Approche historique 5 - Oncogène et proto-oncogène
5 - Oncogène et proto-oncogène
On arrive alors à la découverte majeure de Varmus et Bishop qui leur a valu le prix Nobel en 1989. S’interrogeant sur l’origine du gène src dans le génome viral alors qu’il n’était pas nécessaire à sa réplication, ils ont supposé qu’il était d’origine cellulaire.
Document « Oncogène et proto-oncogène »
Exploitation
Avec la technique d’hybridation rappelée dans ce document, ils ont montré que dans les cellules normales du Poulet, il existait une séquence d’ADN capable de s’hybrider avec l’ADN pro-viral, qui devait donc avoir une séquence proche de celle du gène src viral.
Le cliché d’hybridation du document montre des boucles où l’ADN cellulaire et l’ADN pro-viral ne s’hybrident pas. Cela est dû au fait que le gène cellulaire comprend exons et introns alors que le gène viral, comme tous les gènes viraux, ne contient pas d’introns. Les boucles correspondent aux introns du gène cellulaire. Par la suite, au début des années 80, le gène cellulaire a été cloné et séquencé.
On dispose des séquences du gène src cellulaire et du gène src viral (gène du provirus inséré dans le génome de la cellule hôte). La comparaison des séquences avec Anagène confirme l’homologie des deux gènes (96,4% d'identité).
Fichier SRC Poulet.edi
On a ensuite recherché des séquences homologues chez d’autres vertébrés que le Poulet. On dispose ainsi des séquences de l’Homme, du Chimpanzé et du Macaque, qui montrent que c’est un gène très conservé (plus de 79% d'identité) au cours de l’évolution des vertébrés, ce qui suggère qu’il joue un rôle important dans la vie des cellules.
Fichier c-SRC Phylogénie MRNA.edi de différentes espèces