Zonation des associations algo-coralliennes
Mise à jour : 19/09/2002
L'édifice récifal construit modifie les conditions du milieu
Développé à partir d'un substrat situé à faible profondeur, l'ensemble récifal croit vers le haut jusqu'au voisinage immédiat du niveau de la mer, qu'il dépasse parfois. Ce niveau étant atteint, il ne peut plus se développer que latéralement. Toutes les parties du récif ne sont plus soumises aux mêmes conditions de milieu : les unes sont encore battues par les houles, d'autres ne sont baignées que par une eau calme plus ou moins surchauffée, d'autres encore cessent de recevoir des apports suffisants d'eau et dépérissent. Il en résulte une diversification et une zonation comportant depuis le large une succession de biotopes hébergeant des flores et faunes caractéristiques. Dans le cas des atolls et des récifs barrières, on rencontre ainsi :
- Le glacis correspond à une pente modérée en avant du récif, entre 30 et 50 m de profondeur, recouverte de coraux et de débris.
- La pente externe a une forte déclivité, elle est soumise à un fort hydrodynamisme dans les premiers mêtres de profondeur. C'est une zone riche en coraux et algues calcaires.
- La crête récifale ou front est l'étroite zone de passage au platier; elle est souvent dominée par des algues lithothamniées.
- Le platier externe est plus horizontal, encore soumis à un fort hydrodynamisme; les coraux y sont florissants.
- Le platier interne peut porter des formations construites et/ou des débris sédimentaires.
- La pente interne a une déclivité qui raccorde le platier au lagon; elle est plus abritée; elle comporte moins de formations construites et elle est constituée surtout de débris coralliens grossiers puis fins.
- Le lagon est formé de sédiments meubles. Les formations coralliennes se répartissent en pâtés ou en pinacles coralliens.
Les associations algo-coralliennes sont caractéristiques d'un milieu particulier