Etude de la pollution par le plomb dans les neiges de haute altitude des Alpes
Mise à jour 14/08/2001
On recherche par chromatographie et spectrométrie ces traceurs dans des carottes de neige et de glace prélevées en haute altitude dans les Alpes. Les prélèvements portent sur une période allant de 1956 à 1994. Les glaces et la neige sont d'excellentes archives de la qualité de l'air.
Chaque carotte de glace a été décontaminée au LGGE et sectionnée en 3 échantillons conservés séparément. Les échantillons recueillis dans la neige par 1?40 m de profondeur, le furent par des techniciens équipés de tenues et gants stériles.
Pour retrouver les âges des échantillons, on a utilisé comme références de datation les tests nucléaires atmosphériques connus et l'accident de Tchernobyl. On obtient ainsi d'excellents résultats de datation. Pour les échantillons de neige il y a un peu moins de certitude mais les estimations restent très acceptables.
Deux techniques d'analyses ont été utilisées. Les échantillons d'avant 90 ont subis l'action de tétrapropylborate de sodium. Les éléments plombés ont été extraits à l'hexane. Les limites de détection se situant aux environs de 150 à 200 fg/g. Ces recherches s'effectuant sur des échantillons de 50g. Les échantillons de neiges fraiches ont été analysés grâce à la procédure décrite par Lobinski & al. (sujet d'une prochaine page). Les limites de détections sont ainsi abaissées jusqu'à 10 à 20 fg/g.
Aucunes traces de plomb n'a été détectée dans les glaces d'avant 1962. Ceci conforte l'hypothèse que le trafic routier est le principal producteur de plomb dans l'atmosphère. En effet ce n'est qu'à partir de 1960 que le plomb a été utilisé par les pétroliers. Après 1965 on constate une hausse croissante des émissions plombées, on peut les expliquer par le dévellopement du trafic routier et l'ouverture du tunnel du Mont Blanc. En 1967 on dénombré déjà 540.000 automobiles et 60.000 camions transitant par ce tunnel. Cette croncentration de véhicules augmentant la pollution plombée. A cette époque les carburant contenaient 0,6 g/l d'additifs au plomb.
A la fin des années 80 les émissions plombées ont baissées avec l'introduction des carbuants sans plomb et une amélioration des motorisations et systèmes d'échappement. Depuis 19990 on a ainsi noté une baisse des concentration d'un facteur 3.