Proposition 2 - Notions de proto-oncogène et d'oncogène
2 - Notions de proto-oncogène et d'oncogène
Document « Proto-oncogène et oncogène chez l'homme »
Le document permet d’introduire la présence dans les cellules de proto-oncogènes, gènes qui jouent un rôle important dans l'aptitude d'une cellule à se diviser en fonction des signaux qu'elle reçoit. Lorsque de tels gènes mutent, ils peuvent être cause d’une prolifération incontrôlée des cellules et donc de tumeurs.
L’expérience de transfection révèle que l’ADN des cellules cancéreuses est capable de transformer des cellules normales en culture en cellules cancéreuses alors que l’ADN des cellules normales ne le fait pas. Cela a débouché sur la découverte d’un gène impliqué, le gène K-Ras. La comparaison des séquences codantes des allèles du gène K-Ras dans les cellules cancéreuses et non cancéreuses montre que la cellule cancéreuse possède un allèle différent de ceux de l’allèle normal (au 12ème codon (GGT12GTT) ce qui se traduit par la substitution d’une Valine à une Glycine. Autrement dit cela indique qu’une mutation d’un certain type de gène, ici le gène K-Ras, dans une cellule somatique, peut contribuer à la transformer en cellule cancéreuse. L'allèle du gène K-Ras muté est un oncogène et l'allèle normal est un proto oncogène.
Les données sur les propriétés des protéines codées par l’allèle K-Ras normal et l’allèle K-Ras muté permettent de préciser la notion de proto-oncogène et d’oncogène. La protéine codée par le gène K-Ras agit dans une voie qui active les divisions cellulaires. La protéine normale oscille entre deux états : l’un actif, l’autre inactif en fonction des signaux (facteurs de croissance par exemple) captés par la cellule. La protéine mutée est constamment active même en l’absence de signaux qui incitent la cellule à se multiplier. Cette différence de comportement trouve son origine dans les différences de séquences des deux allèles, et fait que la cellule cancéreuse se multiplie de façon incontrôlée alors que la cellule normale le fait en fonction des besoins de l’organisme.
La cellule cancéreuse est hétérozygote pour le gène K-Ras. L’allèle muté est dominant, et un seul allèle suffit pour rendre la cellule cancéreuse.
[Les conclusions de ce document peuvent être enrichies à partir des informations supplémentaires fournies dans l’exploitation pédagogique sur la diversité des rôles des proto-oncogènes cellulaires et des mutations qui les affectent].