Nombre de décés prématurés attribuables à une pollution de type acido-particulaire à Lyon et en région parisienne
Mise à jour 14/08/2001
Particules en | suspension | Dioxyde | de soufre | |
mortalité | Risques attribuables (%) | Nb de décés prématurés | Risques attribuables (%) | Nb de décés prématurés |
Respiratoire Lyon Paris | 3,2 2,7 | 5,3 3,9 | 4,7
1,6
| 7,7 54,0 |
Cardio-vasculaire Lyon Paris | 4,5 1,7 | 33,2 262,2 | 6,6 2,2 | 49,3 344,6 |
En France, c'est le SO2 qui a la plus forte influence, surtout sur la mortalité cardio-vasculaire, notamment à Lyon. Il ne faut pas oublier que les deux populations sont différentes du point de vue de la sensibilité aux polluants (habitude de vie, transports, alimentation, statut socio-économique et santé).
A Lyon, la population est sensiblement plus agée (21,5% des habitants ont plus de 65 ans contre 13,1% à Paris). Les niveaux de SO2 sont aussi plus élevés à Lyon ( 46,8 µg/m3 vs 30 µg/m3 à Paris).
Pour les PS, on constate aussi une influence plus importante à Lyon qu'à Paris, mais on n'a pas utilisé les même critères de mesure. Toutefois, les résultats des études de ces 10 dernières années ( surtout en amérique du nord) sont en faveur d'un rôle plus spécifique des PS sur la mortalité. Le SO2 quant à lui, conserve une importante influence.
Sauf à des concentrations très élevées, non observées, ces polluants n'agissent pas comme des causes directes de la mortalité. Ils constituent plutôt des facteurs à risques surajoutés, contribuant à l'apparition de complications d'états déjà dégradés. Ainsi les PS pourraient provoquer une inflammation des alvéoles pulmonaires ce qui peut s'accompagner d'un relargage de médiateur pro-inflammatoire qui peuvent exacerber une affection respiratoire sous jacente et augmenter la coagulation sanguine. C'est pourquoi les décés concernent les personnes agées.