L'ensemble des résultats démontre
que la maladie d'Alzheimer est multigénique et que l'amyloïdogénèse est
le primum movens de l'affection de cette maladie.
C'est à la suite de mutations du
codon 717 (chez les patients ayant la maladie familiale) ou de double
mutation 670//671 que les sujets développent une maladie d'Alzeimer.
L'apolipoprotéine E (ApoE) se fixe
fortement au peptide amyloïde Aß, ce qui semble favoriser la formation
des fibres amyloïdes. De ce fait, l'apoE peut être considérée comme un
co-facteur de l'amyloïdogénèse.
Par ailleurs, le gène de l'ApoE situé sur le chromosome 19 présente un polymorphisme représenté principalement par les allèles epsilon 3, 4 et 2. De nombreuses équipes ont confirmé que l'allèle e4 de l'apolipoprotéine E est de 2 à 4 fois plus fréquent chez les patients Alzheimer que dans la population générale, tandis que l'allèle e2 semble avoir un effet protecteur. L'allèle e4 de l'apolipoprotéine E est donc un facteur de risque important de la maladie d'Alzheimer (Saunders et al, 1993). Cependant, à l'échelle individuelle, le fait d'avoir un génotype epsilon4 ne peut pas être utilisé pour affirmer le diagnostic puisque tous les individus présentant cet allèle ne développe pas une maladie d'Azheimer. En fait l'apolipoprotéine E est une protéine qui permet la réparation des neurones, en transportant les lipides nécessaires. L'ApoE E2 est plus efficace que l'E3, elle-même plus efficace que l'E4. A maladie égale, le fait d'être epsilon 2 permettra de mieux résister à la maladie. L'effet neuroprotecteur de l'apoE E2 est visible également dans d'autres maladies neurodégénératives comme la sclérose latérale amyotrophique, la maladie de Creutzfeldt-Jacob, etc.
Les mutations détectées dans des
cas de formes familiales précoces sur les gènes de la préséniline PS1
et PS2 respectivement des chromosomes 14 et 1, provoquent également une
augmentation du peptide Aß, notamment de la forme 1-42.
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