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Description Cas 6

Par Naoum Salamé Dernière modification 01/02/2018 12:13

Cas 6

Hypogonadisme chez un jeune homme

Description

Hypogonadisme chez un jeune homme dû à une déficience des récepteurs à GnRH hypophysaires.


Références

Complete hypogonadotropic hypogonadism associated with a novel inactivating mutation of the gonadotropin-releasing hormone receptor
Pralong F.P., Gomez F., Castillo E., Cotecchia S., Abuin L., Aubert M.L., Portmann L., Gaillard R.C
The Journal of Clinical Endocrinology and Metabolism,1999,84(10):3811-3815

Prevalence, phenotypic spectrum, and modes of inheritence of gonadotropin-releasing hormone receptor mutations in idiopathic hypogonadotropic hypogonadism
Beranova M., Oliveira L.M.B., Bédécarrats G.Y., Schipani E., Vallejo M., Ammini A.C., Quintos J.B., Hall J.E., Martin K.A., Hayes F.J., Pitteloud N., Kaiser U.B., Crowley W.F., Seminara S.B.
The Journal of Clinical Endocrinology and Metabolism,2001,86(4):1580-1587


Exploitation des données

  • Données phénotypiques et caryotype

Le phénotype masculin est conforme au caryotype ce qui signifie que la différenciation des gonades s’est effectuée normalement au cours de la vie fœtale et que les testicules fœtaux ont sécrété de la testostérone et de l’AMH. Donc il ne semble pas y avoir d’anomalie au niveau des gènes Sry, de l’AMH et des gènes intervenant dans la biosynthèse de la testostérone. La production de la testostérone durant la vie fœtale indique que les cellules de Leydig ont été stimulées par l’hormone placentaire HCG, donc qu’elles possèdent des récepteurs fonctionnels à HCG, qui sont les mêmes que ceux à LH.

L’absence des caractères sexuels secondaires indique qu’à la période pubertaire les testicules n’ont pas sécrété de testostérone ; ils n’ont donc pas été stimulés par la gonadostimuline LH. La biopsie testiculaire traduit l’absence de spermatogenèse. Cela peut être une conséquence de la situation des testicules en position abdominale, mais aussi de l’absence de stimulation par les gonadostimulines, en premier lieu FSH.

Les données phénotypiques ciblent sur une déficience d’un des éléments de la commande hypothalamo-hypophsaire des testicules à la période pubertaire.

  • Données biologiques

Les dosages hormonaux indiquent une concentration quasi nulle des trois hormones LH, FSH, testostérone. La concentration nulle de testostérone n’est qu’une conséquence de l’absence de stimulation par LH. L’absence conjointe de FSH et LH laisse supposer une déficience dans la commande hypothalamique des cellules sécrétant les gonadostimulines. Cela peut s’expliquer par une déficience de la neurohormone GnRH ou par des récepteurs hypophysaires à GnRH non fonctionnels.

Le test de stimulation par GnRH montre que cela n’a aucun effet sur les concentrations des gonadostimulines et de la testostérone. Cela corrobore l’hypothèse de récepteurs à GnRH non fonctionnels.

L’association HMG – hCG revient à stimuler les testicules par des gonadostimulines. Cela a pour conséquence une descente des testicules dans les bourses, leur développement, la sécrétion de testostérone et finalement un démarrage de la spermatogenèse. Cela confirme l’absence d’anomalies au niveau testiculaire.

  • Données génétiques et moléculaires

La comparaison avec Anagène de la séquence de l’allèle codant pour le récepteur à GnRH du patient avec celle de référence révèle une mutation au nucléotide 504 où un nucléotide à thymine est remplacé par un nucléotide à adénine. Il en résulte en position 168 la substitution d’une sérine par une arginine dans la chaîne polypeptidique du récepteur. C’est cela qui fait qu’il est non fonctionnel.