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Programme de l'enseignement scientifique en terminale générale

Par Agnès Rivière Dernière modification 16/02/2024 15:00
Des ressources du site ACCES (et de sites partenaires) pour le programme de l'enseignement scientifique en terminale générale

 

Programme    d’enseignement    scientifique    de    Terminale générale

THEME 1 : Science, climat et société

Notions et contenus Ressources ACCES
1.1 L’atmosphère terrestre et la vie

Savoirs

Il y a environ 4,6 milliards d’années, l’atmosphère primitive était composée de N2, CO2 et H2O. Sa composition actuelle est d’environ 78 % de N2 et 21 % de O2, avec des traces d’autres gaz (dont H2O, CO2, CH4, N2O).
Le refroidissement de la surface de la Terre primitive a conduit à la liquéfaction de la vapeur d’eau présente dans l’atmosphère initiale. L’hydrosphère s’est formée, dans laquelle s’est développée la vie.
Les premières traces de vie sont datées d’il y a au moins 3,5 milliards d’années. Par leur métabolisme photosynthétique, des cyanobactéries ont produit le dioxygène qui a oxydé, dans l’océan, des espèces chimiques réduites. Le dioxygène s’est accumulé à partir de 2,4 milliards d’années dans l’atmosphère. Sa concentration atmosphérique actuelle a été atteinte il y a 500 millions d’années environ.
Les sources et puits de dioxygène atmosphérique sont aujourd’hui essentiellement liés aux êtres vivants (photosynthèse et respiration) et aux combustions.
Sous l’effet du rayonnement ultraviolet solaire, le dioxygène stratosphérique peut se dissocier, initiant une transformation chimique qui aboutit à la formation d’ozone. Celui-ci constitue une couche permanente de concentration maximale située à une altitude d’environ 30 km. La couche d’ozone absorbe une partie du rayonnement ultraviolet solaire et protège les êtres vivants de ses effets mutagènes.
Le carbone est stocké dans plusieurs réservoirs superficiels : l’atmosphère, les sols, les océans, la biosphère et les roches. Les échanges de carbone  entre ces réservoirs sont quantifiés par des flux (tonne/an). Les quantités de carbone dans les différents réservoirs sont constantes lorsque les flux sont équilibrés. L’ensemble de ces échanges constitue le cycle du carbone sur Terre.
Les combustibles fossiles se sont formés à partir du carbone des êtres vivants, il y a plusieurs dizaines à plusieurs centaines de millions d’années. Ils ne se renouvellent pas suffisamment vite pour que les stocks se reconstituent : ces ressources en énergie sont dites
non renouvelables.

Savoir-Faire

Analyser des données, en lien avec l’évolution de la composition de l’atmosphère au cours des temps géologiques.

Déterminer l’état physique de l’eau pour une température et une pression donnée à partir de son diagramme d’état.

Mettre en relation la production de O2 dans l’atmosphère avec des indices géologiques (oxydes de fer rubanés, stromatolithes ...).
Ajuster les équations des réactions chimiques d’oxydation du fer par le dioxygène.

Interpréter des spectres d’absorption de l’ozone et de l’ADN dans le domaine ultraviolet.

Analyser un schéma représentant le cycle biogéochimique du carbone pour comparer les stocks des différents réservoirs et identifier les flux principaux de carbone d’origine anthropique ou non.

 

Les étapes de la formation de la Terre

 

 

Premières traces de vie

 

Banques de données sur la couche d'ozone

Cycle du carbone à court terme (ccc)

Cycle du carbone à long terme (ccl)

 

 

 

 

Propriétés physico-chimiques de l'eau

 

 

 

Construire un modèle numérique de cycle du carbone avec des élèves

Logiciel VENSIM: modélisation par compartiments

1.2 La complexité du système climatique

Savoirs

Un climat est défini par un ensemble de moyennes de grandeurs atmosphériques observées dans une région donnée pendant une période donnée. Ces grandeurs sont principalement la température, la pression, le degré d’hygrométrie, la pluviométrie, la nébulosité, la vitesse et la direction des vents.
La climatologie étudie les variations du climat local ou global à moyen ou long terme (années, siècles, millénaires, …).
La météorologie étudie les phénomènes atmosphériques qu’elle prévoit à court terme (jours, semaines).
La température moyenne de la Terre, calculée à partir de mesures in situ et depuis l’espace par des satellites, est l’un des indicateurs du climat global. Il en existe d’autres : volume des océans, étendue des glaces et des glaciers, ...
Le climat de la Terre présente une variabilité naturelle sur différentes échelles de temps. Toutefois, depuis plusieurs centaines de milliers d’années, jamais la concentration du CO2 atmosphérique n’a augmenté
aussi rapidement qu’actuellement.

Savoir-Faire

Distinguer sur un document des données relevant du climat d’une part, de la météorologie d’autre part.

Identifier des tendances d’évolution de la température sur plusieurs échelles de temps à partir de graphiques.

Identifier    des    traces    géologiques    de    variations climatiques passées (pollens, glaciers).

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

La reconstitution des paléoclimats continentaux à l'aide des spectres polliniques

Logiciel Paléobiomes: Reconstitutions paléoclimatiques à l'aide de données polliniques, faunistiques, glaciologiques, foraminifères et astronomiques depuis 20 000 ans à différentes latitudes européennes.

Savoirs

Depuis un siècle et demi, on mesure un réchauffement climatique global (environ +1°C). Celui-ci est la réponse du système climatique à l’augmentation du forçage radiatif (différence entre l'énergie radiative reçue et l'énergie radiative émise) due aux émissions de gaz à effet de serre (GES) dans l’atmosphère : CO2, CH4, N2O et vapeur d’eau principalement.
Lorsque la concentration des GES augmente, l’atmosphère absorbe davantage le rayonnement thermique infrarouge émis par la surface de la Terre. En retour, il en résulte une augmentation de la puissance radiative reçue par le sol de la part de l’atmosphère.
Cette puissance additionnelle entraîne une perturbation de l’équilibre radiatif qui existait à l’ère préindustrielle.
L’énergie supplémentaire associée est essentiellement stockée par les océans, mais également par l’air et les
sols, ce qui se traduit par une augmentation de la température moyenne à la surface de la Terre et la
montée du niveau des océans.

Savoir-Faire

Déterminer la capacité d’un gaz à influencer l’effet de serre atmosphérique à partir de son spectre d’absorption des ondes électromagnétiques.

Interpréter des documents donnant la variation d’un indicateur climatique en fonction du temps (date de vendanges, niveau  de  la  mer,  extension  d’un  glacier, ...).

Analyser la variation au cours du temps de certaines grandeurs telles que l’augmentation de la teneur atmosphérique en CO2, la variation de température moyenne, des indicateurs de l’activité économique
mondiale.

 

Mise au point scientifique sur le climat et son évolution (conférences...)

Savoirs

L’évolution de la température terrestre moyenne résulte de plusieurs effets amplificateurs (rétroaction positive), dont :

- l’augmentation de la concentration en vapeur d’eau (gaz à effet de serre) dans l’atmosphère ;
- la décroissance de la surface couverte par les glaces et diminution de l’albédo terrestre ;
- le dégel partiel du permafrost provoquant une libération de GES dans l’atmosphère.

L’océan a un rôle amortisseur en absorbant à sa surface une fraction importante de l’apport additionnel d’énergie. Cela conduit à une élévation du niveau de la mer causée par la dilatation thermique de l'eau. À celle-ci s’ajoute la fusion des glaces continentales.
Cette accumulation d’énergie dans les océans rend le changement climatique irréversible à des échelles de temps de plusieurs siècles.
À court terme, un accroissement de la végétalisation constitue un puits de CO2 et a donc un effet de rétroaction négative (stabilisatrice).

Savoir-Faire

Identifier les relations de causalité (actions et rétroactions) qui sous-tendent la dynamique d’un système.

Réaliser et interpréter une expérience simple, mettant en évidence la différence d’impact entre la fusion des glaces continentales et des glaces de mer.

Estimer la variation du volume de l’océan associée à une variation de température donnée, en supposant cette variation limitée à une couche superficielle d’épaisseur donnée.

 
1.3 Le climat du futur

Savoirs

Les modèles climatiques s’appuient sur :
- la    mise    en    équations des    mécanismes essentiels qui agissent sur le système Terre ;
- des méthodes numériques de résolution.
Les    résultats    des    modèles    sont    évalués    par comparaison aux observations in situ et spatiales ainsi
qu’à la connaissance des paléoclimats.
Ces modèles, nombreux et indépendants, réalisent des projections climatiques. Après avoir anticipé les évolutions des dernières décennies, ils estiment les variations climatiques globales et locales à venir sur
des décennies ou des siècles.

Savoir-Faire

Mettre en évidence le rôle des différents paramètres de l’évolution climatique, en exploitant un logiciel de simulation de celle-ci, ou par la lecture de graphiques.

Modéliser les climats du futur

Outils de modélisation

Savoirs

L’analyse scientifique combinant observations, éléments théoriques et modélisations numériques permet aujourd’hui de conclure que l’augmentation de température moyenne depuis le début de l’ère industrielle est liée à l’activité humaine : CO2 produit par la combustion d’hydrocarbures, la déforestation, la production de ciment ; CH4 produit par les fuites de  gaz naturel, la fermentation dans les décharges, certaines activités agricoles.

Les modèles s’accordent à prévoir, avec une forte probabilité d’occurrence, dans des fourchettes dépendant de la quantité émise de GES :
- une augmentation de 1,5 à 5°C de la température moyenne entre 2017 et la fin du XXIe siècle ;
- une élévation du niveau moyen des océans entre le début du XXIe siècle et 2100 pouvant atteindre le mètre ;
- des modifications des régimes de pluie et des événements climatiques extrêmes ;
- une acidification des océans ;
un impact majeur sur les écosystèmes terrestres et marins.

Savoir-Faire

Exploiter les résultats d’un modèle climatique pour expliquer des corrélations par des liens de cause à effet.

 
1.4 Énergie, choix de développement et futur climatique

Savoirs

L’énergie utilisée dans le monde provient d’une diversité de ressources parmi lesquelles les combustibles fossiles dominent.
La consommation en est très inégalement répartie selon la richesse des pays et des individus.
La croissance de la consommation globale (doublement dans les 40 dernières années) est directement liée au modèle industriel de production et de consommation des sociétés.
En moyenne mondiale, cette énergie est utilisée à parts comparables par le secteur industriel, les transports, le secteur de l’habitat et dans une moindre mesure par le secteur agricole.
Les énergies primaires sont disponibles sous forme de stocks (combustibles fossiles, uranium) et de flux (flux radiatif solaire, flux géothermique, puissance
gravitationnelle à l’origine des marées).

Savoir-Faire

Utiliser les différentes unités d’énergie employées (Tonne Équivalent Pétrole (TEP), kWh, …) et les convertir en joules – les facteurs de conversion étant fournis.

Exploiter des données de production et d’utilisation d’énergie à différentes échelles (mondiale, nationale, individuelle, …).

Comparer quelques ordres de grandeur d’énergie et de puissance : corps humain, objets du quotidien, centrale électrique, flux radiatif solaire, …

Les énergies du futur: documents et conférences

Savoirs

La combustion de carburants fossiles et de biomasse libère du dioxyde de carbone et également des aérosols et d’autres substances (N2O, O3, suies, produits soufrés), qui affectent la qualité de l’air respiré et la santé.

Savoir-Faire

Calculer la masse de dioxyde de carbone produite par unité d’énergie dégagée pour différents combustibles (l’équation de réaction et l’énergie massique dégagée étant fournies).
À partir de documents épidémiologiques, identifier et expliquer les conséquences sur la santé de certains polluants atmosphériques, telles les particules fines
résultant de combustions.

 

Polluants atmosphériques

 

 

 

Conséquences sur la santé

Savoirs

L’empreinte carbone d’une activité ou d’une personne est la masse de CO2 produite directement ou indirectement par sa consommation d’énergie et/ou de matière première.

Savoir-Faire

Comparer sur l’ensemble de leur cycle de vie les impacts d’objets industriels (par exemple, voiture à moteur électrique ou à essence).
À partir de documents, analyser l’empreinte carbone de différentes activités humaines et proposer des comportements pour la minimiser ou la compenser.

 

Savoirs

Les scénarios de transition écologique font différentes hypothèses sur la quantité de GES émise dans le futur. Ils évaluent les changements prévisibles, affectant les écosystèmes et les conditions de vie des êtres humains, principalement les plus fragiles.
Les projections fournies par les modèles  permettent de définir les aléas et peuvent orienter les prises de décision. Les mesures d’adaptation découlent d’une analyse des risques et des options pour y faire face.

Savoir-Faire

Analyser l’impact de l’augmentation du CO2 sur le développement de la végétation.

Analyser des extraits de documents du GIEC ou d’accords internationaux proposant différents scénarios.

 

Réchauffement climatique, responsabilité humaine et biodiversité: Tracer les émissions de CO2

 

 

Propositions d'utilisations pédagogiques d'EdGCM dans le cadre des projections climatiques liées aux scénarios du GIEC

THEME 2 : Le futur des énergies

Notions et contenus Ressources ACCES
2.1 Deux siècles d’énergie électrique

Savoirs

Les alternateurs électriques exploitent le phénomène d’induction électromagnétique découvert par Faraday puis théorisé par Maxwell au XIXe siècle.
Ils réalisent une conversion d’énergie mécanique en énergie électrique avec un rendement potentiellement très proche de 1.
Au début du XXe siècle, la physique a connu une révolution conceptuelle à travers la vision quantique
qui introduit un comportement probabiliste de la nature. Le caractère discret des spectres de raies d’émission des atomes s’explique de cette façon.
L’exploitation technologique des matériaux semi- conducteurs, en particulier du silicium, en est également une conséquence.
Ces matériaux sont utilisés en électronique et sont constitutifs des capteurs photovoltaïques. Ceux-ci absorbent l’énergie radiative et la convertissent en
énergie électrique.

Savoir-Faire

Reconnaître les éléments principaux d’un alternateur (source de champ magnétique et fil conducteur mobile) dans un schéma fourni.
Analyser les propriétés d’un alternateur modèle étudié expérimentalement en classe.
Définir le rendement d’un alternateur et citer un phénomène susceptible de l’influencer.
Interpréter et exploiter un spectre d’émission atomique.
Comparer le spectre d’absorption d’un matériau semi- conducteur et le spectre solaire pour décider si ce matériau est susceptible d’être utilisé pour fabriquer un capteur photovoltaïque.
Tracer la caractéristique i(u) d’une cellule photovoltaïque et exploiter cette représentation pour déterminer la résistance d'utilisation maximisant la puissance électrique délivrée.

 
2.2 Les atouts de l’électricité

Savoirs

Trois méthodes permettent d’obtenir de l’énergie électrique sans nécessiter de combustion :
- la conversion d’énergie mécanique, soit directe (dynamos, éoliennes, hydroliennes, barrages hydroélectriques), soit indirecte à partir d’énergie thermique (centrales nucléaires, centrales solaires thermiques, géothermie) ;
- la conversion de l’énergie radiative reçue du Soleil (panneaux photovoltaïques) ;
- la conversion électrochimique (piles ou accumulateurs conventionnels, piles à hydrogène).
Ces méthodes sans combustion ont néanmoins un impact sur l’environnement et la biodiversité ou présentent des risques spécifiques (pollution chimique, déchets radioactifs,  accidents industriels, …).
Pour faire face à l’intermittence liée à certains modes de    production    ou    à    la    consommation,  l’énergie
électrique    doit    être    convertie    sous    une    forme stockable :
- énergie chimique (accumulateurs) ;
- énergie potentielle (barrages) ;
énergie électromagnétique (super-capacités).

Savoir-Faire

Décrire des exemples de chaînes de transformations énergétiques permettant d’obtenir de l’énergie électrique à partir de différentes ressources primaires d’énergie.

Calculer le rendement global d’un système de conversion d’énergie.

Analyser des documents présentant les conséquences de l’utilisation de ressources géologiques (métaux rares, etc.).

Comparer différents dispositifs de stockage d’énergie selon différents critères (masses mises en jeu, capacité et durée de stockage, impact écologique).

 
2.3 Optimisation du transport de l’électricité

Savoirs

Au cours du transport, une partie de l’énergie électrique, dissipée dans l’environnement par effet Joule, ne parvient pas à l’utilisateur.

L’utilisation de la haute tension dans les lignes électriques limite les pertes par effet Joule, à puissance transportée fixée.

Savoir-Faire

Faire un schéma d’un circuit électrique modélisant une ligne à haute tension.

Utiliser les formules littérales reliant la puissance à la résistance, l’intensité et la tension pour identifier l’influence de ces grandeurs sur l’effet Joule.

 

Savoirs

Un réseau de transport électrique peut être modélisé mathématiquement par un graphe orienté dont les arcs représentent les lignes électriques et dont les sommets représentent les sources distributrices, les nœuds intermédiaires et les cibles destinatrices.

Dans ce modèle, l’objectif est de minimiser les pertes par effet Joule sur l’ensemble du réseau sous les contraintes suivantes :

- l’intensité totale sortant d’une source est limitée par la puissance maximale distribuée ;
- l’intensité totale entrant dans chaque nœud
intermédiaire est égale à l’intensité totale qui en sort ;
- l’intensité totale arrivant à chaque cible est imposée par la puissance qui y est utilisée.

Savoir-Faire

Modéliser un réseau de distribution électrique simple par un graphe orienté. Exprimer mathématiquement les contraintes et la fonction à minimiser.

Sur l’exemple d’un réseau comprenant uniquement deux sources, un nœud intermédiaire et deux cibles, formuler le problème de minimisation des pertes par effet Joule et le résoudre pour différentes valeurs numériques correspondant aux productions des sources et aux besoins des cibles.

 
2.4 Choix énergétiques et impacts sur les sociétés

Savoirs

Pour que soit mise en œuvre une adaptation efficace aux changements inéluctables et qu’en soit atténué l’impact négatif, les choix énergétiques supposent une compréhension globale du système Terre.

Ces choix doivent tenir compte de nombreux critères et paramètres : disponibilité des ressources et adéquation aux besoins, impacts (climatique, écologique, sanitaire, agricole), vulnérabilités et gestion des risques, faisabilité, conséquences économiques et sociales. L’analyse de ces éléments de décision conduit le plus souvent à une recherche de diversification ou d’évolution des ressources (mix énergétique).

Les durées longues, liées à l’inertie de certains systèmes (infrastructures énergétiques, transports, production industrielle), sont à confronter à l’urgence de l’action.

La transition écologique des sociétés repose sur la créativité scientifique et technologique, comme sur l’invention de nouveaux comportements individuels et collectifs (consommations, déplacements, relations Nord-Sud).

Savoir-Faire

Analyser d’un point de vue global les impacts de choix énergétiques majeurs : exemple du nucléaire.

Dans une étude de cas, analyser des choix énergétiques locaux selon les critères et les paramètres mentionnés.

 

 

 

 

 

 

 

 

Transition... ou régression énergétique - Henri Sureau

« Energie, électricité et soutenabilité planétaire »
Conférence de Bernard MULTON - ENS Rennes

THEME 3 : Une histoire du vivant

Notions et contenus Ressources ACCES
3.1 La biodiversité et son évolution

Savoirs

Il existe sur Terre un grand nombre d’espèces dont seule une faible proportion est effectivement connue. La biodiversité se mesure par des techniques d’échantillonnage (spécimens ou ADN) qui permettent d’estimer le nombre d’espèces (richesse spécifique) dans différents milieux. Les composantes de la biodiversité peuvent aussi être décrites par l’abondance (nombre d’individus) d’une population, d’une espèce ou d’un plus grand taxon.
Il existe plusieurs méthodes permettant d’estimer un effectif à partir d’échantillons.
Une estimation ponctuelle d’un effectif par la méthode dite de capture, marquage, recapture repose sur le principe de proportionnalité.
À partir d’un seul échantillon, la proportion d’une population portant un caractère donné peut également être estimée à l’aide d’un intervalle de confiance. Une telle estimation est toujours assortie d’un niveau de confiance strictement inférieur à 100 % en raison de la fluctuation des échantillons. Pour un niveau de confiance donné, l’estimation est d’autant plus précise que la taille de l’échantillon est grande.

Savoir-Faire

Exploiter des données obtenues au cours d’une sortie de terrain ou d’explorations scientifiques (historiques et/ou actuelles) pour estimer la biodiversité (richesse spécifique et/ou abondance relative de chaque taxon).

Quantifier l’effectif d’une population ou d’un taxon plus vaste à partir de résultats d’échantillonnage.

Estimer une abondance par la méthode de capture, marquage, recapture, fondée sur le calcul d’une quatrième proportionnelle.
À l’aide d’un tableur, simuler des échantillons d’un tirage aléatoire à deux issues (vérifier ou non la présence d’un caractère donné) pour visualiser la fluctuation des fréquences d’apparition du caractère.
À partir d’un échantillon, estimer, en utilisant une formule donnée, la proportion d’individus possédant le caractère dans la population globale par un intervalle de confiance au niveau de confiance de
95 %.

 

 

Connaissance, évaluation de la biodiversité

Savoirs

Au cours de l’évolution biologique, la composition génétique des populations d’une espèce change de génération en génération.
Le modèle mathématique de Hardy-Weinberg utilise la théorie des probabilités pour décrire le phénomène aléatoire de transmission des allèles dans une population. En assimilant les probabilités à des fréquences pour des effectifs de grande taille (loi des grands nombres), le modèle prédit que la structure génétique d’une population de grand effectif est stable d’une génération à l’autre sous certaines conditions (absence de migration, de mutation et de sélection). Cette stabilité théorique est connue sous le nom d’équilibre de Hardy-Weinberg.
Les écarts entre les fréquences observées sur une population naturelle et les résultats du modèle s’expliquent notamment par les effets de forces
évolutives (mutation, sélection, dérive, etc.).

Savoir-Faire

Pour la transmission de deux allèles dans le cadre du modèle de Hardy-Weinberg, établir les relations entre les probabilités des génotypes d’une génération et celles de la génération précédente.
Produire une démonstration mathématique ou un calcul sur tableur ou un programme en Python pour prouver ou constater que les probabilités des génotypes sont constantes à partir de la seconde génération (modèle de Hardy-Weinberg).
Utiliser des logiciels de simulation basés sur ce modèle mathématique.
Analyser une situation d’évolution biologique expliquant un écart par rapport au modèle de Hardy- Weinberg.

 

 

Dérive génétique et sélection naturelle avec Le logiciel NetBioDyn

Logiciel NetBioDyn

Savoirs

Les activités humaines (pollution, destruction des écosystèmes, combustions et leurs impacts climatiques, surexploitation d’espèces, …) ont des conséquences sur la biodiversité et ses composantes (dont la variation d’abondance) et conduisent à l’extinction d’espèces.

La fragmentation d’une population en plusieurs échantillons de plus faibles effectifs entraîne par dérive génétique un appauvrissement de la diversité génétique d’une population.
La connaissance et la gestion d’un écosystème permettent d’y préserver la biodiversité.

 

Savoir-Faire

 

Utiliser un modèle géométrique simple (quadrillage) pour calculer l’impact d’une fragmentation sur la surface disponible pour une espèce.

À partir d’un logiciel de simulation, montrer l’impact d’un faible effectif de population sur la dérive génétique et l’évolution rapide des fréquences alléliques.

Analyser des documents pour comprendre les mesures de protection de populations à faibles effectifs.

Identifier des critères de gestion durable d’un écosystème. Envisager des solutions pour un environnement proche.

 
3.2 L’évolution comme grille de lecture du monde

Savoirs

Les structures anatomiques présentent des particularités surprenantes d’un point de vue fonctionnel, pouvant paraître sans fonction avérée ou bien d’une étonnante complexité. Elles témoignent de l’évolution des espèces, dont la nôtre. Les caractères anatomiques peuvent être le résultat de la sélection naturelle mais certains sont mieux expliqués par l’héritage de l’histoire évolutive que par leur fonction.
L’évolution permet de comprendre des phénomènes biologiques ayant une importance médicale. L’évolution rapide des organismes microbiens nécessite d’adapter les stratégies prophylactiques, les vaccins et les antibiotiques.
Depuis la révolution agricole, la pratique intensive de la monoculture, la domestication et l’utilisation de produits phytosanitaires ont un impact sur la biodiversité et son évolution.

Savoir-Faire

Expliquer l’origine d’une structure anatomique en mobilisant les concepts de hasard, de variation, de sélection naturelle et d’adaptation (exemple de l’œil).
Interpréter des caractéristiques anatomiques humaines en relation avec des contraintes historiques (comme le trajet de la crosse aortique), des contraintes de construction (comme le téton masculin), des compromis sélectifs (comme les difficultés obstétriques) ou des régressions en cours (comme les dents de sagesse).

Mobiliser des concepts évolutionnistes pour expliquer comment des populations microbiennes pourront à longue échéance ne plus être sensibles à un vaccin (ou
un antibiotique) ou comment l’utilisation de produits phytosanitaires favorise le développement de ravageurs des cultures qui y sont résistants.

 

3.3 L’évolution humaine

Savoirs

L’espèce humaine actuelle (Homo sapiens) fait partie du groupe des primates et est plus particulièrement apparentée aux grands singes avec lesquels elle partage des caractères morpho-anatomiques et des similitudes génétiques.
C’est avec le chimpanzé qu’elle partage le plus récent ancêtre commun.

Savoir-Faire

Analyser des matrices de comparaison de caractères morpho-anatomiques résultant d’innovations évolutives afin d’établir des liens de parenté et de construire un arbre phylogénétique.
Mettre en relation la ressemblance génétique entre les espèces de primates et leur degré de parenté.

 

Savoirs

Des arguments scientifiques issus de l’analyse comparée de fossiles permettent de reconstituer l’histoire de nos origines.
L’étude de fossiles datés de 3 à 7 millions d’années montre des innovations caractéristiques de la lignée humaine (bipédie prolongée, forme de la mandibule).
Le genre Homo regroupe l’espèce humaine actuelle et des espèces fossiles qui se caractérisent notamment par le développement de la capacité crânienne. Plusieurs espèces humaines ont cohabité sur Terre.
Certains caractères sont transmis de manière non génétique : microbiote, comportements appris dont la langue, les habitudes alimentaires, l’utilisation d’outils…

Savoir-Faire

Positionner quelques espèces fossiles dans un arbre phylogénétique, à partir de l'étude de caractères ou de leurs productions.
Analyser des arguments scientifiques qui ont permis de préciser la parenté de Homo sapiens avec les autres Homo, et notamment la parenté éventuelle avec les Néandertaliens ou les Dénisoviens.

 

 

 

 

 

 

 

Logiciel phylogène

collection genre Homo qui comporte 3 nouveaux taxons (H. heidelbergensis, h. floresiensis et H. denisova)

L'héritage des denisoviens dans le génome des tibétains

3.4 Les modèles démographiques

Savoirs

Un modèle mathématique simple est le modèle linéaire.
Une grandeur discrète u varie de manière linéaire en fonction d’un palier entier n si sa variation absolue u(n+1)-u(n) est constante. Dans ce cas, les points (n, u(n)) sont situés sur une droite affine.
Dans la réalité, pour une population dont la variation absolue est presque constante d’un palier à l’autre, on peut ajuster le nuage de points qui la représente par
une droite (modèle linéaire).
Le modèle linéaire est inadapté pour représenter l’évolution d’une grandeur dont la variation absolue change fortement d’un palier à l’autre.
Une grandeur discrète u varie de manière exponentielle en fonction du palier entier n si sa variation absolue est proportionnelle à sa valeur courante. Dans ce cas, sa variation relative (ou taux de variation) est constante.
Dans la réalité, pour une population dont le taux de variation est presque constant d’un palier à l’autre, on peut ajuster le nuage de points par un modèle exponentiel.
Le modèle démographique de Malthus est un modèle exponentiel d’évolution de l’effectif de la population. Il prévoit que l’effectif de la population décroît vers 0 si le taux de mortalité est supérieur au taux de natalité et croît vers l’infini si le taux de natalité est supérieur au taux de mortalité.
Si les prédictions du modèle de Malthus peuvent se révéler correctes sur un temps court, elles sont irréalistes sur un temps long, notamment en raison de l’insuffisance des ressources disponibles.
Des modèles plus élaborés prévoient que la population mondiale atteindra environ 10 milliards d’humains en 2050.

Savoir-Faire

Exprimer u(n) en fonction de u(0) et n.
Produire et interpréter des graphiques statistiques traduisant l’évolution d’effectif d’une population ou de ressources, notamment sous forme de nuages de points.
À l’aide d’une calculatrice ou d’un tableur, ajuster un nuage de points par une droite et utiliser ce modèle linéaire pour effectuer des prévisions.
Exprimer u(n) en fonction de u(0) et de n.

À partir de données démographiques, calculer le taux de variation d’une population entre deux dates.
Calculer l’effectif final d’une population à partir de son effectif initial, de son taux de natalité et de son taux de mortalité. Selon le modèle de Malthus, prédire l’effectif d’une population au bout de n années.

À l’aide d’un tableur, d’une calculatrice ou d’une représentation graphique, calculer le temps de doublement d’une population sous l’hypothèse de croissance exponentielle.

À partir de documents fournis, proposer un modèle de croissance de ressources alimentaires (par exemple la production mondiale de blé ou de riz) et la comparer à une croissance exponentielle.
Comparer les valeurs fournies par un modèle à des données réelles afin de tester sa validité.

 
3.5 L’être humain peut-il externaliser son « intelligence » ?

Savoirs

Jusqu’au début du XXe siècle, les machines traitant l’information sont limitées à une ou quelques tâches prédéterminées (tisser grâce à un ruban ou des cartes perforées, trier un jeu de carte perforées, séparer des cartes selon un critère, sommer des valeurs indiquées sur ces cartes, ...). Turing a été le premier à proposer le concept de machine universelle qui a été matérialisé dix ans plus tard avec les premiers ordinateurs. Ceux-ci sont constitués a minima d’un processeur et d’une mémoire vive.
Un ordinateur peut manipuler des données de natures diverses une fois qu'elles ont été numérisées : textes, images, sons. Les programmes sont également des données : ils peuvent être stockés, transportés, et traités par des ordinateurs. En particulier, un programme écrit dans un langage de programmation de haut niveau (Python, Scratch, …) peut être traduit en
instructions spécifiques à chaque type de processeur.
Un programme peut comporter jusqu’à plusieurs centaines de millions de lignes de code, ce qui rend très probable la présence d’erreurs appelées bogues (ou bugs). Ces erreurs peuvent conduire un programme à avoir un comportement inattendu et entraîner des
conséquences graves.
Le terme « intelligence artificielle » (IA) recouvre un ensemble de théories et de techniques qui traite de problèmes dont la résolution fait appel à l’intelligence humaine.
L’apprentissage machine (ou « apprentissage automatique ») utilise des programmes capables de s’entraîner à partir de données. Il exploite des méthodes mathématiques qui, à partir du repérage de tendances (corrélations, similarités) sur de très grandes quantités de données (big data), permet de faire des prédictions ou de prendre des décisions sur d’autres données.
La qualité et la représentativité des données d’entraînement sont essentielles pour la qualité des résultats. Les biais dans les données peuvent se
retrouver amplifiés dans les résultats.
L’inférence bayésienne est une méthode de calcul de probabilités de causes à partir des probabilités de leurs effets. Elle est utilisée en apprentissage automatique pour modéliser des relations au sein de systèmes complexes, notamment en vue de prononcer un diagnostic (médical, industriel, détection de spam, …). Cela permet de détecter une anomalie à partir d’un test imparfait.

Savoir-Faire

Analyser des documents historiques relatifs au traitement de l’information et à son automatisation.
Recenser les différentes situations de la vie courante où sont utilisés les ordinateurs, identifier lesquels sont programmables et par qui (thermostat d'ambiance, smartphone, box internet, ordinateur de bord d'une voiture, …).
Savoir distinguer les fichiers exécutables des autres fichiers sous un système d’exploitation donné.
Connaître l’ordre de grandeur de la taille d’un fichier image, son, vidéo.
Savoir calculer la taille en octets d’une page de texte (en ASCII et non compressé).
Étant donné un programme très simple, proposer des jeux de données d’entrée permettant d’en tester toutes les lignes.
Corriger un algorithme ou un programme bogué simple.
Analyser des documents relatifs à une application de l’intelligence artificielle.
Utiliser une courbe de tendance (encore appelée courbe de régression) pour estimer une valeur inconnue à partir de données d’entraînement.
Analyser un exemple d’utilisation de l’intelligence artificielle : identifier la source des données utilisées et les corrélations exploitées.
Sur des exemples réels, reconnaître les possibles biais dans les données, les limites de la représentativité.
Expliquer pourquoi certains usages de l'IA peuvent poser des problèmes éthiques.
À partir de données, par exemple issues d’un diagnostic médical fondé sur un test, produire un tableau de contingence afin de calculer des fréquences de faux positifs, faux négatifs, vrais positifs, vrais négatifs. En déduire le nombre de personnes malades suivant leur résultat au test.

 

L'Homme augmenté: documents et conférences