Le syndrome de domestication
On accorde généralement à Jean Pernès (1983), puis Jack Harlan (1987) d'avoir précisé et développé ce concept du syndrome de la domestication (Chauvet, 2008). Le constat fait par ces auteurs est qu'une évolution convergente caractérise la relation qui s'est opérée entre le populations humaines de chasseurs-cueilleurs et les plantes sauvages qui ont été progressivement domestiquées, sont entrées progressivement dans la maison (latin, domus) des humains. Quels sont les traits caractéristiques de cette évolution convergente.
- perte de dormance des graines
- suppression des mécanismes de dispersion (indéhiscence)
- maturité groupée
- changement du système de reproduction
- changement du niveau de ploïdie
- gigantisme
- changement du port de la plante
- changement de forme de vie (annualisation des vivaces ou bisannuelles)
- changements biochimiques
- changements physiologiques (p ex modification de la photopériode)
M Chauvet, 2008
Essentiellement des pertes de fonction, donc des mutations récessives, d'où leur meilleure expression chez des plantes autogames (ou à reproduction végétative). M-A Selosse, 2012