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Diversité phénotypique au sein de la colonie d'abeilles

Par salame — Dernière modification 27/07/2024 15:12

Documents : Les castes des sociétés d’Abeilles mellifères

L’objectif de cet ensemble documentaire n’est pas la connaissance exhaustive de la société d’abeilles. D’ailleurs, on n’aborde pas la communication entre ouvrières butineuses par l’intermédiaire de danses. Il n’en reste pas moins qu’il faut commencer par établir les principales caractéristiques phénotypiques des trois castes de la société : reine, ouvrières, faux-bourdons. C’est ce que permettent  de faire ces documents sur le plan morphologique et anatomique, celui du développement et celui du comportement.

Il s’agit surtout d’extraire des informations à partir des textes, schémas et photos fournis pour construire un tableau comparatif de ce type :

Caractères

Ouvrières

Reine

Faux-bourdons

Nombre

Plusieurs milliers (jusqu’à 80000)

Une

Quelques centaines

Durée de vie

Belle saison 30-40 j

Hiver 4-5 mois

3-4 ans

Quelques mois

Développement

4 stades : embryon, larve, nymphe, imago

4 stades : embryon, larve, nymphe, imago

4 stades : embryon, larve, nymphe, imago

Sexe

Femelles

Femelle

Mâle

Appareil génital

Atrophié

Très développé

Bien développé

Poche à spermatozoïdes

Atrophiée

Présente (stockage spermatozoïdes)

Absente

Abdomen

Moins long que chez la reine

Long

Moins long, trapu

Yeux

A facettes

A facettes

A facettes, très grands

Trompe

Très longue

Moyenne

Courte

Pattes postérieures

Corbeille à pollen

Pas de corbeille

Pas de corbeille

Activités

Multiples d’abord intérieur de la ruche puis butineuses

Ponte ; jusqu’à 2000 œufs par jour

Reproduction

Nutrition des larves

Gelée royale (2-3 jours) puis miel, pollen

Uniquement gelée royale

Gelée royale (2-3 jours) puis miel, pollen

Glandes sécrétrices de gelée royale (dans la tête)

Présentes et fonctionnelles
chez les nourrices

Absentes

Absentes

De ce tableau découle la mise en évidence de deux phénotypes généraux très différents tant sur le plan morphologique que comportemental chez les femelles, ceux de la reine et des ouvrières, phénotypes tous les deux nettement différents de celui des mâles.

Cela pose le problème du déterminisme de ces différences phénotypiques. Les élèves connaissent  le déterminisme chromosomique du sexe chez les mammifères ; ils doivent relever l’information que les mâles proviennent du développement d’ovules non fécondés pour proposer une hypothèse sur le déterminisme chromosomique du sexe chez l’abeille.

Plusieurs explications sont à priori possibles pour rendre compte des différences entre reine et ouvrières : chromosomiques, génétiques, ou environnementales suggérées par les données fournies sur la nutrition des larves.

Enfin, le problème du déterminisme de l’évolution phénotypique sur le plan comportemental des ouvrières au cours de leur vie est posé et à partir de leurs connaissances sur l’expression des gènes, les élèves peuvent proposer une explication.