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Petit glossaire alphabétique d'épidémiologie

Par jauzein — Dernière modification 16/02/2025 18:25
Principal vocabulaire d'épidémiologie utilisé dans ce dossier, classé par ordre alphabétique
 

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Epidémiologie

Historiquement cette science s'intéresse d'abord à l'étude des épidémies c'est-à-dire à l'augmentation inhabituelle du nombre de cas d'une maladie infectieuse contagieuse dans une région donnée à un moment donné.

Le sens du mot épidémie ayant été élargi, au cours du temps, à toute multiplication du nombre de cas de toute maladie ou de tout phénomène anormal (accidents, suicides, ...) l'épidémiologie, elle aussi, ne s'intéresse plus seulement aux maladies infectieuses. On peut la définir comme l'étude des relations existant entre les maladies et divers facteurs sociaux (mode de vie, lieu de vie, hygiène de vie, particularités individuelles) susceptibles d'influencer leur fréquence, leur distribution, leur évolution.

Exemple: Dès 1700, le médecin napolitain Bernardino Ramazzini observait que le cancer du sein était plus fréquent chez les religieuses que chez les mères de famille. En 1775, Percivall Pott, à Londres, décrivait le cancer du scrotum des ramoneurs. D’autres associations furent ensuite décrites : cancer nasal et tabac prisé (Hill en 1761), usage de la pipe et cancer des lèvres (von Soemmering en 1795), cancer du poumon et travail dans les mines de fer (Harting et Hesse en 1879), cancer de vessie chez les ouvriers de l’aniline (Rehn en 1895).

Facteurs de risque Un tel facteur est associé à l'augmentation de la probabilité de souffrir d'une maladie, que ce soit une cause ou simplement un marqueur du risque ; les facteurs associés à une diminution du risque sont considérés comme des protecteurs.
Incidence

L'incidence est le nombre de nouveaux cas de maladie survenant pendant une période donnée, généralement une année.

Indice Un indice est un paramètre servant à estimer un taux dans le cas où le dénominateur de ce dernier ne peut pas être correctement mesuré.
Indice comparatif d'incidence (ICI) C'est le rapport entre le taux d'incidence standardisé selon l'âge, pour une maladie dans une région donnée sur le taux d'incidence pour l'ensemble du pays. Si l'ICI est inférieur à 1, le taux d'incidence de la maladie dans la région étudiée est inférieure à l'incidence nationale.
Indice comparé ou comparatif de mortalité (ICM) C'est le rapport entre le taux de mortalité standardisé selon l'âge, pour une maladie dans une région donnée et le taux de mortalité pour l'ensemble du pays. Les régions où l'ICM est inférieur à 1, ont un taux de mortalité inférieur à la mortalité nationale. L'indice comparatif de mortalité est une estimation du risque relatif, estimation standardisée pour l'âge et la période d'observation.
Intervalle de confiance L'approche estimative de l'analyse statistique vise à quantifier l'effet étudié et le degré de certitude de cette estimation grâce à un IC ou intervalle de confiance, qui identifie généralement une fourchette de valeurs situées de part et d'autre de l'estimation, et où l'on peut être sûr à 95% de trouver la valeur réelle.
Létalité Elle décrit la survenue du décès chez des personnes atteintes d'une maladie donnée. Elle se calcule en faisant le rapport du nombre de décès causés par une maladie sur le nombre de nouveaux cas de cette maladie, pour une période donnée.
Morbidité Cela concerne tout ce qui est relatif à la maladie étudiée. Il y a deux taux de morbidité : la prévalence et l'incidence.
Mortalité Nombre de décès survenus au cours d'une période donnée, dans une population donnée, en relation avec une maladie dééterminée. Elle peut se calculer par tranche d'âge, par sexe, par origine ethnique ....
Odd ratio

C'est une technique statistique qui évalue de façon univariée ou multivariée le risque (ou la chance) qu'un évènement survienne en fonction des différentes possibilités pour un critère déterminé.
Exemple : l'Odd ratio de chance de grossesse en cas de transfert de 3 embryons est de 1,32 alors qu'il est de 1 pour le transfert de 2 embryons (pris comme groupe de référence). Cela signifie que la probabilité de grossesse est de 32 % de plus lorsque l'on transfère 3 embryons plutôt que 2.
Cet Odd ratio s'accompagne d'un intervalle de confiance. En effet, le chiffre d'Odd ratio calculé ne peut pas être considéré comme tout à fait certain. Il existe une marge d'incertitude. L'intervalle de confiance précise cette marge. Dans l'exemple précédent, l'intervalle de confiance est de 1,23 à 1,42. Ceci signifie que les chances de grossesse sont augmentées en transférant 3 embryons plutôt que 2 entre 23 % et 42 %

Attention, si l'intervalle de confiance inclus 1, on considère qu'il n'y a pas de différence significative.

Même s'il est moins aisément compréhensible pour un public non spécialisé en épidémiologie, l'OR est souvent utilisé car il présente de meilleures propriétés mathématiques pour les calculs statistiques que le risque relatif. Heureusement, dans les situations les plus courantes où la maladie est rare, les valeurs numériques du risque relatif et de l'OR sont proches.

Pénétrance
 

Ce terme est utilisé dans les cas de maladies liées à la génétique. La pénétrance est la probabilité qu’un individu présente le phénotype pathologique sachant qu’il a le génotype à risque. La pénétrance est dite complète si cette probabilité est égale à 1 et incomplète si elle est inférieure à 1. Lorsqu’un gène dominant n'entraîne aucune manifestation, il est dit non pénétrant. La pénétrance incomplète peut alors expliquer des anomalies de transmission ou de distribution dans des maladies dominantes.

Le coefficient de pénétrance est la probabilité de manifestation du gène, la pénétrance est fonction de l'âge.
Exemple : Une pénétrance complète fait que que la maladie sera exprimée chez tous les sujets porteurs de l'anomalie. Une pénétrance à 70% signifie que 7 porteurs sur 10 exprimeront la maladie.

Prévalence Nombre de cas nouveaux et/ou anciens d'une maladie, au sein d'une population donnée, à un moment donné, soit un instant, soit un intervalle de temps. Ce n'est pas un taux mais une proportion.
La prévalence est le rapport entre le nombre de personnes atteintes d'une maladie et l'effectif de la population concernée susceptible d'être atteinte par cette maladie.


Probabilité conditionnelle

La probabilité conditionnelle de A sachant B est la probabilité que A soit réalisé sachant que B est réalisé.

C'est le rapport de la probabilité que A et B se produisent en même temps, à la probabilité de B.

Proportion

Une proportion est un rapport dont le numérateur fait partie du dénominateur, tous deux étant mesurés simultanément.

Exemple : on a trouvé 4 000 hommes et 2 000 femmes dans un échantillon, la proportion d'hommes dans cet échantillon est 4 000 / (2 000 + 4 000) = 0,66.

Rapport

C'est une expression de la relation entre deux quantités. Le numérateur est un nombre d'évènements quelconques, le dénominateur est un nombre d'évènements comptés soit à un temps instantanné t, soit au cours d'un intervalle de temps t1-t2. Il n'y a pas de règle formelle pour comparer les deux quantités entrant dans la composition d'un rapport. On utilise très souvent des rapports pour comparer des taux.

Exemple : on a trouvé 4 000 hommes et 2 000 femmes dans un échantillon, le rapport hommes / femmes est de 2 / 1et le rapport femmes / hommes est de 1 / 2.

Rapport d'incidence standardisé (RIS) C'est le rapport entre le nombre observé et le nombre prévu de nouveaux cas d''une maladie, dans une région donnée et sur une période déterminée. Le nombre prévu est fondé sur les taux spécifiques en fonction d'un facteur particulier, pour la région étudiée et sur la même période.
Rapport de mortalité standardisé (RMS) C'est la rapport entre le nombre observé et le nombre prévu de nouveaux décès pour une maladie, dans une région et sur une période donnée de temps. Le nombre prévu est fondé sur les taux spécifiques en fonction d'un facteur particulier, dans la mêmerégion et sur la même période de temps.
Risque Les termes de risque et de taux sont souvent utilisés de façon interchangeable. Le risque est la probabilité pour un individu de développer la maladie, le taux fait référence au même concept mais pour un groupe d'individus.
Risque relatif Dans un groupe de personnes exposées ou non au même facteur de risque, le risque relatif est le rapport suivant : nombre de personnes malades et exposées divisé par le nombre total de personnes exposées sur le nombre de personnes malades et non exposées divisé par le nombre total de personnes non exposées. C'est donc une probabilité conditionnelle. Le risque relatif permet d'exprimer facilement l'association entre l'exposition (à un traitement ou un facteur de risque) et la survenue de la maladie : c'est le facteur par lequel le risque de maladie est multiplié en présence de l'exposition.
Risque cumulé Il mesure le nombre d'évènements que subirait une personne tout au long d'une période d'observation, si cette personne était constamment soumise à la probabilité réalisée de cet évènement au cours du temps.
Le risque est la probabitlité qu'un évènement survienne, le risque cumulé est la même probabilité sur une période de temps définie.


Sensibilité
La sensibilité d'un symptôme pour une maladie est la probabilité conditionnelle qu'un individu ait le symptôme sachant qu'il est malade.
En épidémiologie médicale la sensibilité représente la capacité du test de dépistage à sélectionner la population à risque de man,ière à détecter les malades.
Standardisation des taux

C'est une méthode statistique qui vise à tenir compte des effectifs des différents groupes composant une population pour pouvoir comparer des taux entre eux. La méthode directe consiste à appliquer, à une population de référence, les taux spécifiques de la population étudiée. On obtient alors un nombre attendu d'évènements pour chaque groupe ou classe de la population de référence. La méthode indirecte consiste à appliquer les taux spécifiques par groupe ou classe d'une population de référence aux effectifs des mêmes groupes de la population étudiée.

Survie

La survie des patients est estimée par une probabilité cumulative de survie (comprise entre 0 et 1) à une certaine date après le diagnostic de la maladie.

Une étude canadienne publiée dans le numéro 2, volume 6 de la revue "Oncology Advisor" montre que le stade d'évolution de la maladie (cancer du poumon, du sein, et/ou cancer colorectal) au moment du diagnostic constitue le plus puissant facteur pronostique de la survie du patient à court terme, le traitement initial et l'âge jouent également un rôle important mais seulement en deuxième et troisième position.

Une étude sur la mucoviscidose montre que la greffe augmente la survie des patients atteints et que la période de réalisation de cette greffe améliore cette survie en raison des progrès techniques réalisés en matière de chirurgie et de suivi chirurgical.

Survie relative

La survie relative est le rapport entre la survie observée dans un groupe de malades et la survie qui serait attendue dans la population générale.
Ceci peut donc être considéré comme une estimation de la proportion de patients qui survivent, en tenant compte de la mortalité de la population générale.
La survie relative est habituellement exprimée sous forme de pourcentage et est souvent appelée "taux de survie".

Taux

Il mesure la probabilité de survenue d'un évènement au cours du temps. Il exprime un risque de maladie, de handicap, de décès au sein d'une population donnée, pour une période donnée, pour un lieu géographique donné. Le numérateur est un nombre d'évènements ; le dénominateur représente la population exposée à la survenue de cet évènement pour la période étudiée. Certains taux sont des proportions, certaines proportions sont des taux ; mais ce n'est pas toujours interchangeable.

Exemple: dans les 24 h qui suivent un banquet fréquenté par 500 personnes, 50 souffrent de gastro-entérite (32 hommes et 18 femmes) ; la proportion de malades parmi les invités est 50 / 500 et c'est aussi le taux de maladie ; les proportions d'hommes malades (32 / 50) et de femmes malades (18 / 50) ne sont pas des taux car on ne connaît pas le nombre d'hommes ni de femmes ayant participé au banquet.

Taux brut

Un taux brut correspond à un nombre d'évènements (nouveaux cas, décès, ...) rapporté à l'ensemble de la population susceptible d'être touchée, sans considération d'autres facteurs.

Exemple: dans les 24 h qui suivent un banquet fréquenté par 500 personnes, 50 souffrent de gastro-entérite (32 hommes et 18 femmes) ; la proportion de malades parmi les invités est 50 / 500 et c'est aussi le taux brut de la maladie.

Taux spécifique

Il mesure la probabilité de survenue d'un évènement pour une période donnée, pour un lieu géographique donné mais pour un groupe ou une classe définie au sein de la population étudiée, une classe d'âge par exemple.

Exemple: dans les 24 h qui suivent un banquet fréquenté par 500 personnes, 50 souffrent de gastro-entérite (32 hommes et 18 femmes) ; le taux spécifique de la maladie serait pour les hommes : nombre d'hommes malades / nombre d'hommes ayant participé au banquet.

Taux spécifique de mortalité Rapport du nombre de décès d'une tranche d'âge sur l'effectif de la tranche d'âge pour une période donnée en lien avec la maladie étudiée.
Taux standardisés

Le taux standardisé permet de comparer des groupes qui diffèrent par leur milieu et leur structure notamment pour l'âge.

Exemple : pour la comparaison du cancer du sein d'un pays à un autre, on utilise une population mondiale, afin que la différence dans les taux d'incidence ne soit pas due au fait que la population d'un pays soit plus âgée.








Valeur prédictive
La valeur prédictive positive d'un symptôme pour une maladie est la probabilité conditionnelle qu'un individu soit malade sachant qu'il a le symptôme.
La valeur prédictive negative d'un symptôme pour une maladie est la probabilité conditionnelle qu'un individu ne soit pas malade sachant qu'il n'a pas le symptôme.

En épidémiologie la valeur prédictive positive d'un test est le taux de malades dans la population définie par le test comme étant constitué d'individus à risque.Elle repréésente le nombre d'individus à tester pour trouver au moins un cas de maladie. elle doit être la plus élevée possible.