Pistes d'utilisation
I- Détermination du pôle de rotation
La recherche de la position du pôle de rotation relatif de la plaque Africaine par rapport à la plaque Sud-Américaine montre que cette position a varié au cours du temps. L'utilisation de la géométrie des failles transformantes (méthode rapide) permet de positionner le pôle de rotation actuel. L'application montre que les deux plaques ne s'imbriquent pas correctement à la fermeture.
La recherche de la meilleure position pour une fermeture parfaite (méthode complète) est longue car nécessite de nombreux essais.
La méthode express propose d'entrer directement le pôle permettant la fermeture parfaite.
Démarche express:
Lorsque plusieurs rotations angulaires se succèdent avec des pôles différents, il existe un pôle de rotation résultant unique qui permet d'arriver à la même position finale.
Pour l'Atlantique Sud, voici les coordonnées de ce pôle:
46.1°; -29.4°
La première valeur indique la latitude (+ vers pour le nord et - pour le sud)
La deuxième valeur indique la longitude (+ vers l'ouest du méridien de Greenwich et - vers l'est).
Démarche rapide:
Après avoir sélectionné trois failles transformantes, le positionnement du pôle de rotation sur le globe fait apparaitre trois cercles passant par le centre de chaque faille transformante. En déplaçant ce pôle, on peut ajuster la courbure des cercles à celle des failles transformantes.
Le meilleur ajustement donne la position du pôle de rotation relatif actuel.
Démarche complète:
Si on utilise la méthode rapide ci-dessus comme première étape, on peut, par essais successifs, modifier la position de ce pôle résultant pour obtenir une fermeture complète de l'Atlantique avec une bonne imbrication des deux plaques.
Cette position résultante est utilisée dans la synthèse de l'application.
II- Introduction du temps
Introduire le temps nécessite la détermination de la vitesse angulaire de rotation. L'application propose deux méthodes:
- Deux stations de mesure GPS placées de part et d'autre de la dorsale s'éloignent l'une de l'autre. En mesurant la vitesse d'éloignement, sous réserve de quelques précautions méthodologiques, on peut estimer la vitesse angulaire de rotation actuelle.
- Certains points de l'océan ont été datés. En utilisant une limite bien datée (limite d'étage géologique ou repère paléomagnétique) , on peut fermer l'océan jusqu'à cette limite, entrer la date. L'application calcule alors la vitesse angulaire..
Démarche express: On réalise une seule estimation avant d'aller à la synthèse.
- Soit on estime la vitesse angulaire à l'aide des données GPS actuelles:
La consultation de la banque de données en ligne des données GPS permet d'obtenir directement les graphes de la vitesse de déplacement linéaire en fonction du temps. La valeur de ces vitesses (rate) est indiquée sous chaque graphe. En choisissant le couple de stations ASC1/NKLG et entrant ces vitesses dans la feuille de calcul, l'estimation de la vitesse angulaire se fait automatiquement.
Pour en savoir plus - Soit on estime la vitesse angulaire à partir d'un seul repère temporel.
On peut par exemple choisir la limite Crétacé supérieur/Paléocène , introduire dans l'application l'âge de 66 Ma et le calcul de vitesse angulaire est effectué.
Pour en savoir plus
Démarche rapide: On réalise plusieurs estimations de manière à les comparer dans la synthèse.
- A partir des données GPS, la feuille de calcul propose 6 couples de stations GPS utilisables. Il peut être intéressant de comparer les estimations et d'introduire la notion d'incertitude.
- Quatre repères temporels sont proposés dans l'application:
- La limite Oligocène /Miocène à 23Ma.
-La limite Crétacé supérieur/Paléocène à 66Ma.
-La limite Crétacé inférieur/Crétacé supérieur à 100Ma.
-La fin superchron C34 à 83Ma.
Démarche complète:
- A partir des données GPS, la feuille de calcul propose les données brutes de position des stations. On peut alors profiter de l'occasion pour former les élèves à la construction de graphe, à l'insertion d'une courbe de tendance pour obtenir le coefficient directeur correspondant à la vitesse. C'est un exercice de transposition Des datations Rb/Sr.
- Pour les repères temporels, l'échelle paléostratigraphique permet de dater chaque repère temporel.