résulte la production d’anticorps anti protéine L1 dont le taux est illustré par la figure ci-dessous.
D'après Thèse de A. Rapillard : Les papillomavirus et le cancer du col de l’utérus
La figure suivante schématise la façon dont le vaccin protège contre une infection par un papillomavirus.
D'après Thèse de A. Rapillard : Les papillomavirus et le cancer du col de l’utérus
Le vaccin bivalent ou tetravalent ne protège que contre l’infection par les HPV 16 et 18 responsables de 70% du cancer du col de l’utérus. Il n’assure pas de prévention contre d’autres HPV plus rares mais pouvant aussi causer le développement d’une tumeur. Enfin le vaccin n’est pas efficace si la personne vaccinée est déjà infectée par le virus.