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Jeunesse et engagement citoyen

Par Françoise Morel-Deville Dernière modification 10/01/2020 18:51
"2018 has been full of grim climate news. 2019 could be the year we turn this around. That will require a new approach to climate leadership, motivated by concern for health, justice, and equity".

Beth Sawin of Climate Interactive & Nathaniel Smith of the Partnership for Southern Equity

 

Dépôt d’un recours contre l’Etat français jeudi 14 mars 2019, grève lycéenne et étudiante vendredi 15 mars, grande marche mondiale samedi… A l’échelle planétaire, la société civile, emmenée par de jeunes militants et surtout militantes, se rebiffe contre l’inaction des décideurs. Pour sauver ce qui est encore possible de l’être.

 

Vendredi 15 mars 2019, dans plus de 2000 villes dans le monde et dans 120 pays, plus d'un million de jeunes se sont mobilisés, dont 160 000 en France, cette journée fut la plus grande mobilisation internationale pour le climat jamais organisée. L’appel à la grève est international, lancé par la jeune suédoise Greta Thunberg via le mouvement Friday For Future et Youth For Climate. Depuis août 2018, Greta Thunberg a décidé de faire la grève pour le climat chaque vendredi en protestant devant le parlement Suédois pour demander à son gouvernement de réduire les émissions de carbone comme le prévoit l’accord de Paris. Ensuite, Greta a initié le mouvement Youth for Climate. "La Suédoise de 16 ans, à l’initiative des grèves hebdomadaires des lycéens à travers le monde pour protester contre le réchauffement climatique, est le visage d’une génération qui n’entend ni renoncer ni payer pour les erreurs de ses aînés." écrit Jean-Marie le Clezio dans un portrait qu'il lui consacre dans le Libération du 13 mars 2019.

Début décembre 2018, elle a pu porter son message devant les délégués de la COP24 à Katowice. En janvier 2019, elle a été reçue au Forum économique mondial de Davos. Elle demande sans détour une réponse politique rapide face aux menaces qui pèsent sur l’équilibre de la planète.

Depuis novembre 2018 des jeunes de nombreux pays ont entamé également des marches ou des grèves pour le climat, ce fut le cas en Belgique, Allemagne, Australie, Autriche, France, Canada, Danemark, Etats-Unis, Espagne, Finlande, Japon, aux Pays-Bas, Royaume-uni, Suisse et dans bien d'autres pays encore.

Ce vendredi 15 mars, Ils étaient plus de 12 000  à Lyon. Collégiens, lycéens, étudiants se sont mobilisés en nombre, dans une ambiance festive et déterminée pour dire au monde (des adultes, des politiques) qu’il est urgent d’agir. 

Les jeunes ont pris conscience des conséquences dramatiques pour la planète et pour l’humanité à la fois de l’inaction politique et de notre société de sur-consommation. Dans leur appel pour la mobilisation à Paris ils écrivent : « Depuis des décennies, nous savons que le dérèglement climatique, l'effondrement de la biodiversité et la destruction de notre environnement nous entraînent vers la catastrophe. Face à l'inaction de nos gouvernements, face aux crimes des entreprises, c'est à nous les jeunes d'agir, car c'est notre avenir qu'on nous vole sous nos yeux. »

De leur côté, des étudiants ont lancé un manifeste pour un réveil écologique  « Nous, étudiants en 2018, faisons le constat suivant : malgré les multiples appels de la communauté scientifique, malgré les changements irréversibles d’ores-et-déjà observés à travers le monde, nos sociétés continuent leur trajectoire vers une catastrophe environnementale et humaine. (…) Face à l’ampleur du défi, nous avons conscience que les engagements individuels, bien que louables, ne suffiront pas. (...) Nous avons, à l’échelle mondiale, franchi au moins 4 des 9 “limites planétaires” au-delà desquelles les dégradations environnementales risquent de provoquer des changements brutaux du système-Terre, compromettant la poursuite des activités humaines.»

   

Source : Les citoyens activent la cause de conscience, Liberation du 13 mars 2019

Le compte Facebook de Youth for Climate France

Greta Thunberg, la gravité de la Terre, un portrait par J.M.LE Clezio pour Libération le 13 mars 2019

"Son visage nous est devenu familier. Elle est sérieuse comme on l’est quand on n’a pas encore 17 ans, elle regarde l’objectif sans ciller, elle lit ses discours d’une voix posée, dans un anglais parfait, ses nattes sages encadrent ses joues rondes, ses yeux nous fixent sans une hésitation, elle se tient bien droit, les bras le long du corps, elle ressemble un peu à une gymnaste, ou à une déléguée d’un groupe de collégiennes. Elle est devenue la combattante la plus crédible du mouvement de défense de notre planète menacée par le gaspillage des ressources naturelles et la disparition des espèces animales. Elle est reçue par les plus grands, des présidents, des directeurs d’industrie, des éminences des banques. Elle parle à la COP 24, ce club très fermé qui reçoit dans la ville de Katowice en Pologne les politiques et les spécialistes de l’environnement, qui discutent beaucoup et ne font pas grand-chose. Son discours est facile à comprendre. Elle ne manie pas l’hyperbole, elle ne se cache pas derrière les statistiques inutiles et les promesses de Gascon. Elle ne flatte pas le public pour dénicher des électeurs. Elle dit que nous - les adultes, les responsables, les acteurs de notre monde égoïste et rapace -, nous n’avons rien fait, et que les enfants du futur nous demanderont des comptes. Elle dit même une chose plus terrible, que lorsque nous ne serons plus là, dans dix, vingt ou trente ans, elle y sera encore et que c’est à elle que les enfants demanderont des comptes. Elle nous accuse, de sa voix douce et calme, d’avoir oublié que la Terre nous est prêtée, pas donnée. Est-ce que nous pouvons l’entendre ? Nous avons si peu entendu les voix qui nous interpellaient, avant elle. Nous n’avons pas écouté la parole du chef des Indiens Lummi, le grand Seattle, lorsqu’il répondait au gouverneur qui lui proposait d’acheter les terres indiennes : «Comment pouvons-nous vendre ce qui ne nous appartient pas ?» Nous n’avons pas entendu les avertissements des hommes de science, d’Aldo Leopold, de Bertrand Russell. Nous n’avons même pas écouté Einstein quand il nous prévenait que si les abeilles venaient à disparaître, nous n’aurions que quelques mois à vivre.

Son action est simple, comme cela devrait toujours l’être quand il s’agit de choses normales. Chaque vendredi, elle appelle à la grève des enfants. Une grève des écoliers, il y a de quoi faire sourire les sceptiques. Avec un petit sourire, ils ne se privent pas de dire que c’est assez original, plutôt amusant. Et il lui faut du courage, à Greta, pour affronter le sourire ironique des adultes. Pourtant, quand elle apparaît, sur nos écrans, dans les pages de nos journaux, avec son visage grave et ses traits doux, et qu’elle dit de sa voix de colère contenue que nous devons paniquer, que nous devons réagir, nous indigner, commencer la lutte, changer notre façon d’être, notre rapport au monde et aux animaux qui l’habitent avec nous, que nous devons nous inquiéter de l’absence des saisons, de la disparition des insectes et des oiseaux, du dépeuplement des mers et du blanchissement des coraux, de cette sorte de silence assourdissant qui s’étend peu à peu sur la planète nature, au profit des vacarmes des villes, du mouvement fébrile des hommes, de l’exploitation à outrance des richesses du sol et des forêts, comment ne pas ressentir un coup au cœur, un tressaillement, comment ne pas être envahi par la nostalgie du futur, à l’idée de ce que nous n’avons pas fait, de ce que nous avons laissé se défaire, de notre regard qui s’est détourné, du grincement cynique de nos égoïsmes ? Comment ne pas l’entendre ? Comment avons-nous pu oublier à ce point nos responsabilités envers les générations à venir, comment avons-nous osé accepter que ceux qui vont pâtir le plus du changement climatique seront ceux qui n’ont pas participé à sa détérioration, ceux qui n’ont pas profité des bénéfices de la production, qu’ils mourront de faim parce que nous avons rempli nos garde-mangers à l’excès ?

Il n’est pas imaginable que tout cela ne soit qu’une crise passagère, que cela disparaisse dans le grenier encombré de nos luttes échouées, de nos approximations, de nos rêves fracassés.

Greta Thunberg, elle, n’a pas renoncé. Avec la gravité de son jeune âge, avec la science instinctive de l’enfance, elle monte à la tribune, elle dit ce que nous ne voulons pas entendre, elle brandit ses panneaux devant les Parlements, devant les politiques, les puissants de ce monde. Elle parle pour elle, pour sa génération, mais aussi pour ses enfants à naître, et au-delà des humains, pour notre Terre tout entière, dans sa précieuse et fragile beauté. Ecoutons-la. Entendons-la. Il est peut-être encore temps."

J.M.G. Le Clezio

Manifestez jeunesse!! la Une de The conversation du 15 mars 2019

La bataille pour la planète El Pais

 

La société n’a jamais été autant mobilisée, multipliant les marches pour le climat et les actions en justice

La conscience citoyenne autour du climat émerge partout dans le monde à la faveur des COP et des sommets de la Terre, des alertes de la communauté scientifique, de l'accélération des menaces et des épisodes climatiques extrêmes, de la dramatique perte de la biodiversité, de la pollution généralisée des sols et des océans et de la destruction des paysages, de la dégradation des conditions sociales et environnementales sur la santé des personnes, de la multiplication des conflits climatiques qui poussent les populations, en général pauvres et vulnérables, sur de nouvelles routes migratoires extrêmement dangereuses. A ce moment particulier de notre histoire, chacun.e se trouve dans sa situation, avec l'impératif existentiel de devoir/pouvoir la changer, de construire du commun sur la question du climat ou de l’attitude à tenir envers les gouvernements du monde. Chacun.e peut se penser isolé.e et démuni.e, comme prisonnier.e de son existence, en situation de servitude obligée ou volontaire. La menace indissociablement individuelle et collective se construit petit à petit en problème public 1: "moi aussi", je suis écrasé.e par un mode de vie de consommation non durable car injuste et délétère pour la planète ; "moi aussi" je cherche des solutions à mes problèmes, et je sais qu’elles sont partiellement collectives.

Aujourd'hui, les mouvements, les marches citoyen.ne.s pour la planète n’ont pas de programme commun structuré, c’est la menace qui les unit, et non la solution - dans un premier temps. Mais c’est dans cette situation d'union que des alternatives à l’ordre existant peuvent se construire, dans la mesure où l'enjeu du climat est systémique : chacun.e dépend des autres pour survivre. De nombreuse solutions sont possibles - les initiatives le prouvent partout -  qui sont écologiquement bénéfiques. Faire émerger la généralité sociale et environnementale qui pourra donner prise aux gouvernements et aux politiques nécessite de la part des individus de mettre en partage ce qu’ils considèrent être des évolutions acceptables, compte-tenu des valeurs d'équité, de justice, de respect, etc.

Les citoyen.ne.s du monde se mobilisent pour sauver nos sociétés, tandis que les Etats et les gouvernements eux, ne parviennent plus à trouver l’élan politique pour relancer la lutte contre le réchauffement. Ils se succèdent, tergiversent et ne prennent pas les decisions d'urgence qui s'imposent (voir le discours du secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, au G20 en Argentine pour la COP24 2) :

1 James Gusfield, La culture des problèmes publics : la production d'un ordre symbolique. Economica, 2008.

2 Communiqué du Secrétaire général des Nations Unies au G20 en Argentine 1er décembre 20181 James Gusfield, La culture des problèmes publics : la production d'un ordre symbolique. Economica, 2008.

Avant, ce n’était qu’un bruit de fond. Dorénavant, cette musique lancinante s’est transformée en vociférations : haro sur Greta Thunberg ! Après son discours aux Nations unies, lundi 23 septembre à New York, où elle tançait les dirigeants mondiaux par un rageur « comment osez-vous dire que vous en faites assez ? », l’icône de la lutte contre le dérèglement climatique a suscité comme jamais un déluge d’accusations et de réprobations.

Son discours sous-tend que la France et d'autres pays ne seraient pas à la hauteur. Cette jeune fille agace, tant elle est déterminée. Sur le fond, Greta Thunberg ne fait que réclamer ce à quoi les dirigeants se sont engagés. Si nous souhaitons limiter le réchauffement climatique et respecter l’accord de Paris, nous devons diviser par deux nos émissions de gaz à effet de serre en à peine plus de dix ans (2030), puis par quatre d’ici à 2050. Cet engagement est inscrit dans notre code de l’énergie depuis le vote de la loi sur la transition énergétique. On trouve les mêmes objectifs, maintes fois répétés, au Royaume-Uni, en Allemagne… ou en Suède.

Le problème, c’est qu’il existe un fossé entre ces engagements volontaristes et la réalité de la transition écologique dans tous les pays, y compris en France. Celle-ci, comme 181 des 197 Etats signataires, ne respecte pas les engagements pris lors de l’accord de Paris. Ses émissions baissent très lentement, alors même qu’elles devraient être réduites de moitié dans dix ans. Plus que les positions de Greta Thunberg, ce sont ces engagements légaux, fondés sur la connaissance scientifique, qui sont radicaux.

La jeune fille a ainsi présenté le rapport publié en octobre dernier par le Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat de l'ONU en rappelant que la hausse des températures s'accélérait dangereusement. Afin de ne pas dépasser les 1,5 °C de réchauffement climatique, les scientifiques ont recommandé une diminution de 45 % des gaz à effets de serre d'ici 2030 et de 100 % d'ici 2050. Au-delà de cette limite, les conséquences seraient dramatiques : pénuries alimentaires catastrophiques, disparition des récifs coralliens, aggravation des inondations, des feux de forêt et des événements météorologiques extrêmes.

Parallèlement à sa déclaration devant le Congrès,Thunberg a rencontré Nancy Pelosi, la présidente de la Chambre des Représentants, ainsi que l'ex-président Barack Obama et a participé à une manifestation devant la Cour suprême en compagnie de 21 jeunes plaignants qui ont attaqué le gouvernement afin de le contraindre par une décision de justice à prendre des mesures sur le changement climatique. Elle a également rejoint une grève aux portes de la Maison-Blanche au cours de laquelle les participants se sont allongés par terre en silence pendant 11 minutes en référence aux 11 années qui nous séparent de l'échéance de 2030.

C'est ainsi que dans les rues de Sydney, Varsovie, Paris et bien d'autres villes, des millions de jeunes citoyens s'absentent de l'école pour prendre part à des grèves en demandant une action immédiate des dirigeants face au changement climatique.

En effet, seize jeunes de 8 à 17 ans, venus de douze pays et emmenés par Greta Thunberg, ont annoncé, lundi 23 septembre, le dépôt d'une plainte visant cinq pays pollueurs : la France, l'Allemagne, l'Argentine, le Brésil et la Turquie. Ils estiment que l'inaction des dirigeants est une atteinte à la convention de l'ONU sur les droits de l'enfant. Cette démarche s'inscrit dans le cadre d'un "protocole optionnel" de la convention (non ratifié par les Etats-Unis, la Chine ou l'Inde, plus gros émetteurs au monde), qui autorise depuis 2014 des enfants à porter plainte devant le comité des droits de l'enfant à l'ONU, s'ils estiment que leurs droits sont bafoués.

À Paris, près de 10 000 jeunes ont séché les cours pour participer à la grève pour le climat, selon le cabinet indépendant Occurrence. Ils ont marché en début d'après-midi entre la place de la Nation et le parc de Bercy, le mardi 24 septembre 2019.

Cette grève internationale est la troisième cette année et selon Fridays for Future qui les organise, plus de 3 000 manifestations ont eu lieu à travers le monde. À New York, 1,1 million d'étudiants ont été excusés et la grève s'est déroulée juste avant une série de réunions autour du climat au siège de l'Organisation des nations unies : le tout premier Sommet de la jeunesse pour le climat et le Sommet sur le climat de l'Assemblée générale qui s'est tenu le 23.09.2019.

D'autres jeunes activistes souhaitent relever "le défi climatique" dans le monde:

AUX ETATS-UNIS 

  • Alexandria VILLASEÑOR, prend position dans cette lutte.

« Le poids de la crise climatique repose sur nos épaules à cause de l'inaction de nos dirigeants, » déclare Alexandria Villasenor, qui vit à Davis en Californie et qui à 14 ans, est la fondatrice d'Earth Uprising, l'un des nombreux groupes d'activistes à avoir vu le jour. C'est l'une des égéries mondiales du mouvement lycéen contre le changement climatique. Elle fait grève scolaire tous les vendredis. Elle est l'un des fers de lance des 400 manifestations qui se sont tenues en mars 2019 dans les 50 Etats américains : il s'agit d'une victoire dans un pays dont le président est un climatosceptique revendiqué.

Une vidéo présentant son engagement

  • Isra HIRSI, se fait également connaître sur la scène internationale.

Isra Hirsi est une jeune fille américaine âgée de 16 ans de Minneapolis, dans le Minnesota. Elle est l'un des trois cofondateurs et co-directeurs de l'US Youth Climate Strike. l'adolescente soutient le Green New Deal et s'oppose à un projet de construction d'un nouveau pipeline à travers le Minnesota, l’État où elle réside. Son combat n'est pas seulement climatique, mais aussi politique. Avec Haven COLEMAN, elles ont fondé le mouvement américain Youth Climate Strike et comptent bien mobiliser des milliers de jeunes dans une trentaine d'états.

  • Xiuhtezcatl MARTINEZ

Originaire du Colorado, le rappeur américain Xiuhtezcatl (prononcé Chou-Tez-Cat) Martinez, 19 ans, est engagé dans la lutte contre le dérèglement climatique depuis l'âge de 6 ans. À travers les textes de ses chansons, les livres qu'il a écrits, au cours des conférences et voyages qu'il a entrepris, il essaye de sensibiliser le monde à l'urgence climatique afin que des actions concrètes soient entreprises.

Ses actions pour la reforestation : Un engagement solide

AU CANADA

  • Autumn PELTIER : Originaire du territoire Anishinawbe sur l’île Manitoulin située au nord de l’Ontario (Canada), il s'agit une militante autochtone âgée de 15 ans. 

Depuis deux décennies, les peuples autochtones du pays nord-américain éprouvent de graves difficultés à accéder à l'eau potable, obligés de faire bouillir l'eau avant de la consommer dans les territoires où ils résident. Autumn Peltier n'avait que 8 ans lorsqu'elle commence à prendre la parole publiquement pour mettre en lumière la catastrophe sanitaire. Elle est aujourd'hui reconnue comme une fervente défenseuse de la propreté des eaux. Elle a été nommée commissionnaire en chef de la protection de l’eau par la Nation Anishinabek, une position précédemment occupée par sa grand-mère. En prenant parole en tant que jeune femme autochtone, Autumn Peltier apporte non seulement une visibilité à l'urgence climatique et à la problématique mondiale de l'accès à l'eau potable, mais aussi aux femmes autochtones qui sont souvent ignorées, faisant de la question climatique un enjeu féministe et antiraciste.

On la surnomme la guerrière de l'eau : La Greta Thunberg du Canada

AUX PAYS-BAS

  • Depuis que Maja BROUWER, 17 ans, s'est exprimée devant les conseillers municipaux à La Haye, elle a pris la mesure de la "force du discours" et se sent moins impuissante face aux inquiétantes prévisions climatiques à l'horizon 2050. Elle a l'intention de créer une association -qu'elle appellerait "Wake Up"- pour aider les jeunes préoccupés par leur avenir à sensibiliser les politiciens, les entreprises et les citoyens. "Si tu parviens à convaincre les responsables politiques que leurs actions peuvent vraiment avoir un impact, ça aidera beaucoup plus que prendre une douche moins longue", déclare-t-elle dans un journal local. Le 10 mars 2019, une manifestation pour le climat a rassemblé 40000 personnes à Amsterdam.

 

EN BELGIQUE

  • Anuna De WEYER et Kyra GANTOIS, 17 et 19 ans, ont démarré la mobilisation en Belgique. Le 15 mars 2019, elles sortent un livre en néerlandais, "Nous sommes le climat", qui se veut percutant pour donner envie au lecteur d'agir en urgence pour sauver le climat et redonner un avenir à la planète.. Une lettre adressée à tous, dont la version en français a été publiée en mai 2019. Elles y interpellent aussi bien leur génération, invitant leurs pairs à réagir, que leurs parents et grands-parents ainsi que les décideurs : " Si le système dans lequel nous vivons nous empêche de nous préoccuper de la planète, c’est qu’il ne fonctionne pas. Et qu’il nous faut le changer. Nous n’avons qu’une planète, nos destins sont liés. Ce qui est naïf, c’est de ne pas comprendre cela. Ensemble, gouvernement et citoyens, nous pouvons commencer aujourd’hui à faire en sorte de nous diriger vers un avenir meilleur. Cela vous semble idéaliste ? Parfait, dans ce cas, nous sommes des idéalistes. Nous voulons que notre idéalisme et notre réalisme deviennent contagieux. Tous ensemble, nous sommes le climat."

EN ALLEMAGNE

  • Luisa NEUBAUER est le visage du mouvement en Allemagne. A 22 ans, cette étudiante en géographie originaire de Hambourg milite au sein de l'ONG ONE pour une meilleure politique de développement. Et elle ne veut pas attendre 2038 pour une sortie du charbon dans son pays. Pour elle, l'Allemagne doit jouer un rôle précurseur au sein de la transition énergétique européenne. 

    En tant qu'auteure invitée du blog du WWF, Luisa Neubauer décrit le 24 janvier 2019 sa perception de l'urgence climatique :

    «J'ai l'impression d'être assis dans une voiture en direction d'un abîme. Mais au lieu de freiner, elle accélère. On nous a mis dans cette voiture sans qu'on nous le demande. Cet abîme existe vraiment. Le changement climatique d'origine humaine est réel et nous vivons de nos jours les graves changements qu'il entraîne. Nous sommes ces passagers involontaires. Et par «nous», je veux dire la génération qui devra plus que quiconque vivre avec les conséquences du changement climatique . «Nous», c'est aussi la dernière génération qui peut encore éviter les pires effets de la crise climatique. Nos chauffeurs, ce sont les politiciens, les décideurs et les dirigeants de l'industrie qui mettent le pied sur l'accélérateur."

 

AU JAPON

  • Aina KOIDE, étudiante de 20 ans, a ressenti le besoin urgent d'agir. Elle a ainsi lancé le mouvement Fridays for Future Japan. En général il est mal vu de participer à des manifestations dans ce pays. C'est pourquoi Aina préfère qualifier ce mouvement encore balbutiant, de campagne de sensibilisation, raconte-t-elle dans Webronza, le site du groupe Asahi destiné aux étudiants.

 

EN AUSTRALIE

  • Les jeunes organisateurs de "la grève des écoles pour le climat" ont décerné le titre de "dirigeante climatique" à ZALI STEGALL, candidate aux élections législatives qui ont eu lieu le 29 mars 2019 en Nouvelle-Galles du sud. Une première ! "Parce-que nous ne pouvons ni voter ni nous présenter, nous devons trouver des personnes qui peuvent être candidates en notre nom et qui défendent ce qui nous tient à coeur", explique au Sydney Morning Herald Manjot KAUR, 17 ans.

 

EN NOUVELLE-ZELANDE

  • Lucy GRAY, 12 ans, organisatrice de grèves pour le climat, est très engagée.

 

  • SOURCES :

Le discours de Greta Thunberg à L'ONU  et Ses actions récentes

Articles du journal Le Monde Greta Thunberg à l'ONU

Articles dans Le National Geographic La jeunesse fait grève / Septembre 2019

La campagne de promotion de A.Villasenor Vidéo You Tube

L'engagement de I. Hirsi Vidéo en ligne 

Ses jeunes activisites moins médiatisés ! Moustique

Tour du monde du Fridays For Future La Croix

De jeunes activistes engagés pour le climat CNN