Aller au contenu. | Aller à la navigation

Outils personnels

Plateforme - ACCES
Navigation

Les fonctions de transfert

Par greffion — Dernière modification 16/11/2015 16:31
    Les animaux et les végétaux ont des habitats préférentiels caractérisés par un certain domaine écologique. Aussi les variations des faunes de foraminifères le long de carottes marines ou celles de pollens le long de carottes lacustres ou de tourbières ont elles été interprétées en terme de changement climatique.

Mise à jour : 02/07/2002

 

Rédigé par J-M Greffion, Lycée A. Thierry Blois
 

     John Imbrie, paléontologiste américain est le premier à introduire au début des années 70 une analyse statistique des populations actuelles et fossiles de foraminifères présentes dans les sédiments qui lui permet d'obtenir une estimation des températures d'été et d'hiver de l'eau de mer avec une précision proche du degré. L'analyse permet de définir des regroupements ou assemblages constitués d'un ensemble de formes (foraminifères, radiolaires et coccolites) qui ont le même comportement vis à vis des variations du milieu. Chacun d'eux caractérise une masse d'eau (polaire, subpolaire, tempérée…). Ensuite les variations d'abondance des différents assemblages, présents dans des sédiments récents sont reliés aux températures moyennes d'été et d'hiver de la mer. La relation expérimentale ainsi obtenue, appelée fonction de transfert, permet de calculer les températures des eaux dans lesquelles se sont développées les populations fossiles. Cette méthode peut s'appliquer tant que les sédiments anciens sont truffés de fossiles appartenant aux mêmes espèces que celles vivant aujourd'hui.

Une fonction de transfert a pu être définie également pour estimer les paléotempératures continentales à l'aide des pollens.