L'environnement faunistique et floristique d'Orrorin
L'analyse des fossiles associés aux restes d'Orrorin, révèle l'existence d'une faune riche et très diversifiée.
La découverte de cette faune nous laisse à penser que ces animaux ont vécu dans un environnement forestier, et si ce n'est pas le cas cet environnement devait être malgré tout boisé et humide.
L'analyse des fossiles floristiques permet d'arriver aux mêmes conclusions en ce qui concerne la reconstitution du paléoenvironnement.
Des feuilles fossilisées ont été découvertes dans des diatomites. Ces feuilles, de grande taille (une dizaine de centimètre), avec des pointes d'égoutture très nettes sont cohérentes avec un environnement forestier humide. Tout comme la faune, la flore est diversifiée, une quinzaine de types ont été identifiés.
D'autre part, sur les sites de Cheboit et de Kapsomin, des encroutements calcaires ont été découverts autour de restes végétaux, de cailloux et d'os. Ces dépôts calcaires se sont probablement faits en milieu alcalin, au point d'émergence de sources chaudes.
Orrorin habitait donc probablement près d'un lac, similaire à l'actuel lac Bogoria, bordé par une forêt, et sur les marges duquel se trouvaient des sources chaudes.
Lake Bogoria | Hot spring Lake Bogoria |
Jusqu'à présent, l'émergence des hominidés était traditionnellement associée à la mise en place d'un climat sec ou d'un environnement de type savane. Les récentes découvertes en Afrique orientale et centrale dans les terrains miocène, révèlent que l'émergence des hominidés s'est faite dans un contexte plus humide et plus diversifié qu'on ne le pensait.
Les dépôts où ont été découverts Ardipithécus Kaddaba et Sahélanthropus tchadensis confirment l'idée d'un environnement plus humide que celui envisagé jusqu'à présent.
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