Les syncytines
Les syncytines
L’embryon humain juste avant sa nidation dans la paroi utérine est constitué par un massif cellulaire, à partir duquel se formera l’organisme, et d’une couche cellulaire externe, le trophoblaste. L’embryon s’implante dans la paroi grâce à son trophoblaste qui prolifère. Surtout, les membranes des cellules du trophoblaste fusionnent, ce qui en fait une couche multinucléée, le syncytiotrophoblaste, à l’origine du placenta par la suite. Dans ce trophoblaste, les chercheurs ont identifié deux protéines, les Syncytines 1 et 2 dont ils pensent qu’elles sont impliquées dans la fusion cellulaire conduisant au syncytiotrophoblaste.
D'après : http://www.embryology.ch/francais/fplacenta/fecond03.html
La production de syncytines n’est pas propre aux primates. On a mis en évidence l’expression de deux Syncytines dites A et B dans le placenta de rongeurs (souris, rats) et des expériences d’invalidation du gène de la syncytine A ont montré qu’en son absence les embryons meurent à mi-gestation. L’architecture placentaire de ces embryons est perturbée entraînant une diminution des échanges foeto-maternels, un retard de croissance, et finalement la mort de l’embryon. Ces syncytines A et B de souris sont aussi codées par des gènes Env viraux et s’avèrent donc indispensables à la reproduction de l’espèce. Les gènes des syncytines de la souris montrent peu de similitudes avec les gènes humains, ce qui indique qu’ils ont une origine indépendante.