35-Thème « santé ». Le pôle scientifique au cycle central du collège : les thèmes de convergence
JAYLE Didier
Thème « santé ». Le pôle scientifique au cycle central du collège : les thèmes de convergence (Actes du séminaire national)
MINISTERE DE L’EDUCATION NATIONALE. DIRECTION GENERALE DE L’ENSEIGNEMENT SCOLAIRE, 10 mai 2006
Disponible en ligne : http://eduscol.education.fr/D0217/themes_de_convergence_sante.pdf
Résumé
L’essentiel de l’information sur la santé est assuré par les principales sources d’information que sont la presse écrite mais surtout audiovisuelle. La communication de masse via les campagnes d’information renforce les actions de proximité. Elle facilite la conduite d’actions d’information dans les classes lorsqu’un spot radiophonique ou télévisuel a été diffusé auparavant. Les jeunes disposent ainsi d’une information préalable à une séance d’éducation à la santé. L’apport d’information en petits groupes, a fortiori en tête à tête, présente un impact beaucoup plus fort que la communication de masse.
Dans la prévention du sida et des IST, l’accent a été mis sur le préservatif en tant que mode de prévention. Or, l’utilisation du préservatif soulève un certain nombre de questions. Outre l’achat, même s’il est maintenant plus facile et moins gênant de s’en procurer, la proposition au partenaire représente une difficulté ainsi que la fiabilité du préservatif. De plus, à la différence de la pilule, son utilisation suppose d’entrer dans des détails qui peuvent être délicats à aborder avec les élèves comme parler d’érection, de pénétration, d’éjaculation, de retrait. Les questions sur les modes de transmission posent celle de la notion de risque. Dans les interventions auprès des élèves, les messages de prévention véhiculent parfois un idéal de maîtrise totale des risques et « lorsqu’un mode de contamination est évité à 99 %, beaucoup en retirent qu’il existe 1 % de risque. La pensée en terme de probabilité n’est pas entrée dans le sens commun […] Une telle idéologie sécuritaire peut devenir un gel pour la vie, car les risques font partie de la vie […] Les risques doivent être envisagés et l’esprit de chacun préparé à y être confronté […] Une aide épidémiologique et scientifique leur permet de dessiner une carte de navigation indiquant les bornes et les chemins porteurs de sur-risques ».
Plus globalement, il est souligné que l’éducation à la santé rencontre des difficultés de trois ordres :
éthique – De quel droit peut-on décider de modifier un comportement ?
scientifique – Quelle certitude peut-on avoir que le changement de comportement aura un effet bénéfique sur la santé ?
didactique – Quelle formation suivre pour remplir cette fonction d’éducation et jusqu’où s’étend le rôle de l’enseignant ?