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Exploitation. 3. Les antigènes tumoraux

Par Naoum Salamé Dernière modification 28/03/2025 23:27

III - Exploitation des documents

Immunité antitumorale

3. Les antigènes tumoraux

a - Localisation et nature

L’immunité adaptative à médiation cellulaire dont les cellules effectrices sont les lymphocytes T cytotoxiques est considérée comme le mécanisme essentiel dans l’action antitumorale du système héréditaire. Les LT CD8 cytotoxiques qui infiltrent les tumeurs pour exercer leur fonction doivent reconnaître qu’il s’agit de cellules tumorales. Cela n’est possible que par la reconnaissance des antigènes tumoraux des cellules cancéreuses. Le premier antigène tumoral a été identifié en 1992 et, depuis, beaucoup d’autres sont connus, différents suivant les tumeurs. Cette découverte des antigènes tumoraux a fini par convaincre les immunologistes les plus sceptiques des propriétés antitumorales du système immunitaire.

Le document 4a montre que les antigènes tumoraux sont des peptides associés à des molécules du CMH (de classe 1) à la surface des cellules tumorales. Ces peptides dérivent de protéines synthétisés dans le cytoplasme puis découpées en peptides qui, au cours d’un processus complexe, sont amenés à la surface de la cellule. Les clichés A, B et C indiquent que les peptides tumoraux proviennent de protéines anormales. Le cas le plus fréquent est celui de protéines provenant de l’expression de gènes mutés.

b - la reconnaissance des antigènes tumoraux par les LT CD8 cytotoxiques (= CTL)

L’image 4b bien que schématique traduit les points essentiels. Le récepteur TCR du lymphocyte établit un contact (dans le point 4, on parle de synapse immunologique) en se liant d’une part au CMH et d’autre part au peptide antigénique de la cellule tumorale. La molécule CD8 qui est associée au TCR se lie aussi au CMH mais non au peptide. Le point fondamental est que la liaison entre le TCR du lymphocyte T et le peptide, qui est un épitope, est spécifique. En outre la reconnaissance ne peut avoir lieu que si le lymphocyte et la cellule tumorale possèdent les mêmes molécules du CMH.

c - Diversité des antigènes tumoraux

Le document 4c présente d’abord le cas d’une cellule normale saine. Elle présente aussi des antigènes peptidiques à sa surface mais ce sont des peptides du soi qui n’ont pas engendré une réaction immunitaire et pour lesquels il n’y a pas de LT CD8 cytotoxiques spécifiques.

Les autres schémas illustrent la variété des antigènes tumoraux reconnus par des lymphocytes T cytotoxiques spécifiques de chacun d’eux. On peut remarquer que la schématisation respecte bien le dispositif de reconnaissance précédemment envisagé.

On peut reconnaître deux grands type d’antigènes tumoraux : ceux dont les peptides antigéniques dérivent de protéines mutées de gènes impliqués dans la cancérisation (proto-oncogènes mutés, gènes suppresseurs de tumeurs mutés) et ceux dont les peptides antigéniques sont issus de protéines mutées codées par des gènes mutés mais non impliquées dans le processus cancérigène.

 Un cas particulier est celui des tumeurs causées par des virus comme c’est le cas du cancer du col de l’utérus causé par le papillomavirus.

Le document 4c peut s’appliquer à une cellule tumorale de l’épithélium du col de l’utérus parasitée par un papillomavirus où des protéines virales E6 et E7 contribuent à donner à la cellule épithéliale un phénotype tumoral mais sont aussi à l’origine de peptides antigéniques tumoraux.


 

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