Potentiels évoqués cérébraux
Les potentiels évoqués cérébraux
Les ERPs (pour Event-Related-Potentials), reflètent l'activité de la masse neuronale qui génère des champs électriques sur le scalp, dans une certaine relation temporelle avec la stimulation ou l'éxécution d'un mouvement.
Aspect technique
La technique consiste à coller des électrodes sur le scalp avec une substance conductrice. Avant, pendant et après l'exposition à un stimulus ou un mouvement, on enregistre l'activité électrique comme différences de potentiel entre des paires d'électrodes.
Dispositif d'enregistrement de potentiels évoqués cérébraux |
On distingue entre composantes exogènes et endogènes :
- les composantes exogènes sont toujours obtenues avec un stimulus donné, elles varient essentiellement avec les caractéristiques du stimulus et tendent à s'observer tôt après le stimulus
- les composantes endogènes tendent à s'observer tard et peuvent avoir lieu ou non pour un stimulus donné, suivant le rôle que joue ce stimulus dans l'expérience
Lecture d'un enregistrement
Les composantes sont libellées d'après :
- leur polarité : positive P ou négative N
- le temps d'occurence le plus précoce après le stimulus : latence en ms
- leur localisation sur le scalp
L'amplitude de l'onde P300 est inversement proportionnelle à la probabilité d'occurence du stimulus (Source:présentation, diapo 22) |
Exemple de composante classique d'un potentiel évoqué cognitif: la composante positive P300 (latence de 300 ms), c'est une composante endogène. Cette composante est appelée P300 traditionnellement, indépendamment de sa latence exacte (la dégradation du stimulus pouvant provoquer des augmentations de latence).
Le problème de ces enregistrements est l'absence de voltage de référence. En réalité on ne fait que déceler le fait qu'une électrode A est plus positive ou négative qu'une électrode B à un moment donné, et c'est avec cela que l'on estime la quantité de changement provoqué par un évènement (et non l'état absolu en une zone particulière du cortex).
Les données électriques peuvent ainsi permettre des suggestions sur le timing relatif et la puissance des processus mentaux, ainsi que sur les différences de localisation entre les processus induits par différentes manipulations expérimentales.
Les "cartes du cortex"
Des techniques plus sophistiquées permettent de réaliser des sortes de cartes du cortex, qui spécifient la localisation des valeurs maximales et minimales d'activités électriques, à un moment donné, et donnent la forme des lignes équipotentielles (comme des courbes de nivau du potentiel électriques), indépendamment d'un quelconque point de référence.
Carte corticale de potentiels évoqués Ces représentations, élaborées pour plusieurs moments successifs, permettent de localiser l'activité nerveuse par des changements dans la configuration spatiale du champ électrique (en bas à droite: position des électrodes). |
Spécificités des potentiels évoqués visuels
Voir la page Les potentiels évoqués visuels
Auteurs:
Françoise Jauzein, Anne Woehrle
Sources : INP2_2004_O5.ppt de José Junca de Morais en ligne à http://www.ulb.ac.be/cours/morais
Exploration de la fonction visuelle, de J-F Risse, édition Masson, 1999
EEG et potentiels évoqués: http://www.labos.upmc.fr/center-meg/media/meegirmf2003/BRNeurophysio.pdf