Aller au contenu. | Aller à la navigation

Outils personnels

Plateforme - ACCES
Navigation

Le gène RB1, un gène suppresseur de tumeur

Par Naoum Salamé Dernière modification 11/12/2019 12:35

 

 

Le gène RB1, un gène suppresseur de tumeur

L’identification du gène RB a eu  lieu en 1987, donc après qu’on ait mis en évidence l’implication de mutations des proto-oncogènes (qui deviennent alors des oncogènes) dans la genèse de cellules cancéreuses. On peut donc se demander ce qui fait que le gène RB n’ait pas été considéré comme un oncogène.

Les  protéines codées par les oncogènes stimulent exagérément la prolifération cellulaire par rapport aux protéines des proto-oncogènes. Les mutations des proto-oncogènes en oncogènes correspondent donc à un gain de fonction.

Il faut donc examiner comment se comporte la protéine codée par un allèle muté du gène RB par rapport à celle d’un allèle non muté. Pour cela on peut, à l’aide des fonctions de traduction et de comparaison d’Anagène, exploiter les séquences des allèles du gène RB dans les familles A, B et C pour caractériser les protéines mutées par rapport à la protéine normale.

Fichier Mutations RB.edi

Expérience de transfert d’un gène RB normal à une culture de cellules d’un rétinoblastome

En 1988, Huang et al. ont réalisé une culture d’une lignée de cellules extraites d’un rétinoblastome et à l’aide d’un protocole complexe ont réussi à introduire dans ces cellules en culture le gène RB normal, donc non muté.

Ils ont alors injecté à des souris nudes (souris dont le système immunitaire est défaillant), soit des cellules tumorales non modifiées, soit des cellules tumorales ayant incorporé le gène RB normal.

L’expérience a été réalisée sur 7 souris dans chaque cas. Les 7 souris ayant reçu des cellules tumorales non modifiées ont toutes développé des tumeurs alors qu’aucune tumeur n’est apparue chez les souris chez lesquelles on a injecté des cellules tumorales ayant incorporé le gène RB.