28-Infection à VIH 2002 : progrès et limites
DELFRAISSY Jean-François
Infection à VIH 2002 : progrès et limites
Le sida 20 ans après (dossier), ADSP : Actualité et Dossier en Santé Publique, 2002, n°40, pp. 43-45
Disponible en ligne :
http://www.hcsp.fr/hcspi/docspdf/adsp/adsp-40/ad401752.pdf
Résumé
L’infection à VIH a connu une véritable révolution thérapeutique depuis la prescription des traitements antirétroviraux en association. Le pronostic de l’infection à VIH s’est nettement amélioré grâce à l’utilisation des multithérapies. Sous traitement, le contrôle partiel de la multiplication du virus s’accompagne d’une restauration fonctionnelle du système immunitaire et d’une amélioration clinique. On a observé une diminution d’environ deux tiers des cas de sida, des décès ou du nombre de journées d’hospitalisation. Parmi les patients suivis en France, environ 85 % reçoivent un traitement, et on peut donc parler d’une « maladie chronique sous traitement ». La prise en charge d’un patient infecté par le VIH s’envisage donc maintenant dans la chronicité. L’allongement de l’espérance de vie s’observe chez des patients dont l’état de santé est préservé ou a été amélioré. Cependant, cette efficacité a un coût en termes de tolérance, de toxicité et d’acceptabilité du traitement par les patients. A côté du succès virologique, des échecs thérapeutiques existent. En effet, 40 % des patients traités gardent une charge virale détectable. Les facteurs d’échec peuvent être liés au virus lui même : charge virale très élevée, résistance aux différents antirétroviraux, au traitement prescrit, puissance thérapeutique insuffisante et à des difficultés d’adhésion des patients au traitement (observance).