Aller au contenu. | Aller à la navigation

Outils personnels

Plateforme - ACCES
Navigation
Vous êtes ici : Accueil / Thématiques / EDD / Dispositif climat, énergie et développement / Mises en scène pédagogique / Activités disciplinaires de classe / Ateliers sur les indicateurs de croissance, de développement et l'empreinte écologique

Ateliers sur les indicateurs de croissance, de développement et l'empreinte écologique

Par urgelli — Dernière modification 25/11/2016 10:35
Document pour la classe de seconde proposé par SES-Grenoble (Académie de Grenoble)

Programme

En seconde
La production
Valeur ajoutée

Objectifs

Réfléchir à la mesure des richesses produites : de la valeur ajoutée au PIB ; se poser des questions : qu’est ce que la richesse ?
Introduire la notion d’externalité
Les limites du PIB ( première approche)

Temps imparti

2 heures

 

Séquence 1 : Quel est l’indicateur utilisé pour mesurer les richesses créées dans un pays ???

 

S’appuyer sur les acquis HG

o        PIB//PNB ( 5 minutes)

 
 

PIB= ensemble des valeurs ajoutées réalisées sur le territoire nationale ( critére de territorialité quelque soit la nationalité des organisations productives).

 

Intérieur = signifie que sont retenues les valeurs ajoutées de toutes les entreprises opérant à l’intérieur du territoire économique.

 

Brut = les valeurs retenues le sont avant amortissement des équipements : le PIB n’est pas entièrement distribuable car il inclut l’amortissement économique qui correspond au remplacement nécessaire des équipements usés ou détruits.

 

Les limites du PIB

Distribution du doc.- lecture du doc, réponses aux questions par écrit

Document- Les limites du PIB, R.Chartoire, Nathan, 2001

Le PIB est l’instrument de référence pour mesurer la croissance des biens et des services produits par une économie. Or cet instrument pose de nombreux problèmes.

 

Tout d’abord, le PIB ne mesure pas toute la production réellement réalisée. Il ne comptabilise que la production monétarisée, c’est-à-dire celle qui a nécessité la rémunération des facteurs de production. Lorsqu’une employée de maison réalise son activité chez un employeur , elle contribue à la croissance du PIB. En revanche, quand elle effectue exactement le même travail, mais à son domicile, la comptabilité nationale n’en tient pas compte. La production domestique est donc exclue du champ du PIB, alors qu’elle représente une part non négligeable de l’activité d’un pays. De même le travail au noir, ou économie souterraine, n’est pas par nature mesuré.

 

En second lieu, toute production monétaire est comptabilisée positivement au sein du PIB, alors que certaines ont une influence économique négative sur la quantité de biens et de services mis à la disposition de la population. Ainsi, une entreprise qui pollue puis qui dépollue connaîtra une activité qui sera comptée deux fois, alors que le solde de son activité est nul en termes réels.

 

Enfin, la connaissance précise du PIB demande du temps : on en connaît sa valeur définitive pour une année donnée que trois ans après. Il faut en effet réaliser un travail colossal de recoupement des informations, d’évaluation des données manquantes, d’élaboration des comptes nationaux…

Entre-temps, les chiffres publiés sont des estimations, incluant nécessairement une marge d’erreur.

Questions :

Q1- Pourquoi le travail domestique n’est-il pas inclus dans le PIB ?

Q2- Tous les matins, je bouchonne 30 minutes pour arriver au lycée. Quel est l’impact des bouchons sur le PIB ? et sur l’environnement ?

 

 

Q3- Les entreprises très polluantes contribuent-elles à la croissance économique ? Expliquez

Q4- Peut-on dire que le PIB surévalue les richesses produites ?

 

 

Des indicateurs alternatifs de richesses.

 

Depuis le début des années 90 , des économistes travaillent à la réalisation d’indicateurs alternatifs qui prennent en considération les questions environnementales.

« Ce qui n’est pas compté ne compte pas » : la constitution d’indicateurs alternatifs prenant en compte l’environnement est donc un enjeu économique et politique majeur.

les Elèves travaillent en binôme, Ils se divisent en deux ateliers ; 20 minutes par atelier

Prévoir un travail maison de compilation des résultats pour une mise en commun ultérieure

 3 manières de mesurer les richesses

indicateurs

définition

intérêts

limites

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Atelier 1
Croissance et développement : du PIB à l’IDH

                                   Qu’est-ce que l’IDH ?

L'Indicateur de Développement Humain, ou I.D.H., a comme objectif d'essayer de mesurer le niveau de développement des pays, sans en rester simplement à leur poids économique mesuré par le PIB ou le PIB par habitant.  Il intégre donc des données plus qualitatives. C'est un indicateur qui fait la synthèse (on l'appelle indicateur composite ou synthétique) de trois séries de données :

-l'espérance de vie à la naissance (qui donne une idée de l'état sanitaire de la population du pays),

-le niveau d'instruction mesuré par deux indicateurs : le taux brut de scolarisation (nombre d'élèves dans le primaire, le secondaire et le supérieur / effectifs des classes d'âge concernées) et le taux d'alphabétisation des adultes,

-le PIB réel (c'est-à-dire corrigé de l'inflation) par habitant, calculé en parité de pouvoir d'achat (c'est-à-dire en montant assurant le même pouvoir d'achat dans tous les pays) ; le PIB  par habitant donne une indication sur le niveau de vie moyen du pays.

L'IDH est calculé par le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD). Il se présente comme un nombre sans unité compris entre 0 et 1. Plus l'IDH se rapproche de 1, plus le niveau de développement du pays est élevé. Le calcul de l'IDH permet l'établissement d'un classement annuel des pays.

Les pays à IDH supérieur à 0,800 sont dits à développement humain élevé, entre 0,500 et 0,800 on parle de développement humain moyen, en dessous de 0,500 ils sont considérés comme à faible développement humain.

L'IDH, s'il est sans doute un meilleur indicateur du niveau de développement d'un pays que le PIB par habitant, n'est cependant pas exempt de faiblesses, en particulier parce qu'il inclut celui-ci et on sait que la mesure du PIB pose de nombreux problèmes [reportez-vous à la notion "PIB"]. D'autre part, il faudrait sans doute prendre en compte davantage de critères qualitatifs, en particulier en ce qui concerne les inégalités.

Questions :  Comment calcule-t-on l’IDH ? Que mesure-t-il ?

-Niveau et décomposition de l'IDH dans quelques pays en 2003.

Rang

Pays

IDH

Espérance de vie à la naissance (en années)

Taux d'alphabé- tisation (%)*

Taux de scolarisation (%)**

PIB/hbt, $US en PPA

1

Norvège

0.963

79.4

-

101.0

37670

4

Luxembourg

0.949

78.5

-

88.0

62298

6

Suède 

0.949

80.2

-

114.0

26750

10

USA

0.944

77.4

-

93.0

37562

16

France

0.938

79.5

-

92.0

27677

34

Argentine

0.863

74.5

97.2

95.0

12106

85 

Chine

0.755

71.6

90.9

69.0

5003

124 

 Maroc

0.631

69.7

50.7

58.0

4004

146

Madagascar

0.499

55.4

70.6

51.0

809

177 

Niger

0.281

44.4

14.4 

21.0

835

Le taux d'alphabétisation des adultes de plus de 15 ans n'est plus collecté dans la plupart des pays très développés. Pour le calcul de l'IDH, on attribue donc à ces pays le taux de 99.0%.

Le taux brut de scolarisation combiné dans le primaire, le secondaire et le supérieur (par convention 5 ans après le bac) est le rapport entre le nombre des scolarisés dans ces 3 niveaux et l'effectif total de cette tranche d'âge. Un taux supérieur à 100% s'explique par le fait que des personnes plus âgées que la tranche d'âge prise en compte peuvent être scolarisées.

Rapport sur le développement humain 2005. , PNUD

 
Tâche à effectuer
 Soulignez en rouge les pays développés, en bleu les pays à faible développement humain, puis complétez le texte suivant :
 
-En 2003,  Le Maroc a un IDH nettement plus que celui de Madagascar (0.631 contre seulement). Mais le taux d'alphabétisation y est de 20 environ moins élevé. Avec un PIB/hbt de 12 106 $ US en 2003, l'Argentine a un taux brut de scolarisation de alors que les USA qui ont un PIB/hbt de $ US n'ont qu'un taux de 93 %. La Suède a un PIB/hbt de 26 750$ US en 2003, soit 10 000 $ de moins que les USA, environ, mais une espérance de vie de ns supérieure, approximativement.

Comparez l’IDH et le PIB des USA et de la Suède : quelles conclusions pouvez-vous établir ?

 

Atelier 2

Croissance et environnement : l’empreinte écologique 

               Qu’est-ce que l’empreinte écologique ?

 

C’est un indicateur uniquement environnemental.
L’empreinte écologique est un outil permettant de mesurer l'impact des activités humaines sur l'environnement. Elle évalue la superficie nécessaire pour produire tout ce que consomment un individu ou une population (transport, logement, alimentation, etc) et pour absorber les déchets qu'ils rejettent. Elle s'exprime en hectares (ha) par personne et par an ou en planètes.

L’idée directrice qui a permis la construction de cet indicateur est la suivante : Les activités humaines de production et de consommation utilisent des ressources naturelles dont certaines sont non renouvelables, alors que d’autres sont dites « renouvelables », au sens où elles peuvent se reproduire ou se régénérer sans intervention humaine : sols, forêts, eau, atmosphère … C’est uniquement à ces dernières que s’intéressent la notion d’emprunte écologique, parce que, selon ses promoteurs, ce sont elles qui posent les problèmes les plus graves à terme.

La question à se poser est la suivante : Ces ressources a priori renouvelables ne sont-elles pas en cours d’épuisement ?

-          le calcul

Les ressources renouvelables utilisées pour satisfaire les besoins économiques d’une collectivité humaine peuvent presque toutes être converties en superficie de la planète marquée par « l’empreinte de l’activité humaine ». Plus précisément, la consommation finale d’une population, d’un individu, peut  être convertis en superficies exploitées en fonction des techniques existantes.

-          les résultats

Selon les rapports de WWF, au niveau mondial, l’empreinte écologique des Hommes aurait fortement progressé depuis 1960, passant de 70 % de la surface globale utilisable à des fins productives en 1961 à 120 % en 1999. Cela signifie que dès à présent, l’humanité emprunte chaque année à la nature 20 % de ressources renouvelables de plus que les flux annuels de régénérations naturelles de ces ressources.

La surface biologiquement productive de terre et d’eau de notre planète (forêts, terres agricoles, pâturages, océans…) représente 25% de sa superficie, soit 11,3 milliards d'ha. Chacun des 6,5 milliards d'habitants de la Terre ne devrait donc pas dépasser une empreinte écologique de 1,8 ha. Or ce chiffre est dépassé depuis 1976 (il est actuellement évalué à 2,5 par personne).Même s'il existe des disparités d'un pays à l'autre (l’empreinte moyenne d’un Français est de 5,3 ha, celle d’un Nord-Américain de 9,6 ha et celle d’un Africain de 1,3 ha), nous consommons globalement plus que ce que la Terre peut fournir

Questions :

 -A quelles ressources s’intéresse l’empreinte écologique ?

 -si tout le monde vivait comme un Européen (empreinte moyenne de 5 ha), , combien faudrait-il de planète pour subvenir à nos besoins ?

- Quel est l’intérêt majeur de l’empreinte écologique ?

Mesurer son empreinte écologique.

Connectez- vous au site suivant :

http://www.cite-sciences.fr/francais/ala_cite/expositions/developpement-durable/calcul-empreinte-ecologique/

A- Quelle est l’empreinte écologique moyenne  en France , dans l’UE, dans le monde ?

B-Calculer votre empreinte écologique

C- Commenter le résultat : êtes vous étonné, qu’en pensez-vous, qu’envisagez-vous ?