16-Programme national de lutte contre le VIH/sida et les IST 2005-2008
MINISTERE DE LA SANTE
Programme national de lutte contre le VIH/sida et les IST 2005-2008
Ministère de la Santé et des Solidarités, 2005, 84 p.
Consultable en ligne : http://www.sante.gouv.fr/htm/dossiers/sida/sida_2005-2008.pdf
Résumé
Le champ du plan national de lutte contre le VIH/sida 2005-2008 est élargi par rapport au précédent. En effet, des orientations en matière d’infections sexuellement transmissibles sont intégrées dans un programme unique VIH/sida et IST pour cette période. Le programme comprend cinq domaines d’intervention : la prévention, le dépistage, le suivi et la prise en charge thérapeutique, le soutien et l’accompagnement des personnes atteintes et la lutte contre les discriminations, la mise en oeuvre et le pilotage. En introduction, des données épidémiologiques sur le VIH/sida et les IST en France sont exposées.
En matière de prévention et de dépistage, les orientations articulent :
- d’une part, une stratégie envers la population générale axée sur l’éducation, la promotion et l’accessibilité du dépistage et des préservatifs,
- et d’autre part, des programmes envers des populations ou groupes prioritaires (population des Départements Français d’Amérique, migrants, hommes ayant des relations entre hommes, hétérosexuels ayant des pratiques à risque, les personnes vivant avec le VIH).
L’intégration des IST dans le programme se justifie par le fait que le virus VIH et les IST se transmettent principalement par voie sexuelle et certaines IST favorisent la transmission du VIH, notamment l’herpès et la syphilis primaire. Le VIH et certaines IST (syphilis, LGV et hépatites) ont une prévalence accrue chez les homosexuels masculins et nécessitent une stratégie globale prenant en compte l’ensemble des risques et comportements de ce groupe. En terme de comportements préventifs, l’utilisation du préservatif pour toute pratique sexuelle est préconisée pour prévenir la transmission du VIH et des IST.
Malgré un niveau de recours au dépistage très élevé en France, une proportion significative (28 %) d’infections VIH est découverte à un stade tardif et la moitié des cas de sida concerne des personnes qui ne connaissaient pas leur séropositivité. L’objectif du plan est de réduire le retard au dépistage du VIH et d’inciter au dépistage des IST (notamment la syphilis chez les homosexuels, la gonococcie, l’hépatite B, les chlamydiae chez les femmes).
Si, en France, le niveau global d’information est élevé, les connaissances sur les modes de transmission et l’efficacité des moyens de prévention, la banalisation de l’image et de l’utilisation des préservatifs sont apparus fragilisés dans les dernières enquêtes comportementales. L’information de prévention doit permettre une juste perception des risques, la valorisation et la réaffirmation des comportements préventifs, intégrant le concept de santé sexuelle et le principe de responsabilité.