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Présentation des conférences

Par mbescond — Dernière modification 18/02/2016 16:13

 

Les vidéos des conférences

Conférence : "ANC, allégations, profils nutritionnels : des sujets scientifiques d'actualité en nutrition, aux importantes conséquences ..." Ambroise Martin, Université Lyon 1.

En nutrition comme ailleurs, les questions scientifiques ont rapidement d’importantes retombées dans la vie quotidienne des citoyens-consommateurs, même s’ils le perçoivent moins que dans beaucoup d’autres domaines. Plusieurs questions difficiles sur le plan scientifique et ayant, du fait de réglementations européennes récentes, des impacts très sensibles sur les plans économique et politique seront évoquées : les références et recommandations nutritionnelles, appelées en France les apports nutritionnels conseillés ou ANC, sont à la base des repères de consommation prônés par le programme national nutrition santé. Dans le contexte du développement actuel d’une « épidémie » mondiale d’obésité, notamment infantile, à laquelle la France n’échappe pas, la définition et l’utilisation de ces références est un enjeu important de santé publique.

Ces valeurs sont aussi à la base des valeurs de référence utilisées dans l’étiquetage des aliments et à la base des futurs profils nutritionnels. Ces derniers vont conditionner la possibilité ou non pour les aliments de pouvoir être valorisés et promus par un discours santé (généralement défini sous le terme d’allégations de santé) et constituent un enjeu de communication très fort pour les industriels de l’agroalimentaire. Mais la notion de profil pourrait être appliquée dans d’autres domaines liés à l’alimentation : elle l’est déjà dans les exigences à considérer en restauration scolaire et la crainte des industriels est que ces profils soient aussi utilisés à l’avenir pour conditionner l’accès des produits à la publicité télévisée, comme au Royaume-Uni, voire même pour la mise en place d’une taxation nutritionnelle, d’ores et déjà proposée par certains parlementaires. Prendre conscience de ce continuum entre les sciences de la matière, les sciences de la vie et l’action quotidienne, mieux en comprendre les fondements scientifiques pour mieux en tirer parti dans l’activité quotidienne : ces points se veulent le fil directeur de cette présentation.

 

 

Conférence : "Paléogénomique des plantes pour l'amélioration variétale." Jérôme Salse, INRA de Clermont-Ferrand, Laboratoire de Paléogénomique des plantes.

 Les recherches menées au sein de l’équipe visent à reconstruire l’histoire évolutive des plantes au cours de 150 millions d’années d’évolution. Nous avons montré que près de 10 000 gènes ancestraux sont à l’origine des plantes modernes. Nous avons décodé le mécanisme évolutif qui a permis l’apparition de nouvelles espèces végétales, et leur adaptation à leur environnement. Ces résultats fournissent de nouvelles connaissances permettant de mieux comprendre l’évolution des espèces mais délivrent aussi des outils pour améliorer certains caractères agronomiques importants tels que le rendement.

 Article complet

 

Conférence : "Les troubles des conduites alimentaires." Nathalie Dumet, Université Lyon 2, Département de psychologie clinique. (11h10-12h10)

Bien que la conduite alimentaire soit en principe sous le contrôle de structures organiques et de phénomènes physiologiques bien identifiés, des particularités sinon même conflits de la vie psychoaffective de l'individu peuvent venir se loger dans son assiette, perturber son rapport à l'alimentation, engendrer en conséquence des troubles alimentaires. Organisé autour de quelques unes de ces psychopathologies, notre propos vise à éclairer certains facteurs et mécanismes en jeu dans ces désordres que ni la raison ni la seule volonté conscientes ne sont à même de parvenir à éradiquer

 

 

 

Conférence : "La place de l'agriculture, de la pêche et de l'alimentation dans les ressources de "Géoconfluences"." Sylvianne Tabarly, Responsable du site DGESCO de géographie.

Télécharger le document complet avec tous les liens

 

 

Conférence : "Agrimonde : scénarios et défis pour nourrir le monde en 2050." Sandrine Paillard, INRA - Département Expertise collective, Prospectives et Etudes.

Le XXIe siècle doit relever un triple défi pour l’agriculture et l’alimentation : la sécurité alimentaire, en quantité et en qualité, la protection de l’environnement et des ressources naturelles, et la raréfaction des énergies fossiles. Dans cette perspective, en 2006, l’Inra et le Cirad ont lancé la prospective Agrimonde sur les enjeux relatifs aux systèmes alimentaires et agricoles mondiaux à l’horizon 2050 et, in fine, sur les questions prioritaires auxquelles la recherche agronomique sera confrontée demain.

Cette étude prospective a produit deux scénarios à l’horizon 2050 : Agrimonde GO est un scénario tendanciel qui mise sur la croissance économique pour nourrir le monde dans un contexte où la préservation de l’environnement n’est pas une priorité ; Agrimonde 1, au contraire, est un scénario qui a pour but de nourrir la planète tout en préservant les écosystèmes. Fondé sur des hypothèses en rupture pour l’avenir, ce scénario suppose l’émergence de systèmes durables. L’objectif est de réfléchir au sens et à la plausibilité d’un tel développement et aux dilemmes et principaux défis qu’il implique.

En savoir plus sur le site de l'INRA

 

 

Conférence : "Agricultures, paysans et la productivité des ressources biologiques à échéance 2020-25" Ioan Negrutiu, ENS de Lyon, Développement durable / Plantes à fleurs.
Résumé en anglais

Un défi majeur éthique, économique, et de santé publique de notre temps est qu'une grande partie de la population mondiale continue de vivre dans la pauvreté et la faim au sein d’une économie mondiale globalement de plus en plus riche. Cette situation est particulièrement choquante car cela concerne surtout de nombreuses collectivités rurales : 80% de la population souffrant de malnutrition tire sa subsistance de l'agriculture. Autrement dit, la majorité de ceux qui souffrent de la faim vivent d'une agriculture de subsistance.

Pourquoi et comment en sommes nous arrivés là ? Cela doit être compris par chacun pour mettre en place de toute urgence des solutions viables. Il ya tellement de possibilités de changement dans la bonne direction que nous devons penser en termes «de l’agriculture comme un problème à l'agriculture comme une solution" et transformer l'agriculture en force motrice d'une nouvelle civilisation. Une des principales raisons est que l'agriculture est loin d'être une activité économique ordinaire, pour ne citer que le fait qu'elle est la première utilisatrice de l'espace planétaire, de l'eau, des écosystèmes et de la diversité biologique.

Combien de temps avons-nous pour que les choses changent? La plupart des simulations et  projections, avec des exceptions telles que les taux de réduction de CO2, prennent 2050 comme référence. En fait, les urgences concernent la période 2020-2025, et non 2050. Les facteurs comme la croissance démographique, avec 8 milliards en vue pour 2020, comme la demande croissante concernant l'alimentation humaine, animale et les bio-carburants, la nécessité de généraliser les systèmes de production durable tout en stoppant la destruction des sols et la déforestation et en économisant les ressources en eau, doivent être discutés.

Pour répondre à la demande croissante et en dépit de ces diverses contraintes, les rendements doivent être augmentés d'un facteur 2  au cours des deux prochaines décennies. En réalité, la productivité biologique globale, la productivité des plantes en particulier, doit être portée à ce niveau.

  • La technologie et la biotechnologie peuvent-elles résoudre ce problème? Je vais montrer ce que l'élevage assisté par la technique génétique et génomique pourrait faire d'ici à 2020-2025.
  • L'écologie peut-elle résoudre ce problème? Je vais décrire comment le travail sur les services écosystémiques (agro) pourrait stimuler une agriculture écologiquement productive, scientifiquement réfléchie.
  • Les décisions politiques et le management peuvent-ils résoudre ce problème? Je défendrai l'idée qu'une agriculture socialement durable est une priorité absolue et urgente. Cela signifie que nous avons à travailler très dur pour définir des mécanismes dans le monde entier afin de constituer des exploitations familiales, constituant l’épine dorsale des agricultures locales et formant les acteurs majeurs dans une société durable, avec des droits effectifs sur les terres, l’eau, les ressources génétiques, le crédit / prix, les connaissances, etc

Il ressort clairement de ce qui précède que ce n'est que par la combinaison appropriée et rapide de ces stratégies, entrainant de puissants effets de synergie que la date limite 2020-2025 pourrait répondre à la plupart de nos attentes légitimes.

 

 

Conférence : "Le manque de sommeil : facteur de risque d’obésité." Karine Spiegel, INSERM U628, Département de Médecine Expérimentale.

La réduction volontaire du temps consacré au sommeil est un phénomène de plus en plus courant qui touche toutes les tranches d’âge de tous les pays industrialisés. Cette présentation résumera les résultats d’études épidémiologiques et expérimentales qui se sont rapidement accumulés au cours des 15 dernières années pour suggérer qu’un manque de sommeil pourrait être un facteur de risque important, mais jusqu’ici largement sous-estimé, d’obésité.

 

 

 Conférence : "Pratiques alimentaires localisées et consommateurs connaisseurs : la dimension culturelle de l’alimentation"
Laurence Bérard
, CNRS, Laboratoire d'Ethno-écologie, Centre de Bourg-en-Bresse. (Conférence annulée)

Les discours des professionnels du marketing évoquent volontiers “le” consommateur, entité abstraite et aculturée. Peut-être s’éloignent-ils quelque peu de la réalité locale, empreinte de références implicites et d’attachement. Sur le terrain, les usages alimentaires persistent et contribuent à définir des aires géographiques et culturelles. Ils ont trait à la conservation des aliments, à leur composition, à la façon de les accomoder ou aux associations qu’ils privilégient. Ils révèlent des préférences plus ou moins marquées à l’intérieur de zones dont l’étendue varie. La culture gastronomique et les styles alimentaires se différencient d’un pays à l’autre, mais aussi entre régions et zones géographiques d’un même pays, chaque communauté possèdant ses propres codes alimentaires. La connaissance partagée des productions agricoles et alimentaires locales, les compétences déployées dans la préparation et dans l’utilisation des aliments, la mise en relation avec des moments et des valeurs culturelles partagés en un lieu sont autant d’éléments qui forment le cadre de la consommation locale

 

 

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